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Revue de presse

Gratuité des accouchements et césariennes : qu’en est il au niveau des C.H.U ?

Albayane | Maroc | 15/06/2009

La première barrière à l’accès à l’accouchement dans les structures médicalisées est financière. C’est là un constat qui ne saurait souffrir d’aucune ambiguïté. Nous en convenons tous et partant, il ne faut plus chercher à diatriber sur le sujet, mais reconnaître que la gratuité des accouchements et césariennes au niveau des hôpitaux est une excellente initiative, sauf que les CHU ne l’entendent pas de cette oreille. Explications.

Conscient de cette injustice, le ministère de la Santé a décidé d’instaurer la gratuité des accouchements et des soins du post-partum dans les hôpitaux provinciaux et préfectoraux.

Gratuite des accouchements : une excellente initiative

La gratuité des accouchements au niveau des hôpitaux publics comprend tous les actes liés à la prise en charge d’un accouchement par voie basse mais aussi par césarienne. Il est utile de rappeler que les établissements de santé publique réalisent chaque année près de 400.000 accouchements sur les 650.000 naissances attendues.
Pour permettre aux hôpitaux de faire face correctement à toutes ces demandes, à tous ces accouchements ainsi que les césariennes qui seront réalisées dans les structures de santé publique, un fonds de compensation de 68 millions de dirhams a d’ailleurs été mobilisé au titre de l’année 2009.
C’est une excellente initiative, qui fallait d’ailleurs entreprendre depuis longtemps. Cela aurait grandement contribué à diminuer la mortalité maternelle dans notre pays.
Une injustice vient donc d’être réparée, mais à bien y réfléchir et à y regarder de plus près, il y a comme un goût d’inachevé, car les CHU se disent non concernés par cette décision.

Drôle de logique

Jusqu’à preuve du contraire, les structures hospitalières (CHU - SEGMA) sont des établissements publics qui sont sous la tutelle du ministère de la Santé, donc des hôpitaux ouverts à tous sans aucune distinction aucune, ni de moyens financiers, de lieu de résidence, de religion…
Si la ministre de la Santé a pris la décision de permettre aux femmes qui n’ont pas de moyens de pouvoir accoucher gratuitement dans les hôpitaux publics, pourquoi les hôpitaux dits CHU ne se sentent-ils pas concernés par cette décision ? C’est à n’y rien comprendre. D’un coté, il y a le discours officiel, plein de cohérence, d’espoir, d’équité. Un discours prononcé devant les représentants de la nation et dont les deux chambres ont pris connaissance, une décision applaudie a l’unanimité. De l’autre côté, ce discours ne semble nullement séduire les CHU qui ne l’entendent pas de cette oreille et qui font payer les accouchements et les césariennes.

Que faut-il en conclure ? Que les CHU se situent en marge des décisions qui touchent à la santé de nos concitoyens démunis ? Que les CHU veulent privilégier l’accès aux soins à ceux qui ont de quoi payer, ceux qui ont un tiers payant, une assurance maladie, une mutuelle ? Que les autres, tous les autres, c'est-à-dire les économiquement faibles, les indigents, les pauvres, les SDF, devront s’adresser aux autres hôpitaux ?
Discrimination, politique de deux poids deux mesures, médecine qui ouvre ses portes à ceux qui ont du fric et qui les ferme à ceux qui sont fauchés ? Ce genre d’égarement est très grave, indigne et révoltant.

Soins, enseignement, recherche et le reste…

Les CHU sont de hauts lieux de la médecine, de l’enseignement et de la recherche. Nous savons tous que les CHU fondent l’ensemble de leurs activités sur des valeurs qui inspirent le respect de la dignité de la personne humaine. Ces valeurs ont vocation de régir les liens entre les acteurs du système de santé : malades, médecins, enseignants et étudiants. Elles imposent à chaque CHU le respect de ses engagements envers les malades qui s’adressent à ces structures comme contenu dans les livrets d’accueil. Les patients doivent faire l’objet d’un intérêt constant de la part des différents CHU, conformément aux recommandations qui découlent de la stratégie 2008-2012 du ministère de la Santé qui place le malade au centre de toutes les préoccupations des responsables hospitaliers et des professionnels de santé, assurer un bon accueil au malade a sa famille, être à l’écoute du malade, ouvrir l’hôpital vers son environnement , prendre en charge le patient dans sa globalité, lui prodiguer des soins de qualité, avec dextérité, humanisme et altruisme, dans le respect de la dignité humaine conformément au respect des droits de l’Homme.
Le CHU ne doit pas uniquement se reconnaître dans les trois missions qui sont les soins, l’enseignement et la recherche.

Il doit promouvoir les règles des bonnes pratiques et contribuer à leur application, c’est lui qui doit servir d’exemple aux autres structures hospitalières, qui devraient en principe s’imprégner de son expérience, de son savoir. Il est incontestable que La dimension universitaire du CHU, qui lui est propre, le place au centre d'une dynamique innovante garante de l'excellence de la médecine marocaine. Il doit certes disposer des ressources correspondantes. Mais ceci ne doit pas pour autant justifier certaines décisions anti-sociale, comme celle qui consiste à faire payer les accouchements et les césariennes pour toutes les parturientes, cela nous ne pouvons l’accepter surtout que l’hôpital comme souligné ci-dessus est un établissement public ouvert à tous sans distinction aucune, que ceux qui ont de quoi payer le fassent, que ceux qui ont une mutuelle la présentent, que ceux qui ont une assurance la remettent, mais que celles et ceux qui sont démunis soient eux aussi pris en charge au niveau des CHU.

Pour terminer, nous voulons rester sur une note d’optimisme et surtout dire aux uns et aux autres que nous ne cherchons qu’à participer à cette nouvelle dynamique qui inscrit le malade au centre des préoccupations des professionnels de santé. Ce qui ne se concrétisera qu’avec un changement des mentalités.
Il y a donc lieu de se féliciter, de regarder l’avenir avec optimisme pour toutes les femmes en âge de procréer, en particulier celles qui s’adresseront aux structures de santé pour la prise en charge de leur grossesse et de leur accouchement. De telle initiative sont porteuse d’espoir et contribueront à réduire de manière significative la mortalité maternelle et avec plus d’imagination, de volonté un autre défi est possible.

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