Le renforcement des capacités de prise en charge des urgences médicales

Cette composante vise la mise en oeuvre progressive d’une stratégie globale et intégrée des urgences médicales dans le cadre de la «Stratégie nationale de gestion des urgences médicales et des risques sanitaires liés aux catastrophes». Cette composante appuiera le renforcement de la coordination, l’amélioration des compétences techniques et organisationnelles et le renforcement de l’expertise et de l’évaluation.

Le renforcement des capacités pour la réalisation des greffes

Cette composante appuiera le renforcement du cadre réglementaire et organisationnel, le développement du registre Magredial (Maroc greffe dialyse), la réalisation de greffes rénales, l’élaboration de critères de remboursement des greffes par l’assurance maladie et la création des conditions pour l’extension vers d’autres types de greffes.
La subvention de l’AFD accompagnera les efforts importants déjà fournis par le ministère de la Santé, qui a investi près de 32 millions de dirhams pour l’équipement de 9 SAMU et de plusieurs services d’urgence.

Le projet finance essentiellement des appuis techniques, des transferts de technologies et d’expériences. La mise en œuvre de la première composante sera assurée par le SAMU de France et la mise en œuvre de la seconde sera confiée à l’Agence de la Biomédecine, avec qui le ministère de la Santé travaille étroitement depuis plusieurs années.
Cette opération s’inscrit dans le partenariat noué entre le ministère de la Santé et l’AFD depuis plusieurs années.

Projet d’appui aux urgences médicales

Intervenant à cette occasion, Yasmina Baddou a tenu à souligner que ce projet vient à point nommé pour consolider les acquis déjà réalisés dans le domaine de la coopération franco-marocaine. Et la ministre de rappeler que le gouvernement français a toujours accompagné notre pays dans la concrétisation d’actions structurantes pour notre système de santé…
«…Actuellement, c’est au niveau pré-hospitalier que nos efforts doivent converger d’avantage. Dans ce cadre, la coopération franco-marocaine en matière d’urgence a permis d’accompagner la mise en place d’une réorganisation des urgences médicales, visant à renforcer notre capacité à faire face aux situations d’urgence par la mise en place et le développement de 11 SAMU à travers l’ensemble du pays. Trois axes d’appui seront développés :

• 1 - Le premier axe concernera la coordination, qui portera sur l’élaboration d’un cadre réglementaire pour l’organisation des SAMU, l’établissement de partenariat, la création d’organes de coordination et le choix approprié de support informatique pour la gestion de l’urgence médicale
• 2 - Le second axe mettra l’accent sur l’amélioration des compétences, il permettra la formation du personnel des 11 SAMU à la médecine d’urgence et à la régulation médicale.
• 3 - le troisième axe consiste en la mise e place d’un centre d’expertise, localisé à la faculté de médecine de Fès

Prise en charge de l’insuffisance rénale

Abordant le volet relatif à la maladie rénale, la ministre de la Santé a indiqué que celle-ci touche près d’un million de personne au Maroc, plus de 6.500 patients souffrent d’insuffisance rénale chronique en phase terminale.
Parmi ces 6500 cas qui sont dialysés au niveau des 135 centres d’hémodialyse privés et publics, seuls 160 sont porteurs de greffon rénal.
Abordant le volet relatif à la greffe rénale au Maroc, Mme la ministre de la Santé a souligné que celle-ci constitue un défi à relever pour nous tous.
Pour y arriver, il s’agit de procéder à la réalisation d’une banque d’organes, à l’élaboration des règles de bonnes pratiques, la promotion du don d’organes et de tissus, le prélèvement d’organes sur donneurs décédés, ainsi que l’opérationnalisation des lois et textes régissant la greffe rénale. Tous ces éléments conjugués permettront d’atteindre les objectifs à l’horizon 2020 à savoir : la réalisation de 500 greffes d’organes par an.

Le renforcement des centres de greffes existants au niveau des Centres hospitaliers universitaires (CHU) de Casablanca et de Rabat et la création de deux nouveaux centres dans les CHU de Fès et de Marrakech permettront de répondre aux besoins des patients, a-t-elle indiqué.
Pour sa part, l’Ambassadeur de France au Maroc, Jean François Thibault, a affirmé que le projet APPCIRCUM sera «un levier pour l’amélioration de la qualité des activités hospitalières» et l’accessibilité aux soins, exprimant la volonté de son pays de renforcer davantage le partenariat avec le ministère de la Santé.

Ont pris part aux cotés de la ministre de la Santé lors de cette cérémonie de lancement officielle du projet d’appui à la politique de prise en charge de l’insuffisance rénale terminale et des urgences médicales, Jean-François THIBAULT, ambassadeur de France au Maroc, François Lagier, directeur de la représentation de l’Agence française de développement, Emmanuelle Prada Bordenane, directrice générale de l’Agence de la biomédecine, Marc Giroud, directeur des SAMU de France, Mr Rahal Mekkaoui, secrétaire général du ministère de la Santé, le président du CNOM, les directeurs des CHU, les directeurs régionaux …