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Revue de presse

Gestion hospitalière : quelle direction pour les hôpitaux ?

Albayane | Maroc | 13/07/2009

Les problèmes et les dysfonctionnements que vivent certains hôpitaux en particulier au niveau des grandes villes comme par exemple Casablanca, Fès, Marrakech, Rabat … Ne sont pas inhérent a un manque de moyens, mais résultent bien d’une mauvaise gestion de ces structures. Ce constat n’est pas une simple vue de l’esprit, mais traduit bel et bien une réalité et il n’est nul besoin d’être un spécialiste en la matière pour poser ce diagnostic.

Des moyens et des hommes

Pour justifier nos propos, nous citerons entre autres tous les moyens qui sont aujourd’hui mis à la disposition de ces structures hospitalières.

Parmi ces moyens, il y a lieu de citer ceux qui sont utiliser pour poser des diagnostics tels les différents appareils de radiologie (scanners, échographes, mammographes, développeuses automatiques…) les différents laboratoires d’analyses biologiques sont tous équipés en automates et en réactifs pour réaliser toutes sortes d’analyses (chimiques, bactériologiques, cytologiques…) les blocs opératoires sont de mieux en mieux dotés, de mieux en mieux équipés et comprennent plusieurs salles d’opérations qui permettent au nombreux chirurgiens de réaliser plusieurs types d’interventions chirurgicales ( chirurgie viscérale, orthopédique, gynécologique, proctologique, ORL …)

Les services des urgences n’ont jamais été aussi bien équipés en moyens humain, matériel et aussi bien dotés en produits médicamenteux comme il le sont aujourd’hui n en outre la plupart des services qui entravés la gestion des hôpitaux sont aujourd’hui externalisés, c’est le cas de la blanchisserie, de la propreté et de l’hygiène des services et des locaux, c’est le cas aussi de la sécurité, de la restauration qui sont des poids en moins pour les gestionnaires des hôpitaux.
Si on ajoute a tout cela les avantages et les grandes libertés de manœuvres qui sont aujourd’hui accordés par le ministère de la santé aux hôpitaux, tels les subventions, la liberté de disposer du budget, de procéder à des appels d’offres, de permettre au directeurs des hôpitaux d’être des ordonnateurs. En d’autre terme de permettre aux directeurs des hôpitaux d’assumer pleinement et entièrement des responsabilités qui jusqu’à hier encore étaient pratiquement impossible à confier a un directeur car toutes les décisions étaient centralisées.

En ce qui concerne les ressources humaines ? il y a lieu de rappeler et de noter que des promotions importantes , des avancements dans les grades et les échelles ont bénéficié a un grand nombre d’infirmières et d’infirmiers qui ont été classes cette année 2009 dans les échelles 10 et 11 de la fonction publique.

Il faut ajouter a cela les indemnités de garde et d’astreinte dont ont bénéficié pour la première fois dans l’histoire de la santé publique au Maroc les médecins et les infirmiers, c’est utile a noter et a rappeler afin de démontrer si besoin est qu’aujourd’hui bien des choses, bien des réalisations sont entreprises, bien des efforts sont consentis pour assurer une redynamisation de la gestion du système hospitalier.

Mais alors qu’est ce qui ne va pas ?

il suffit de passer 24 heures dans un hôpital , pour se rendre compte que ces structures très coûteuses sont administrées mais pas gérées, qu'il y a un personnel très mal organisé et inversement réparti par rapport à la charge de travail, les services qui connaissent une grande activité sont parfois moins dotés en personnels (les soignants préfèrent se la couler douce ), que les cadres ( médecins – chef des services, majors, surveillant généraux…) sont plus nombreux que dans des structures privés comparables (cas des polycliniques), que les équipes de direction sont pléthoriques (directeur, adjoint du directeur, administrateurs économes divisionnaire, administrateurs économes, économes , sous économe, secrétaire particulière du directeur, celle de l’économe …) Bref il y a trop de monde, qui souvent sont tout simplement payés à ne rien faire. Il est clair que cette situation arrange ceux qui en tirent profit, au premier rang desquels se trouvent le directeur de l’hôpital est son administrateur – économe qui tous les deux sont logés, ont accès au téléphone, au fax, au carburant a volonté, ils perçoivent en outre des indemnités et ils sont de tous les déplacements et autres activités qui leur procurent des avantages. On comprend dés lors un peu plus mieux ce qui motive cette catégorie de personnel à vouloir toujours s’accrocher, a faire l’impossible pour rester aux manettes des hôpitaux à utiliser tous les stratèges pour rester en place, il y en a qui sont en place depuis 7 voire 8 ans, et bien sur cela fini a la longue par créer de mauvaise habitudes.

