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01/08/6489 - L'Opinion - Maroc
La ville du Détroit, Tanger, accueille les 11 et 12 juillet la 3ᵉ Journée scientifique annuelle de la Société Marocaine d’Oncologie Digestive (SMOD). Le thème de cette édition, dédiée à la formation continue en cancérologie, porte sur le cancer localisé du bas rectum. Pour faire le point sur les actualités diagnostiques et thérapeutiques concernant ce cancer spécifique du tube digestif, le Dr Anwar Cherkaoui a réalisé un entretien avec le Dr Abdelilah Souadka, président de la SMOD.
Le diagnostic de précision est aujourd’hui central. Quelles sont, selon vous, les méthodes les plus fiables pour détecter précocement un cancer localisé du bas rectum ?
Aujourd’hui, le diagnostic repose sur l’examen clinique proctologique, la rectoscopie avec biopsie, et les examens d’imagerie, notamment l’IRM. Le dépistage par test immunologique de recherche de sang dans les selles (FIT test), recommandé à partir de 50 ans, reste l’outil de prévention le plus efficace pour une détection précoce.
L’IRM pelvienne est souvent évoquée comme un outil incontournable. Quel est son rôle exact dans le bilan d’extension loco-régionale et dans la planification du traitement ?
L’IRM pelvienne permet de voir en effet avec précision la profondeur d’invasion de la tumeur, la proximité des sphincters et la présence de ganglions suspects. Elle est essentielle pour décider du meilleur traitement, notamment pour déterminer si une radio-chimiothérapie concomitante est nécessaire avant la chirurgie.
Y a-t-il actuellement des marqueurs biologiques ou moléculaires utiles pour guider le choix thérapeutique ou affiner le pronostic ?
Dans le cancer du bas rectum, les mutations RAS, BRAF et la recherche de l’instabilité des microsatellites (MSI) sont de plus en plus utilisées, notamment pour les formes avancées ou métastatiques. Elles orientent les traitements ciblés ou l’immunothérapie. Mais pour les cancers localisés, ces marqueurs restent encore peu utilisés en pratique quotidienne.
La radiothérapie préopératoire est une étape fréquente. Dans quels cas recommandez-vous une radiothérapie courte versus une longue ? Et quels résultats en attendez-vous ?
La radiothérapie courte (5 séances sur une semaine) est indiquée pour des tumeurs localisées à risque modéré. La radiothérapie longue (associée à une chimiothérapie) est réservée aux tumeurs localement avancées. Elle permet dans certains cas une régression complète de la tumeur, et même d’éviter la chirurgie.
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