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08/09/2025 - Le Faso - Burkina Faso
Portée sur les fonts baptismaux en 2011 par feue Justine Yara, l’association SOS hépatites Burkina a fait de la lutte contre les hépatites virales son cheval de bataille. Entre sensibilisation, dépistage, vaccination et prise en charge des personnes infectées et affectées, l’association met tout en œuvre pour être au rendez-vous de l’objectif zéro hépatite virale d’ici l’année 2030. Les défis sont nombreux entre rareté des ressources pour la conduite des activités de sensibilisation et de dépistage, réticence des populations à se faire dépister, stigmatisation des malades et coût élevé des examens pour la prise en charge des personnes infectées. Dans l’interview qu’elle nous a accordée, la présidente de l’association, Claire Hortense Sanon revient sur le combat mené par SOS hépatite depuis 14 ans maintenant.
Lefaso.net : Quels sont les objectifs poursuivis et les activités menées par l’association SOS hépatites Burkina ?
Claire Hortense Sanou : l’objectif global de l’association c’est l’élimination des hépatites au Burkina Faso. Et pour ce faire, nous œuvrons à la sensibilisation, au dépistage et à la vaccination des populations à des prix sociaux lorsque nous ne recevons pas les intrants des partenaires. Nous accompagnons également les personnes infectées à travers le suivi médical, car nous avons un médecin membre de l’association qui prend en charge les personnes positives après le test.
Cela leur permet, en interne, de se faire suivre et d’être informées sur l’évolution de leur état de santé. Nous faisons aussi le conseil psycho-social pour accompagner les patients en difficulté. Notre objectif est de couvrir l’ensemble du territoire national mais cela n’est pas aisé, du fait de la rareté des financements et des partenariats. De par le passé, nous avons eu des partenariats à Bobo-Dioulasso, Koudougou, Ziniaré où nous avons agi. Nous sommes basés à Ouagadougou et nous agissons en stratégie avancée en allant dans les églises, les mosquées, les marchés, les écoles, partout où il y a regroupement d’hommes pour sensibiliser et dépister. Et lorsqu’un service en fait la demande, nous dépistons et vaccinons les personnels.
Quelles sont les principales difficultés que vous rencontrez dans cette lutte pour l’élimination des hépatites ?
Les difficultés sont principalement d’ordre humain et financier. Sans financement, il est difficile de faire un travail continu à envergure national et même de la ville. Nous nous rabattons souvent sur les cotisations des membres pour pouvoir mener certaines activités. Sur le plan humain, nous faisons face au fait que les personnes dépistées positives ne veulent pas s’afficher et nous ne les retrouvons plus très souvent. Nous essayons de les contacter mais certaines choisissent de disparaître. Il y a aussi les personnes qui ne prennent pas toutes les doses du vaccin, elles commencent mais ne terminent pas. C’est une de nos difficultés majeures. Les personnes qui ne terminent pas les trois doses du vaccin, c’est comme si elles n’avaient rien fait pour se protéger.
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