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17/10/2025 - Horizons - Algérie
Souvent redoutée, l’infiltration est pourtant une « technique thérapeutique sûre et efficace », comme le confirme le rhumatologue Abdenour Boukabous.
Dans cet entretien, le Dr Abdenour Boukabous du service rhumatologie du CHU de Beni Messous (Alger) revient sur les avancées enregistrées dans la prise en charge des maladies rhumatismales. Il alerte aussi sur les mauvaises pratiques, notamment celles liées aux infiltrations et le recours abusif à la médecine alternative.
L’infiltration de corticoïdes fait souvent peur. Pour quelles raisons?
C’est un constat régulier. Dès qu’on parle d’infiltration, certains patients paniquent, souvent à tort. Il faut remettre les choses dans leur contexte : l’infiltration, bien faite et bien encadrée, est une technique thérapeutique sûre et très efficace. Ce n’est pas un acte anodin, mais nullement un geste dangereux si les règles établies par la communauté médicale sont respectés. La règle principale qui fait consensus chez les rhumatologues et même les laboratoires pharmaceutiques est de ne pas dépasser trois infiltrations par articulation et par an. Il n’y a pas lieu sinon de s’inquiéter. On peut aller exceptionnellement jusqu’à quatre dans certaines situations.
Y a-t-il risque de complications?
On parle surtout de complications métaboliques : augmentation de la glycémie, diabète décompensé, rétention d’eau, hypertension ou ostéoporose si l’on abuse. Mais encore une fois, une infiltration bien faite par un professionnel dans le respect les indications ne fait pas de mal. Les études le confirment et notre pratique quotidienne va dans ce sens. On sait que les corticoïdes peuvent faire grimper la glycémie. Dès lors, avant d’infiltrer un patient diabétique, on doit contrôler sa glycémie à jeun et son hémoglobine glyquée. Si ces seuils ne sont pas respectés, on diffère l’infiltration, le temps de rééquilibrer le diabète. Mais ce n’est pas une contre-indication formelle. Il faut juste être vigilant et agir avec prudence.
Vous insistez beaucoup sur le respect du parcours de soins. Est-ce si important?
Malheureusement, on est enclin à chercher un résultat immédiat. Si un traitement échoue ou tarde à faire effet, beaucoup de patients arrêtent tout et vont consulter ailleurs. Ce n’est pas la bonne démarche.

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