Un jour pour agir

Le 25 avril de chaque année est donc une journée de solidarité mondiale commémorant l’effort déployé pour le contrôle efficace du paludisme dans le monde, elle marquera cette année un tournant décisif dans la lutte contre la maladie. Il ne reste plus que deux ans à peine à la communauté internationale de lutte contre le paludisme pour réaliser les objectifs 2010 visant à fournir de manière performante et abordable des moyens de protection et des traitements antipaludiques à toutes les personnes à risque. L’année dernière, Ban Ki-Moon, Secrétaire général de l'ONU a appelé la communauté internationale à redoubler d’efforts pour atteindre ces objectifs. Il n’en demeure pas moins qu’une seule journée consacrée a ce mal est fort peu de chose.

Au Maroc, la situation épidémiologique du paludisme autochtone est maîtrisée, Néanmoins, cet événement est l’occasion pour rappeler les avancées considérables réalisées par notre pays en matière de lutte contre cette maladie.

En effet, durant les premières décennies du siècle dernier, le paludisme était considéré comme la principale maladie endémo-épidémique au Maroc. Et dès 1965 un programme national de lutte contre cette maladie a été mis en place. Ce qui a permis de contrôler la transmission de la maladie et de réduire la morbidité. Ainsi, le nombre de cas du paludisme est passé d’environ 30.000 en 1965 à une centaine de cas vers la fin des années quatre vingt dix.

Dés lors, une stratégie visant l’élimination du paludisme autochtone dans notre pays a été mise en place. Cette stratégie, axée sur l’intensification des actions de lutte, a permis de maîtriser d’avantage la situation et d’arrêter définitivement la transmission du paludisme autochtone en 2002. Des cas résiduels ont été dépistés en 2003 et en 2004, et à partir de l’année 2005, aucun cas autochtone n’a été dépisté au niveau national.

Cet arrêt de la transmission confirme l’élimination de la maladie au niveau national. Toutefois, il n’est, en aucun cas, d’arrêter ou de réduire les activités de surveillance, mais plutôt de rester vigilant du fait de la présence de facteurs environnementaux de risque et du dépistage de cas de paludisme importé de l’étranger.

Partant de ce constat positif et conformément aux objectifs fixés dans le plan d’action stratégique 2008-2012 du ministère de la Santé, le Maroc a postulé pour la certification de cette élimination par l’organisation mondiale de la santé. Ainsi, un processus de certification par l’OMS a été lancé en 2008. Cette certification, conditionnée par le renforcement du système de surveillance et le maintien de la vigilance, permettra à notre pays d’être reconnu comme pays indemne du paludisme par la communauté internationale.