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Revue de presse

Centre hospitalier et média : Agir pour l’hôpital

Albayane | Maroc | 16/02/2009

Le secteur de la santé est au centre des préoccupations de nos concitoyens, quoi de plus normal me direz-vous, puisque il s’agit d’un secteur vital qui touche à ce que chacun de nous a de plus précieux, à savoir sa santé et celle de tous les membres de sa famille. Mais il semblerait que cet intérêt soudain pour le secteur de la santé par certains médias en mal de reconnaissance, ne soit pas uniquement motivé par des préoccupations nobles. Les reportages télévisés se suivent et se ressembles, ils montrent des situations choquantes, poignantes et parfois déshonorantes inhérentes aux agissements de certains professionnels de santé.

Il est très aisé de vouloir répondre aux questions d’éthique comme le font certains qui vont vite en besogne, pour notre part nous pensons que cela appartient à notre société tout entière et pas seulement aux professionnels de santé

Séparer le bon grain de l’ivraie
Il est vrai que certaines situations vécues à l’intérieur de certains hôpitaux font mal, cela existe un peu partout, nous le savons tous, les brebis galeuses n’épargnent aucun secteur. Mais nous devons savoir que cette situation n’est pas généralisée, bien au contraire, ceux qui se plaisent dans la médiocrité et qui utilisent des procédés peu voyant et des méthodes obscures sont une infime minorité. C’est pourquoi il est aujourd’hui très pénalisant et fort préjudiciable de donner une image sombre de l’hôpital.
Au lieu de s’acharner sur ces structures, de les vilipender et de les diaboliser afin d’avoir un scoop, il aurait mieux valu montrer le vrai visage de l’hôpital, celui d’un établissement hospitalier en constante évolution, ou les soins sont devenus rapides, moins douloureux et de meilleur qualité.
L’hôpital c’est aussi des professionnels des femmes et des hommes (médecins infirmiers) plus qualifiés, plus efficaces, qui portent un intérêt profond à leur travail. Ces mêmes professionnels ne comprennent pas aujourd’hui les raisons qui motivent ceux qui cherchent à dénigrer tout ce qu’ils font.
Bien plus, après une enquête auprès d’un grand nombre de médecins et d’infirmiers sur les reportages réalisés par une chaine de télévision, il ressort qu’une grande majorité de ces professionnels de santé sont outrés, déçus et ne cachent pas leur insatisfaction car ils jugent qu’il est injuste de mettre tout le monde dans le même panier. Par ailleurs ces médecins et ces infirmiers sont découragés car les efforts qu’ils déploient chaque jour auprès des malades ne leur semblent pas reconnus surtout après la diffusion de pareils reportages qui portent atteintes à leur image.

L’hôpital au centre de la stratégie 2008-2012
Pour notre part nous ne pouvons pas dire que les dérapages n’existent pas, que des cas de corruptions sont inexistant au sein de certains services, cela existent, des mesures sont aujourd’hui mises en place pour combattre et mettre hors d’état de nuire les mauvais éléments qui sont présentés a la justice.
Mais en même temps nous devons saluer le rôle qui est aujourd’hui joué par le secteur de la santé, dans la promotion et le développement du niveau sanitaire de notre pays et partant de la santé de notre population. Un constat qui mérite d’être dignement salué, il n’est pas le fruit d’un quelconque hasard, mais celui d’une politique responsable, concertée, cohérente, d’une vision éclairée qui est mise en place pour accompagner la stratégie 2008-2012 initiée par le département de la santé, des réformes qui accordent une grande place à l’hôpital eu égard au rôle central qu’il joue dans la promotion de la santé.
L’hôpital contribue énormément dans ce développement, eu égard au rôle de rempart contre la maladie qu’il accomplit tous les jours grâce aux progrès spectaculaires de nos praticiens qui excellent dans les domaines de la chirurgie, de la gynécologie, du cancer, de la radiologie, de la greffe, de la réanimation….
En tant que spécialiste du monde hospitalier au sein duquel nous évoluons depuis plus de trois décennies, nous pouvons dire sans risque de nous tromper que nos hôpitaux sont en train de bouger, ils se modernisent, certains innovent et font même l’actualité et la une des médias, tant mieux dirons nous. Ces résultats ne sont pas le fruit du hasard, mais sont la résultante de la nouvelle dynamique qu’insuffle le département de la santé
L’hôpital porte en lui la double exigence de l’excellence et de l’hospitalité, qui lui imposent d’offrir à tout malade, sans distinction, les meilleurs soins. Fidèle à sa vocation, il doit être un lieu d’humanité, un lieu de fraternité tout en demeurant à l’avant-garde de l’innovation médicale, dans un univers marqué par l’accélération du progrès des connaissances scientifiques et des technologies, il doit non seulement évoluer, mais aussi s’adapter du mieux qu’il peut, en fonction des moyens mis à sa disposition,
Aujourd’hui l’hôpital doit non seulement évoluer, mais cette évolution doit se faire de plus en plus vite, car la concurrence devient de plus en plus rude, c’est un véritable challenge auquel doit faire face l’hôpital, un défi permanent qui exclue les moins performant, c’est une véritable course contre la montre. Il y va de l’avenir de nos hôpitaux à l’heure de l’AMO qui permet déjà aux hôpitaux de faire des recettes, certes timides pour l’instant, mais les choses iront en s’améliorant. Toute une batterie d’éléments structurant la gestion, le rendement, l’efficacité et l’efficience de nos hôpitaux est en marche, cette approche innovante découle de la stratégie 2008-2012 de la santé. Les professionnels de santé sont tous conscient du vent du changement, fini le laxisme et le je m’en foutisme. Par ailleurs le malade devient un client exigeant et en tant que tel, il a droit a ce qui a de mieux en matière de soins, d’hôtellerie, d’accueil, de séjour….

