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L'économiste | Maroc | 24/09/2009
«La planification familiale au Maroc est orientée vers l’utilisation des méthodes contraceptives modernes (54%) dont la pilule reste la méthode la plus utilisée (92%)», ajoute-t-il. «Il n’existe pas de pilule (1) abortive au Maroc et la contraception d’urgence est une solution qui n’est pas liée à l’avortement», précise Graigaa. «La pilule est préventive, peut résoudre un acte non protégé et aide en cas d’oubli», dit-il. D’autres spécialistes partagent cet avis. «La contraception d’urgence n’est pas assimilée à l’avortement, puisque ce n’est pas une pilule abortive», fait savoir de son côté Chafik Chraïbi (2), Professeur de médecine, chef de service de gynécologie obstétrique - maternité des Orangers, CHU Rabat. Il précise d’ailleurs que «la pilule du lendemain n’est pas connue faute de communication».
Le professeur se base entre autres sur les conclusions des recherches d’une étudiante américaine qui a réalisé des enquêtes au Maroc sur la contraception d’urgence, notamment auprès de certains pharmaciens. Ces derniers ne vendent qu’une à deux boîtes de la pilule du lendemain par mois. Elle n’est pas connue aussi auprès des centres visités par l’étudiante encadrée par le Pr Chraïbi. «La pilule du lendemain doit être prise dans les 72 heures suivant un rapport sexuel non protégé, mais ce n’est pas efficace à 100%», explique Pr. Chraïbi. «Il ne s’agit que d’une bouée de sauvetage et il ne faut pas l’utiliser plusieurs fois», note t-il. «Avec l’introduction de cette pilule au Maroc, nous reconnaissons l’existence de rapports non protégées, hors mariage et non programmés», soulève le spécialiste qui insiste sur l’importance de l’éducation sexuelle et surtout la nécessité de briser les tabous. «Les spécialistes s’accordent à dire que rien n’est efficace à 100%. Reste que la contraception d’urgence est un moyen efficace et un outil valable pour une grossesse non désirée», fait savoir Mostafa Benmimoun, directeur des opérations médicales chez Pfizer Maroc. «Tout moyen de contraception n’est pas un facteur à négliger», souligne-t-il.
(1) Il existe une différence entre la pilule du lendemain (bientôt du surlendemain) et une pilule abortive. La première est à consommer dans le doute avant même un constat de grossesse. Il s’agit d’une contraception d’urgence. La seconde, la célèbre RU 486, sert-elle, à provoquer un avortement une fois la grossesse établie.
(2) L’Association marocaine de lutte contre l’avortement clandestin (AMLAC) présidée et fondée par Pr. Chafik Chraïbi, compte organiser un congrès de deux jours en novembre prochain. Plusieurs thèmes y seront abordés, entre autres les problématiques de grossesses non désirées ou encore la prévention avant l’avortement…
5 jours pour réparer les oublis
ELLAONE est un contraceptif féminin d’urgence à prendre dans les cinq jours qui suivent un rapport sexuel non protégé ou en cas d’échec d’une méthode contraceptive.
Le médicament n’est délivré que sur ordonnance. Ses effets indésirables les plus couramment observés sont des douleurs abdominales et des troubles de la menstruation.
La Commission européenne a délivré une autorisation de mise sur le marché valide dans toute l’Union européenne pour Ellaone au Laboratoire HRA Pharma, le 15 mai 2009. Elle doit encore recevoir l’approbation de l’Agence européenne du médicament (EMEA) pour son plan de surveillance après commercialisation. Le feu vert devrait être donné d’ici le 24 septembre.
Fatim-Zahra TOHRY
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