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Revue de presse

Management hospitalier : nos hôpitaux sont mal gérés

Albayane | Maroc | 09/07/2009

L’hôpital ne manque que d’une chose : de bons gestionnaires. Réconcilier le citoyen avec son système de santé est une des principales préoccupations qui ne cessent d’habiter la ministre de la Santé. Cette quête constante à la recherche de nouveaux rapports entre les usagers des hôpitaux (malades et leurs familles) vise à asseoir sur des bases solides, saines et pérennes la confiance, la satisfaction, l’efficacité, la qualité, la crédibilité et la transparence qui doivent prévaloir au sein de nos établissements de santé et en particulier les hôpitaux.

Depuis le 15 octobre 2007, date à laquelle elle a été nommée au ministère de la Santé, Yasmina Baddou ne cesse de mener une véritable bataille pour redorer le blason du système de santé, de hisser haut et fort l’image des professionnels de santé. Cette approche, qui s’efforce de rendre le système davantage transparent, se trouve parfois contrariée par des opacités. Yasmina Baddou n’est pas contente de la gestion des hôpitaux publics qui souffrent de multiples carences, un constat qui met en cause directement le manque de compétence managériale chez certains directeurs d’hôpitaux.

Nos hôpitaux ne manquent pas de moyens, mais d’organisation

Gestion approximative par manque d’expérience de certains directeurs d’hôpitaux, opacité et manque de transparence quant aux processus de choix, opacité qui permet de masquer des avantages et de justifier des situations acquises, matériel insuffisant ou obsolète, absentéisme, accueil qui laisse à désirer, gaspillage… autant de maux dont souffrent certains hôpitaux qui sont comme des bateaux ingouvernables. Vouloir remédier à cette situation, c’est à l’évidence se pencher sur un dossier très difficile auquel n’ont pas pu faire face tous les ministres qui se sont succédé à la tête du département de la Santé, car il débouche sur la remise en cause globale du système de santé. C’est précisément là où réside le véritable problème car tous ceux qui ont eu à gérer ce département n’ont eu que des patates chaudes entre les mains, autant dire un mauvais cadeau.

Au détour d’une interview qu’elle avait accordée à un quotidien de la place en mai 2008, Yasmina Badou avait notamment déclaré : «Nous devons agir sur trois facteurs si nous voulons changer la perception de la santé chez le citoyen. Il s'agit en premier lieu des urgences qui sont toujours pointées du doigt, puis de l'accueil et l'hygiène, et ensuite de la disponibilité des médicaments et des consommables.
Ce n'est pas une mission impossible. Nous avons les moyens pour améliorer la situation. Les budgets existent. Le problème est lié à la gestion. On prend des hôpitaux qui ont le même budget mais dont les situations ne se ressemblent pas. La différence a trait au management. Il existe des directeurs d'hôpitaux qui sont capables de gérer, car ils ont suivi une formation particulière en gestion hospitalière, alors que d'autres ne savent pas comment utiliser le budget dont ils disposent. Il s'agit non seulement de l'environnement des patients mais également de celui des médecins et du personnel. Au cours des derniers mois, nous avons dégagé une stratégie avec une approche participative. Nous avons aujourd'hui une vision sur ce que nous voulons faire». C’est clair, net et cela ne peut souffrir d’aucune ambiguïté.