Assurer l’avenir de l’hôpital
Pour assurer l’avenir de l’hôpital, il est indispensable de sortir de l’état de léthargie dans lequel sont certaines structures hospitalières qui se plaisent dans la médiocrité, des structures qui ne veulent pas changer et qui portent atteinte à l’image de marque du secteur de la santé.
Pour ces structures, il faut envisager des actions sérieuses quitte à chambouler certaines pratiques qui n’ont rien apporté, ces actions réformatrices doivent s’inscrire dans la durée et englober les différents aspects négatifs qui minent la bonne marche de nos hôpitaux, il convient à cet effet de mettre un terme au clientélisme, aux pratiques peu regardantes, aux agissements contraires au bon sens, et là je fais référence à ce que la 2ème chaine nous a montré.
Des images qui ne font pas honneur a ceux qui s’adonnent à des pratiques mafieuses, fort heureusement ces brebis galeuses ne sont pas nombreuses, nous sommes convaincus que la ministre de la santé entreprendra tout pour mettre un terme définitif à de pareils agissements, afin que nos hôpitaux soient des lieux d’excellence en matière de soins. Pour réussir ce challenge il y a le prix à payer, il ne faut donc pas hésiter pour prendre les mesures qui s’imposent.

A l’écoute des usagers
Placer le malade au centre des préoccupations des personnels de santé, telle est la nouvelle approche du département de Yasmina Badou, qui entend créer de nouveaux rapports entre professionnels de santé et usagers, comme entre les établissements sanitaires et les usagers.
Sont ainsi concernés les rapports personnels, c’est-à-dire la manière dont un usager est accueilli, considéré, un domaine dans lequel des efforts doivent consentis. Pour ce faire il y a lieu de réfléchir sur l’opportunité de créer un service chargé de l’accueil des malades et de leurs familles, ne pas laisser cette tache au service de sécurité ou a un infirmier qui doit s’occuper des soins.
Il faut faire en sorte que chaque fois qu’un patient arrive dans un hôpital, dans un service, il n’est ni un numéro de lit, ni un dossier administratif, ni un organe à réparer. Il faut le considérer en tant qu’être humain qui a besoin de respect, d’attention et de chaleur humaine. Ce climat le personnel de santé peut le créer, par ailleurs les médecins et les infirmiers doivent aussi assurer une meilleure reconnaissance des droits des personnes hospitalisées, plus de temps consacré à leur écoute, à l’explication de la maladie, de son traitement, de son évolution, c’est la prise en compte de la douleur, l’intérêt porté à chaque personne, à sa famille, l’ouverture à de nouveaux besoins.

