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Albayane | Maroc | 08/06/2009
Qu’est-ce que l’hémodialyse ?
L'hémodialyse consiste à éliminer les déchets toxiques et la surcharge en eau de l'organisme en filtrant le sang. L'épuration du sang se fait par l'intermédiaire d'un rein artificiel, encore appelé dialyseur qui fait office de filtre et d'un liquide de dialyse (dialysat). Pour cela une «machine» d'hémodialyse appelée générateur, est nécessaire. Ainsi, le sang sera aspirer au moyen d'une pompe, dans un circuit externe, épuré et réinjecté au patient. L'hémodialyse se pratique généralement trois fois par semaine, à raison de quatre heures par séance. Ces séances peuvent avoir lieu soit dans un service d'hémodialyse au sein d'un centre hospitalier ou en unité de dialyse médicalisée privée.
Combien coûte la dialyse ?
Le coût d’une séance de dialyse est estimé à 800 DH, il faut trois séances par malade et par semaine, on devine ce que cela peut induire comme dépenses au bout d’un mois et en une année, il faut plus de 140.000 DH pour couvrir les frais de dialyse par malade et par an et cela a vie, c’est tout simplement impossible a réaliser même les pays les plus développés, ceux qui ont mis en place de bon système d’assurance maladie n’arrivent pas a faire face a la dialyse et privilégie la greffe.
Pour une stratégie de prévention
Au Maroc, la pathologie des maladies rénales toucherait prés d’un million de personnes. Plus de 6500 patients souffrent d’insuffisance rénale chronique en phase terminale.
Parmi ces 6500 cas, pris en charge par dialyse rénale dans les 135 centres d’hémodialyse privés et publics existants, seuls 160 sont porteurs d’un greffon rénal.
La réduction de l’incidence de l’insuffisance rénale chronique terminale demeure notre objectif principal. Elle passe inévitablement par une stratégie de prévention de la maladie rénale et de ses deux principales causes : le diabète et l’hypertension artérielle qui font l’objet de plans spécifiques inscrits dans le plan d’action 2008-2012.
La prévention passe également par le développement et la maîtrise de l’information concernant la maladie rénale, ce besoin en informations a été exprimé à l’occasion de plusieurs rencontres et espaces scientifiques. Le ministère de la santé s’est engagé pleinement en faveur de la prise en charge de l’insuffisance rénale chronique terminale, mais pour cerner les différentes facettes de cette maladie , de connaître la réelle ampleur du problème des IRCT et de son évolution et de permettre aux décideurs , aux professionnels de santé d’agir en parfaite connaissance de cause , le ministère de la santé a initié la mise en place un registre qui a pour nom «Magredial» qui signifie (Maroc, Greffe, Dialyse).
La gestion de ce registre repose sur des instances de coordination au niveau central et régional qui ont pour charge de tenir et de mettre a jour des bases de données et de restituer l’information pour servir de base pour les prises de décisions médicales de santé publique. Les unités opérationnelles de dialyses et de transplantation assurent aussi un rôle dans le recueil des données.
La greffe rénale : un défi à relever
La maîtrise des thérapies de suppléance et la prévention ne doivent pas dissimuler un volet aussi fondamental de la prise en charge : il s’agit de «la greffe rénale» qui constitue la solution de choix pour les malades en stade terminal. Cette option délivre le malade de la contrainte de l’hémodialyse et lui permet de retrouver une vie normale
La Stratégie du ministère de la Santé pour la période 2008-2012 vise justement la promotion du don, du prélèvement et la transplantation d’organes et du tissu humain tout en accordant une importance particulière à la greffe rénale.
Le développement de cette dernière au Maroc constitue aujourd’hui un défi à relever pour nous tous.
Pour y arriver, la création d’une banque d’organes, l’élaboration des règles de bonne pratique, la promotion du don d’organes et de tissus, le prélèvement d’organes sur donneur décédé, la promotion de la greffe pédiatrique, ainsi que l’opérationnalisation des lois et textes régissant la greffe rénale, permettront d’atteindre les objectifs à l’horizon 2020 à savoir : la réalisation de 500 greffes d’organes par an. Le renforcement des 2 centres existants au niveau des CHU de Casablanca et de Rabat et la création de 2 nouveaux centres de greffe rénale dans les CHU de Fès et de Marrakech, permettront de répondre aux nombreuses demandes de nos concitoyens.
En outre, la création à moyen terme du CHU d’Oujda, et à long terme, ceux prévus dans le cadre de l’initiative gouvernementale 3300 Médecins/an à l’horizon 2020, permettra au Maroc de disposer de 14 Centres spécialisés dans la greffe d’organes et de tissus humains et, couvrir ainsi les besoins au niveau des différentes régions du Royaume.
Toutes ces actions visent à terme, à corriger les insuffisances en matière rénale, à éliminer les inégalités évitables et à dispenser aux personnes souffrant de cette pathologie les services dont ils ont besoin, dans les meilleures conditions.
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