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Revue de presse

Entretien avec Abdelhafid Debbagh : le milieu universitaire sera immunisé

Le matin | Maroc | 22/09/2009

Le secrétaire général du département de l'Enseignement supérieur Abdelhafid Debbagh signale que toutes les mesures sont mises en place au sein des universités et des cités universitaires pour prévenir la grippe A/H1N1.

LE MATIN : Vous avez lancé un plan pour prémunir les universités contre la grippe porcine. Concrètement, comment l'opération va-t-elle se dérouler ?

Abdelhafid Debbagh : Pour prévenir et faire face à une éventuelle pandémie de la grippe A/H1N1, le département de l'Enseignement supérieur a mis une place une stratégie basée sur un plan d'action de continuité de service. D'abord, le plan est fondé sur la mise en place d'un ensemble de mesures visant à renforcer les moyens de prévention. Il s'est, en effet, avéré que la prévention réduit les risques de contamination de l'ordre de 35 à 40%. Il s'agit de mettre à niveau tous les points d'eau, les sanitaires et fournir l'équipement nécessaire en terme de savon, serviettes…Il faut mener également des actions d'information et de sensibilisation auprès de tout le public notamment les enseignants, le personnel administratif et aussi les étudiants. Nous allons organiser des campagnes auprès des étudiants pour leur expliquer toutes les mesures nécessaires à adopter pour la prévention. On va aussi renforcer le dispositif de nettoyage à l'intérieur des amphies, des classes et des établissements.

La deuxième action essentielle consiste à prévoir des plans de suppléances au niveau de tout le personnel administratif pour assurer les missions et services au niveau des rectorats et établissements d'enseignements supérieurs. Les enseignants sont également concernés. Si jamais un professeur tombe malade, il faut prévoir un remplaçant. L'idée est d'assurer une continuité pédagogique à travers la préparation et l'élaboration de polycopies déjà existantes qu'on peut distribuer aux étudiants. On pense aussi aux supports électroniques. A ce niveau-là, les enseignants ont été invités à préparer le maximum de cours sur supports électronique. On peut même recourir à la télévision. Ce qui nécessite la préparation des cours sur des supports audiovisuels communs pour les grandes filières comme les études de droit et d'économie, lettres et de médecine. Les cours sous format audiovisuel peuvent être diffusés via la télévision.

Qu'en est-il des cités universitaires ?

On vise aussi à assurer la continuité dans un climat serein au sein des cités universitaires qui sont un lieu confiné où se regroupent les étudiants. Ainsi, il faut qu'on assure, d'une part, la propreté, le nettoyage et la salubrité à l'intérieur de ces établissements. Et d'autre part, on doit assurer un hébergement dans des conditions favorables pour que les étudiants soient prémunis de toute attaque de maladie. Le service de restauration est concerné par la stratégie. On vise à prévenir les possibilités de contagion pour le personnel chargé de ces services de restauration. En collaboration avec le ministère de la Santé, on va disposer d'une quantité de masques médicaux assez importante pour le personnel qui est en contact avec le public.
On prévoit aussi des dispositions en matière de vaccination et de traitement des cas de maladies à l'intérieur des cités universitaires. On est en train de réfléchir à confiner, au sein des cités, des espaces qui peuvent être transformés en espaces médicaux dans lesquels on peut prendre en charge le personnel et les étudiants qui peuvent tomber malades.

Les universités et les cités universitaires ont-elles les moyens de mettre en œuvre le plan de prévention ?

Tout a été mis en place pour que les universités appliquent ce plan. A travers le budget, qui leur a été alloué dans le cadre du programme d'urgence, elles ont les moyens de le faire. Le ministère s'est engagé à les soutenir au besoin.
La même procédure sera suivie au niveau des cités universitaires. Les directeurs des cités se sont déjà réunis avec l'office national des œuvres sociales et culturelles.
C'est la priorité des priorités : nous mettons tout en œuvre pour que le plan d'action soit mis en place. On a mis aussi en place un poste de coordination central au département de l'Enseignement supérieur permettant de suivre en temps réel tout ce qui se passe dans les différentes structures des ministères et surtout pour assurer la liaison avec le poste de coordination au niveau national présidé par le général de corps d'armée Hossni Benslimane.

Quel est le budget alloué à l'opération ?

Nous n'avons pas chiffré le budget. Mais, nous considérons que ces mesures font partie de nos actions quotidiennes. Nous sommes en train de travailler pour l'acquisition des masques et des vaccins. L'opération est en cours.

Est-ce qu'on prévoit un plan B au cas où le premier scénario est dépassé ?

Pour le moment, notre scénario est optimiste et nous avons seulement ce plan
A. Nous allons faire de notre mieux pour se prémunir contre les risques de contamination et de propagation du virus. L'enjeu majeur lié à cette pandémie consiste à réussir la rentrée universitaire 2009/2010 et s'assurer que le département serait en mesure d'assurer la continuité administrative, pédagogique et sociale malgré une réduction majeure de la disponibilité des effectifs.

L'enjeu majeur

L'enjeu majeur consiste à s'assurer que les universités et les cités universitaires s'assurent qu'elles peuvent continuer à offrir leurs services malgré des effectifs réduits. C'est pour cette raison que des mesures ont été planifiées pour que l'environnement universitaire soit sécurisé.

Le plan de prévention s'articule autour de deux volets : l'information et la sensibilisation des chefs d'établissements, des enseignants, du personnel administratif et des étudiants et l'application des mesures de prévention et de protection au sein des entités et établissements d'enseignement supérieur.

Par Propos recueillis par Jihane Gattioui

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