La liste des médicaments remboursables dans le cadre de l’assurance maladie obligatoire (AMO) s’élargit. Quelques 300 nouveaux médicaments viendront s’ajouter au panier compris dans ce régime. «Il y en aura certainement plus. Et toutes les familles médicamenteuses seront concernées», déclare Pr Abdelaziz Agoumi, directeur des médicaments et de la pharmacie au sein du ministère de la Santé.

Annoncée par le Premier ministre, Driss Jettou, lors de sa présentation du bilan social devant la Chambre des conseillers, cette décision entrera en vigueur dès la fin du mois.

Un intérêt particulier a été porté sur la santé de l’enfant, parent pauvre des précédentes listes. Les nouveaux médicaments remboursables se veulent ainsi un moyen de compléter un répertoire jugé trop incomplet. Au point de vider toute la démarche AMO de sa substance. Pour pallier cette situation, des réunions d’experts ont eu lieu dans le cadre d’une commission interne dédiée à l’étude des médicaments à rajouter, sans compromettre les comptes des organismes chargés du dossier. D’ailleurs, la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS) ont été associées à l’élaboration de la nouvelle liste, désormais finalisée. Les différents responsables interrogés hésitent cependant à en donner les détails de cette liste, en attendant sa mise en forme et sa validation par le ministre de tutelle. Celle-ci est attendue dans les jours qui viennent.

Les principes directeurs des choix effectués sont multiples. «Nous nous sommes concentrés sur les médicaments les plus fréquemment prescrits et ceux représentant le plus d’intérêt thérapeutique», ajoute le Pr Agoumi.

Des principes également retenus pour le précédent élargissement de la liste, validés il y a deux semaines. Quelques 100 nouveaux traitements y figuraient. Un autre inventaire est également en validation. Il concerne le Régime d’assistance médicale aux personnes démunies (RAMED). Les médicaments remboursables dans le cadre de ce projet ont également été définis, au même titre que le panier des soins et traitements. Les modalités de gestion de ce régime et les catégories sociales à même d’en bénéficier ont également été fixées. «Toutes les précautions nécessaires ont été adoptées pour garantir l’effectivité et la rapidité de l’accès à ce service. Ceci, par l’adoption d’un certain nombre de mesures pour l’inscription des bénéficiaires qui viendront en remplacement aux certificats d’indigence en vigueur actuellement», avait déclaré le Premier ministre. A rappeler qu’un budget allant de 1,7 à 2,3 milliards de DH sera nécessaire à la mise en place du RAMED. Les financements proviendront principalement de l’Etat et des Collectivités locales.