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Revue de presse

«Dans nos consultations de tous les jours, nous sommes obligés de penser au portefeuille des malades et de l'Etat»

Le matin | Maroc | 10/07/2006

Entretien avec le Pr. Abdelmoumen Grefft Alami, président de l'Amicale des cancérologues marocains.

Le Matin du Sahara : Quel est l'apport de la convention que vous avez signée pour le Maroc avec l'association ONCORA ?

Pr Alami : Le but de cette convention est justement de profiter de l'expérience du réseau ONCORA. Elle est importante dans la mesure où le système de réseaux permet d'unifier les prescriptions médicales et de les optimiser quelle que soit la région du Maroc. Quel que soit l'endroit où se trouve le médecin, il lui suffirait de rentrer dans le réseau pour qu'il puisse obtenir les indications adéquates. De cette manière, tous les malades sont traités de la même façon. On peut donc dire que ces protocoles sont effectués dans un souci de santé.

Pourquoi ce système de réseaux est-il aujourd'hui d'actualité ?

Parce que nous avons assisté en mars à la création de l'AMO qui demande qu'il y ait uniformisation des protocoles et maîtrise des coûts de santé, surtout en cancérologie où les médicaments coûtent cher. Dans le système de réseau, il faut éviter de raisonner avec une mentalité de sous-développés en se disant qu'on n'a pas les moyens. Même dans la région Rhône-Alpes, les médecins de Lyon n'ont pas les mêmes moyens techniques que ceux d'un médecin se trouvant dans une ville de banlieue. Le système de réseaux permet d'avoir des exceptions en fonction des capacités techniques de chaque région. Ce n'est pas quelque chose de rigide. Le réseau prévoit tous les cas de figure, notamment l'économie de santé en élaborant des indications mesurées. Il est également à noter que dans ce système, il ne faut pas que ce soit des prestataires de soins qui décident de ce qui doit être remboursé. Si on établit des réseaux où des centaines de scientifiques se mettent d'accord, c'est pour imposer un certain nombre de protocoles. De cette manière, l'assurance maladie suivra.

Où en est l'installation de ce système de réseaux au Maroc?

Cela fait un an et demi que nous travaillons dessus. Et là, nous sommes en train de tout finaliser. Après l'installation du logiciel approprié, on peut être fonctionnel du jour au lendemain. Il ne reste plus que toutes les parties adhèrent au projet. Actuellement l'assurance maladie en collaboration avec la Société marocaine de cancérologie, essaie d'établir des référentiels. Les deux parties risquent de revenir 15 ans en arrière alors que si les gens adhèrent au réseau, les protocoles vont s'imposer d'eux-mêmes. C'est un peu comme l'Internet. Il appartient à tout le monde. On peut le donner à n'importe qui. Quand le réseau sera efficace, il va être autonome. L'amicale a pris l'initiative pour remonter vers le gouvernement. C'est ce qui se passe pour l'INDH. Il ne faut pas attendre que l'Etat nous impose des décisions qui ont été prises par des personnes qui n'ont pas les compétences adéquates.

Pourquoi les cancérologues se mettent-ils au-devant de la scène alors que c'est un système qui concerne toutes les spécialités ?

Parce que, comme je vous l'ai dit, les médicaments pour traiter le cancer coûtent cher. Il ne faut pas donc pas qu'il y ait des prescriptions anarchiques. Il ne faut pas utiliser tous les médicaments qui existent. Nous autres cancérologues ne sommes pas des fous furieux. Nous sommes conscients qu'il faut faire les choses avec tact et mesure. Dans nos consultations de tous les jours, nous sommes obligés de penser au portefeuille des malades et de l'Etat. Il s'agit d'une préoccupation quotidienne. Nous essayons de penser aux possibilités de maîtriser les dépenses. La cancérologie est assez sensible parce que les médicaments ne sont pas à la portée de tous. C'est pour cette raison que nous sommes sur les feux de la rampe. Cela dit, il y a d'autres spécialités au Maroc qui dépensent beaucoup plus d'argent. Nous sommes obligés de nous organiser pour ne pas revenir 40 ans en arrière comme ce fut le cas lors de la création de l'AMO. Les médicaments n'ont pas été retenus en fonction de leur efficacité mais de leur coût. Cela dit, le réseau était en préparation avant la création de l'AMO.

Qui sont vos interlocuteurs initiaux et quel rôle jouera l'Etat dans tout ça ?

L'Etat a légué ses responsabilités à l'ANAM, qui est une caisse de contrôle. Cette dernière doit, normalement, contrôler au lieu de collaborer avec l'assurance maladie, la sécurité sociale et la CNOPS. Notre rôle est de le sensibiliser à l'importance de ces réseaux pour qu'il puisse effectuer des prises en charge et des remboursements en fonction des référentiels établis par les réseaux constitués de spécialistes. Il n'y a, donc, pas de lobbying. En plus, les réseaux évoluent. Chaque année des réunions sont organisées pour les adapter aux évolutions scientifiques.

Propos recueillis par Kenza Alaoui

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