Ce rendez-vous annuel se veut également l'occasion de présenter les derniers produits et innovations dans les domaines de l'industrie pharmaceutique, cosmétique et diététique, constituant un lieu privilégié de rencontres, de débats et de formation pour les pharmaciens et les spécialistes du domaine. Débats, conférences, ateliers techniques et stages pratiques font offices d'appendices du salon. «Officine Expo est aujourd'hui le salon de référence de la pharmacie sud-méditerranéenne. Nous sommes soutenus par toutes les instances professionnelles de la pharmacie, les universitaires, les syndicats et le ministère de la Santé.

Nous avons eu l'honneur comme par le passé d'accueillir lors de cette édition de nombreuses délégations de pharmaciens, dont celles d'Algérie, de Tunisie et de France », explique Younès Belayachi, pharmacien, organisateur et commissaire du salon. Dès vendredi en milieu de matinée, la foule ne se faisait pas prier pour investir les 3.000 m2 de l'exposition, où avaient élu domicile quelque 70 stands. Le point d'orgue de cette rencontre était bien entendu le samedi, où le nombre des visiteurs a connu son zénith. A ce propos, le seuil des 2.500 visiteurs attendus aurait largement été dépassé. L'intérêt porté par les professionnels du secteur à cette manifestation se justifie aussi bien par l'importance des thématiques arrêtées que par la qualité des intervenants. «Comme à l'accoutumée, les thèmes retenus cette année étaient variés. Certes, le médicament se taillait bien évidemment la part du lion, mais d'autres thèmes ayant trait aux médicaments génériques, à la phytothérapie, à la parapharmacie, ainsi que des sujets plus techniques comme la fiscalité en officine figuraient au menu de cette édition », souligne Younès Belayachi.

«Le merchandising catégoriel en pharmacie», «Quelles mesures d'accompagnement mettre en place pour développer la distribution des génériques ? », «Quelle est la vision d'avenir du métier de pharmacien sous l'influence de grandes mutations internationales?», «Les fondations majeures de la pharmacie : Ethique, connaissance et savoir, écoute du client et rentabilité managériale , «La pharmacie au Maroc : Quelle stratégie en officine ?», autant de thèmes retenus lors de cette édition et de questions auxquelles Officine Expo 2009, à travers les débats entre différents intervenants, ambitionnait de répondre. «Certes, le pilier principal d'Officine Expo est sans aucun doute la formation continue du pharmacien, mais cela n'empêche pas que le salon reste également un espace de développement commercial très important.
Ainsi, il fait office de concept idéal et, pour ainsi dire, le plus complet du genre. Le salon permet, en ce sens, de former scientifiquement, techniquement et pratiquement les pharmaciens d'officines par rapport à leur métier de tous les jours », nous avait déclaré Younès Belayachi à la veille de la tenue du salon.

A la croisée des chemins

L'industrie pharmaceutique marocaine se trouve à un tournant important de son histoire. En effet, l'impulsion étatique donnée à ce secteur, notamment pour remédier au faible niveau de la consommation nationale, devrait se matérialiser par une accélération de son rythme de croissance dans les années à venir. En effet, la mise en œuvre progressive de l'Assurance maladie obligatoire et le lancement récent du RAMED sont les catalyseurs d'une dynamique nouvelle qui s'offre au secteur à un moment où le ministère de la Santé œuvre pour augmenter la part des génériques à 75% dans la consommation des médicaments contre 25% actuellement et ce, à travers une grande campagne de sensibilisation. D'autres mesures, encore à l'étude, pourraient également donner un coup de fouet aux ventes des opérateurs de la santé. Il s'agit principalement du principe du «tiers payant» fortement utilisé dans les pays développés. Pour leurs parts, les exportations pharmaceutiques nationales devraient poursuivre un trend haussier pour dépasser le seuil actuel des 10%, bénéficiant de la signature des différents accords de libre-échange, notamment avec l'Union européenne (UE), les Etats-Unis et la Turquie.

Par Abdelhakim Hamdane