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Albayane | Maroc | 12/03/2009
Alors que l’espérance de vie ne cesse d’augmenter, nous sommes de plus en plus exposés aux maladies chroniques telles que l’hypertension, le diabète et l’insuffisance rénale. Près d’un milliard de personnes dans le monde présentent une pression artérielle anormalement élevée. Un chiffre qui devrait encore grimper dans les années à venir. D’après les prévisions, en 2025, la prévalence de l’hypertension devrait augmenter de 24% dans les pays développés et de 80% dans les régions en voie de développement comme l’Afrique et l’Amérique latine.
Au Maroc, un tiers de notre population présente une hypertension artérielle et la moitié d’entre eux ignorent leur maladie qui évolue à bas bruit.
Insuffisance rénale et hypertension : un cercle vicieux
En plus des dégâts qu’elle occasionne au cœur et aux vaisseaux cérébraux, l’hypertension provoque un rétrécissement des artères qui irriguent les reins. Résultat : des lésions apparaissent au niveau des glomérules (unités de filtration du rein), altérant de façon plus ou moins importante le fonctionnement des reins. Autre problème : chez 80% des patients, l’insuffisance rénale, qu’elle soit induite ou non par une tension élevée, contribue à l’apparition et au développement de l’hypertension. En cause : une rétention d’eau et de sel qui se manifeste lorsque les reins ne parviennent plus à réguler le volume sanguin circulant. S’installe alors un cercle vicieux où l’insuffisance rénale est à l’origine d’une pression artérielle trop élevée qui elle-même accélère la dégradation des fonctions rénales.
Un problème de santé publique
Les maladies du rein posent un problème de santé publique majeur. Au Maroc, les maladies rénales touchent environ 1 million de personnes. La fréquence de l’insuffisance rénale terminale, qui exige la prise en charge en dialyse, augmente rapidement de 5 à 7% par an au moins 3000 personnes nécessitent chaque année un traitement par dialyse chronique mais seule une partie peut y accéder. Actuellement près de 7000 sont dialysés régulièrement.
Notre pays dispose à ce jour de 136 centres d’hémodialyse, en outre le Maroc compte seulement 131 néphrologues pour une population de 30 millions d’habitants.
On comprend dès lors que nous sommes en face d’un véritable problème de santé publique, qui pose aux responsables du ministère de la Santé un véritable cas de conscience : tous les insuffisants rénaux chroniques ne pourront pas avoir accès à la dialyse. Que faire ?
Complémentarité public-privé : des actions citoyennes
Conscient de ce problème et des graves dangers que courent les malades qui ne peuvent être dialysés régulièrement, le ministère de la Santé a signé une convention avec le secteur privé en vue de faire bénéficier des malades économiquement faibles de dialyse dans le secteur privé. A cet effet, une enveloppe budgétaire de 60 millions de dirhams doit être débloquée par le ministère de la Santé qui a inscrit en priorité dans sa stratégie de politique sanitaire 2008-2012 la prise en charge des malades souffrant d’insuffisance rénale dans le privé par la mise en place d’un certain nombre de mesures. Parmi celles-ci, l’offre des soins d’hémodialyse dans le privé sur la base d’une somme forfaitaire accordée par le ministère. Cette opération va profiter à plus de 1.500 malades.
Le problème de la dialyse dans les structures de la santé est en passe de connaître une solution qui permettra aux hôpitaux de s’acquitter dans de très bonnes conditions de leur tâche. A cet effet le ministère de la Santé va créer douze nouveaux centres de dialyse dans le cadre de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) et procéder à l’acquisition de 250 appareils de dialyse.
Surveiller la pression artérielle
Le contrôle de la pression artérielle est donc primordial, tant pour prévenir que pour traiter les maladies rénales chroniques. En cas d’insuffisance rénale, la pression sanguine ne doit pas dépasser 130/85 mmHg (millimètres de mercure). Pour parvenir à cette mesure, il est essentiel de pratiquer régulièrement des exercices physiques, d’éviter une surcharge pondérale et d’opter pour un régime pauvre en sel (entre 4 à 6 grammes par jour contre 12 à 15 grammes dans un régime normal). Des médicaments antihypertenseurs peuvent également être prescrits pour réguler la tension artérielle et, de la même façon, freiner l’évolution de la maladie rénale chronique.
Par Abdelaziz Ouardighi
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