L’armé redoutable de l’inefficacité

C’est ce genre de procédé qui mine la marche de nos hôpitaux, et combien grande est aujourd’hui la volonté de la ministre de la santé, de vouloir par tous les moyens et a tout prix rendre le système hospitalier davantage transparent, sa lisibilité est contrariée par l’opacité qui y règne par la faute de certains responsables qui n’hésitent pas à utiliser toutes sortes de procédés pour masquer les avantages qu’ils s’octroient en toute illégalité. Ces agissements n’échappent pas aux représentant des professionnels de santé, que se soit les syndicats ou autres qui souvent n’hésitent pas a mettre a mal le pouvoir du directeur de l’hôpital et celui de ses adjoints qui perdent toute crédibilité et toute légitimité, le directeur n’est plus perçu comme un manager exemplaire, il ne peut donc donner le bon exemple, ce qui finit par rendre la marge de manœuvre de certains directeurs d’hôpitaux très étroite et ils doivent toujours composer avec des personnes sur lesquelles leur emprise est toute relative, ce qui fatalement se répercute sur l’image de l’hôpital, sur la qualité des soins, l’accueil, l’humanisation des structures, la corruption, les compétences des agents, les moyens, la performance …
Or il faudrait un pouvoir fort au sein de l’hôpital si les ambitions assignées à celui-ci par la stratégie 2008-2012 du ministère de la santé doivent être autre chose qu’un simple effet d’annonce si l’on veut réellement réconcilier le citoyen avec son système de santé.

Quelles solutions proposer ?

Tout d’abord, il s’agit de définir une bonne fois pour tout le profil d’un directeur d’hôpital. Il ne s’agit pas d’aller vite en besogne de chercher la facilité ou de céder a un quelconque raisonnement simpliste basé sur une approche corporatiste, comme cela a toujours été le cas, chose qui a démontré ses limites depuis bien longtemps mais que l’on sait toujours refusé d’admettre pour des raisons évidentes. Une fois arrêté le profil du directeur de l’hôpital (sa formation, ses compétences, ses qualités humaines, sa réputation…)

Se posera la question de savoir si ce directeur doit obligatoirement être un médecin ou non. Il est évident que les avis changent, personnellement et eu égard a mon expérience de 40 années passée au sein des hôpitaux, ce poste ne doit pas nécessairement être occupé par un médecin, mais par un gestionnaire doté d’une grande culture générale, d’une connaissance parfaite du monde hospitalier qui seront autant d’atouts pour ce lauréat des grandes écoles de management. Il y a des écoles prestigieuses au Maroc qui peuvent fournir des gestionnaires efficaces. Pourquoi priverait-on nos hôpitaux des meilleurs gestionnaires ? Pourquoi les ISCAE, HEC, HEM et autres, qui s'exportent dans le monde entier, ne pourraient servir les hôpitaux publics Marocains, Madame la ministre de la santé Yasmina Baddou l'avait d'ailleurs suggéré indirectement : les médecins pour la médecine, les gestionnaires pour la gestion, il s’agit d’ouvrir le recrutement des Directeurs d’hôpitaux à d'autres filières, voilà la direction.

Former des médecins pourquoi faire ?

Il est aberrant de constater le gâchis qui est aujourd’hui fait de nos praticiens, un médecin c’est 12 années après le bac, un spécialiste c’est 15 a 16 après le bac, c’est aussi un lourd investissement et au bout du compte on laisse toute cette matière grise intégrer un domaine pour lequel elle n’a pas été bien et suffisamment préparée. C’est inconcevable, inadmissible, un médecin doit pouvoir pratiquer son art, être au chevet des patients, il doit pouvoir exercer sa médecin, traiter ses malades et participer à l’essor et au développement de la médecine, c’est sa vocation.

A l’inverse un gestionnaire lauréat des grandes écoles qui a une bonne expérience doit pouvoir exceller dans le domaine de la gestion, en d’autre terme l’hôpital d’aujourd’hui et celui de demain a besoin d’une gestion moderne qui soit capable de sortir nos hôpitaux du carcan administratif étroit dans lequel elle est restée confinée depuis des décennies, afin de pouvoir installer nos établissements hospitaliers dans une gestion d’entrepris à stratégie pluriannuelle autour de projets qui se veulent mobilisateurs et consensuels en y impliquant les différents acteurs des hôpitaux (médecins, infirmiers, administratifs, syndicats …)
En guise de conclusion, nous ne pouvons nier les grands effort de modernisation et d’innovation du secteur de la ui vation du secteur de lasanté qui sont entrepris aujourd'les differents acteurs des hopitaux (médecins, infirmiers, adminisanté qui sont entrepris aujourd’hui, ce qui permet a nos hôpitaux d’accueillir chaque années des millions de nos concitoyens, de les prendre en charge, de les traiter, de les accompagner, de les soutenir physiquement et psychologiquement

. Les médecins, les chirurgiens, ainsi que les infirmiers sont de plus en plus compétant, la technologie de plus en plus sophistiquée, les soins sont mieux maîtrisés, moins douloureux grâce a la dextérité des professionnels ( bon il y a ici et là quelques éléments nocifs, des brebis galeuses), il n’en demeure pas moins vrai que coté gestion des hôpitaux, c’est franchement a revoir, il faut que les directeurs et les administrateurs économes ( je ne sais pas pourquoi on les appelle comme ça ?) Qui ont passé 3 ou 4 ans dans un établissement hospitalier puissent changer d’air car plus ils passent de temps au niveau du même hôpital plus les problèmes s’accumulent, ce n’est pas une vue de l’esprit, mais bel et bien une réalité. Quoi qu’il en soit et en dépit des critiques de certains qui refusent de voir la réalité en face, de certains articles toujours les mêmes que s’évertue a publier une certaine presse en mal de reconnaissance, le secteur de la santé va bien, preuve en est l’état actuel de la santé de nos citoyens qui s’améliore de jour en jour.

Par Abdelaziz Ouardighi

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