Prétendre aujourd’hui que l’hôpital manque de moyens est faux, car les moyens existent. Que fait-on de ces moyens ? Là est la question. Cette année, le budget de la santé a connu une augmentation malgré la crise. En outre, le ministère des Finances ainsi que tous les organismes internationaux sont toujours disposés à accompagner le ministère de la santé. Alors manque de moyens ou manque d’organisation ?
A l’évidence il y a un manque d’organisation flagrant au niveau de certains hôpitaux : services déserts l’après-midi ou dans le meilleur des cas on trouve une seule infirmière, idem pour la nuit et les jours de garde, les blocs opératoires sont pratiquement fermés les après-midi et la nuit au moment où des personnels y sont affectés, absentéisme outrancier, certificats médicaux de complaisance, postes de responsabilités occupés par des personnelsier , il y a trop de certificats médicaux de complaisance , certains postes de responsabilités sont occupés par des pe qui n’ont pas de profil (cas des majors des services), absence des tableaux de bord au niveau des services, gestion des médicaments pratiquement inexistante, cahiers de charges des activités externalisées pas toujours respectés pour des raisons parfois évidentes… Un gâchis honteux. Voilà le véritable débat : le manque d’organisation et pas le manque de moyens. Ceux qui affirment le contraire savent qu’ils mentent.

Les hommes qu’il faut à la place qu’il faut

Diriger un hôpital est une entreprise difficile, les problèmes humains techniques, logistiques et financiers sont d’une grande complexité et demandent de ce fait un savoir et un savoir faire indispensables pour mener à bien leur mission. Sur le terrain très peu de gestionnaires hospitaliers peuvent aujourd’hui se targuer d’avoir suivi une formation adaptée pour occuper le poste de directeur d’hôpital. Il y a celui qui est là grâce à un concours de circonstances, l’autre qui doit sa nomination a son beau frère, ou tel autre qui a des affinités avec une grosse pointure politique, syndicale et autres… Il y a des directeurs d’hôpitaux qui devraient laisser la place à ceux qui ont des compétences requises pour mieux gérer nos établissements hospitaliers, après tout il y va de la santé de nos concitoyens. Quand nous disons qu’il y a des directeurs d’hôpitaux, nous ne faisons allusion à aucun directeur en particulier, quoique certains directeurs d’hôpitaux, en particulier ceux qui exercent au niveau des grandes villes, sont plus à incriminer que les autres. Ceux-ci doivent être conscients que leur gestion des affaires, pour certains d’entre eux, est aujourd’hui remise en cause. C’est même l’une des raison qui porte atteinte à l’image de nos hôpitaux. Nous avons des atouts considérables en moyens humains et matériels. Si seulement les responsables pouvaient faire appel aux cadres administratifs et médicaux compétents et expérimentés et que tous les partenaires pensent et travaillent ensemble, il sera possible de réaliser les réformes nécessaires et salutaires. Il ne fera alors aucun doute que la santé pourra être hissée à un niveau appréciable.

Réconcilier le citoyen avec son système de santé

Cependant à Casablanca, tous les directeurs ne sont pas à mettre dans le même panier. Nous en avons rencontré de bons managers, soucieux en permanence d’accomplir comme il se doit leur mission, de pouvoir en permanence être a la hauteur de la confiance qui est placée en eux, d’être au service des citoyens et non le contraire, des responsables qui assument pleinement le rôle qui est le leur, des responsables dignes, justes, exemplaires, crédibles qui n’hésitent pas un seul instant à mettre un terme définitif aux agissements des brebis galeuses et autres vermines qui nuisent à l’image de marque de nos hôpitaux, des directeurs d’hôpitaux qui refusent de céder à toutes sortes de tentations mafieuses et autres.

Nos hôpitaux ont donc besoin de managers professionnels, de formations diversifiées, et promus uniquement selon leurs résultats. Ce constat, Yassmina Baddou ministre de la santé, l’a elle-même fait et insiste pour que le poste de directeur d’hôpital soit accordé à ceux qui ont le plus de mérite pour occuper de telles responsabilités. Alors la qualité des soins s’améliorera, la transparence sera effective, l’accueil des malades s’humanisera, l’absentéisme cessera… Quand notre système de santé sera la préoccupation de l’ensemble des professionnels de santé, quand il occupera la place qu’il mérite, l’hôpital, qui est actuellement pointé du doigt, sera totalement réhabilité, et nous pourrons alors réellement parler de réconciliation du citoyen avec son système de santé, un thème cher à Madame la ministre de la Santé.

Par Abdelaziz Ouardighi

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