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Le matin | Maroc | 17/03/2009
Le glaucome «à angle ouvert» est également accompagné de larmoiements involontaires et de maux de tête insupportables. L'angle dont il est question est celui formé par la jonction entre l'iris et la cornée. On l'appelle ''l'angle irido-cornéen''. Habituellement, les deux yeux sont atteints. Un des signes précurseurs importants est la hausse graduelle de la pression à l'intérieur de l'oeil. La pression intraoculaire est détectable par un examen de la vue. Que ce soit pour cette forme ou pour ses autres manifestations, la maladie est perceptible par de simples tests, faciles et indolores. N'importe quel médecin ophtalmologiste peut dépister le glaucome précocement et le traiter avant qu'il ne soit trop tard. Aussi existe-t-il un glaucome dit à «angle fermé».
Celui-ci est plus rare que la forme précédente et survient à la suite d'une augmentation soudaine de la pression dans l'oeil. Il s'agit d'une urgence médicale. De plus, il donne lieu à une douleur oculaire extrême et à d'autres symptômes bien perceptibles, tels une baisse de vision, des halos colorés autour des sources lumineuses, des nausées et une douleur oculaire très forte. En outre, il existe une troisième forme de la maladie : le «glaucome congénital». Ce glaucome peut survenir dès la naissance ou prendre quelques mois pour apparaître. Souvent, cette forme de maladie touche les deux yeux. Parfois héréditaire, elle peut représenter un problème isolé ou s'expliquer par une malformation oculaire (en général, une cataracte congénitale) ou certaines maladies rares. Dans ce cas, il y a blocage de la sortie de ''l'humeur aqueuse''. Les yeux deviennent gros et larmoyants. Quant à la sensibilité à la lumière, elle devient plus accrue que les deux autres formes du glaucome. Par ailleurs, cette maladie peut toucher toutes les tranches d'âge, mais elle est plus fréquente chez les adultes.
Son facteur de risque principal est l'élévation de la tension de l'œil, mais d'autres facteurs sont connus comme les antécédents familiaux du glaucome, de mélanoderme, myopie, hypertension ou hypotension artérielle, sans oublier le diabète et la prise de stéroïdes. Malheureusement, il n'existe pas de traitement curatif. L'acuité visuelle perdue en raison d'un glaucome ne peut être retrouvée.
L'objectif du traitement est donc de prévenir ou de ralentir les dommages subséquents. Pour ce faire, dans plusieurs cas, il s'agira de diminuer la pression intraoculaire en améliorant la circulation de l'humeur aqueuse dans l'oeil. L'ophtalmologiste établira un plan de traitement et surveillera les capacités visuelles plus attentivement qu'à l'habitude. Les interventions possibles incluent des gouttes oculaires, des médicaments par voie orale, un traitement au laser et, au besoin, la chirurgie. Dans bien des cas, la prise de médicaments doit se faire à vie. Si la cause du glaucome est identifiable, il sera important de la traiter. Par ailleurs, la corticothérapie administrée dans les yeux est contre-indiquée chez les personnes qui souffrent de glaucome.
Il est donc conseillé de ne pas entreprendre ou de cesser ce type de traitement. Le glaucome peut également être traité par laser. Ce traitement est également appelé ''trabéculoplastie''. Il permet, en quelques séances, d'élargir les orifices de sortie de l'humeur aqueuse et d'améliorer en quelques semaines son évacuation. La réalisation technique du traitement au laser du glaucome est simple, une anesthésie de l'œil suffit. Les impacts du laser sont alors ''délivrés'' de façon non douloureuse. Ce traitement ne nécessite pas d'hospitalisation et peut être pratiqué au cabinet du praticien. Mais l'avis de ce dernier est plus que requis.
Et puis, pour vaincre cette maladie, les personnes dont le risque du glaucome est plus élevé (en raison de l'âge, des antécédents familiaux, du diabète, etc), ont tout intérêt à subir un examen complet de la vision. Ce dernier devrait se faire tous les deux ou trois ans, dès la quarantaine ou plus tôt au besoin. Plus la hausse de pression intraoculaire est détectée tôt, plus on minimise les pertes de capacités visuelles. Conserver une bonne santé cardiovasculaire pourrait aussi contribuer à prévenir le glaucome. En définitive, toujours veiller à protéger ses yeux avec des lunettes protectrices durant la pratique d'activités risquées (manipulation de produits chimiques, soudure, squash, sports de vitesse, etc.).
D'où vient la pression ?
À l'intérieur de l'oeil, entre la cornée et l'iris, se trouve un espace appelé chambre antérieure. Cet espace est rempli d'un liquide appelé humeur aqueuse. Ce liquide transparent exerce plusieurs fonctions : il maintient la pression intraoculaire, donne sa forme au globe oculaire et nourrit la cornée et le cristallin. L'humeur aqueuse est constamment renouvelée et circule dans l'oeil. En cas de glaucome, un problème d'excrétion de l'humeur aqueuse par sa voie de sortie se produit. L'excrétion du liquide est soit ralentie de façon progressive, ce qui mène peu à peu au glaucome à angle ouvert, soit bloquée rapidement, ce qui provoque un glaucome à angle fermé. Lorsque la pression à l'intérieur de l'oeil s'accroît, les fibres de la rétine et le nerf optique en sont affectés. De petites régions de la rétine deviennent alors insensibles aux rayons lumineux.
Par Houda BELABD
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