Veiller à la dimension humaine des soins
La stratégie 2008-2012 qui suit son cours, s’est penchée sur tous ces aspects avec minutie et rigueur en tenant compte de la nécessité d’humaniser nos hôpitaux afin que l’activité hospitalière puisse conserver son sens profond au service de l’homme. L’hôpital doit veiller à ce que la spécialisation des actes et l’enchaînement des interventions qui concourent au diagnostic et au traitement ne fassent pas disparaître la prise en charge de la personne, dans son unité, il faut éviter que ne s’installent des démarches de travail à la chaîne. L’accompagnement attentif du malade, surtout quand il doit suivre des parcours médicaux longs et pénibles, son information coordonnée, sincère et complète, à toutes les étapes de la maladie, la présence d’une démarche éthique rendue clairement perceptible à chaque fois que se présentent des choix difficiles, le souci de parler à la famille, la volonté de transparence, le fait de ne jamais abandonner un malade même quand il n’y a apparemment plus rien à faire, sont autant de signes de la primauté qui doit être donnée à la dimension humaine des soins.

Un lieu de vie
La reconnaissance de cette primauté s’applique aussi à la prise en charge des nouvelles attentes et des nouveaux besoins que notre société exprime à l’égard du système de santé.
A cet égard, il convient de rappeler ici tous les problèmes de santé qui seront inhérents au vieillissement de notre population dans les 10 ou 20 ans à venir. Ces problèmes appellent la mise en place de services qui mêlent intimement aide à la personne, soutien affectif et psychologique, assistance médicale. Nous devons nous organiser pour y répondre. L’accueil des personnes âgées prend une place croissante dans les services hospitaliers au moment où nous ne sommes pas préparés à ce genre de prise en charge qui souvent et très lourde et fort contraignante
La prise en charge de la dépendance des personnes âgées pose aujourd’hui un réel problème de conscience, d’éthique et de déontologie mettant à rude épreuve les personnels de santé au moment où les structures sociales sensées prendre en charge ces personnes âgées brillent par leur démission et par leur refus pur et simple à assurer et a assumer leurs responsabilités.
Il est temps qu’une nouvelle étape s’engage, que chacun puisse remplir ses missions et être à la hauteur des responsabilités Il est temps qu’une nouvelle étape s’engage, que chacun puisse remplir ses missions et être à la hauteur des responsabilités qui sont les siennes, il est inconcevable qu’une structure sociale comme celle de Tit Mellil refuse de prendre en charge des personnes âgées qui n’ont pas où aller sous prétexte que le responsable de cet établissement n’a de compte à personne.
L’hôpital doit être un lieu de vie où l’accueil et la prise en charge des malades doivent obéir à certaines règles.
Remettre l’homme au cœur de l’activité hospitalière, c’est faire évoluer l’organisation des soins. Les médecins, les personnels infirmiers, s’accordent tous aujourd’hui sur la nécessité de contrebalancer la technicité croissante de l’activité hospitalière par un véritable «retour au lit du malade» à plus d’écoute, de compassion et d’humanisme qu’aucune technologie aussi sophistiquée soit elle ne saurait remplacer.

Démocratiser l’accès aux soins
Beaucoup reste à faire pour que la géographie hospitalière garantisse l’égalité de tous devant la santé, nos médecins ne pourrons pas tous travailler en ville, c’est une réalité avec laquelle il va falloir désormais compter, nos villages, nos zones reculées, nos bourgades rurales ont aussi besoin de jeunes médecins, c’est un devoir national que tous les futurs médecins devront remplir au même titre que le service militaire obligatoire, il va falloir instituer le service de santé obligatoire. Une plus grande cohérence est recherchée depuis quelques années ? Ce sujet, il convient de rendre hommage à la clairvoyance du ministère de la Santé qui s’emploie à corriger les grandes disparités qui existent entre les régions et entre hôpitaux. Le but qu’il faut rechercher est d’améliorer partout la qualité de l’offre de soins et son homogénéité.
Au moment où chacun s’accorde à reconnaître la nécessité d’améliorer la qualité du service public hospitalier dans les régions les moins bien dotées, il serait en outre paradoxal de remettre systématiquement en cause l’existence de services de proximité. Une relation doit être établie entre politique hospitalière et politique d’aménagement du territoire, il faut rapprocher les structures sanitaires de nos concitoyens là où ils se trouvent et non le contraire. Chaque citoyen doit pouvoir être accueilli et soigné à une distance raisonnable. Il n’est plus permis de laisser nos concitoyens livrés a eux-mêmes dans les régions difficiles d’accès, car, dans bien des cas, c’est les condamner d’avance.
En guise de conclusion de cet article que je souhaiterais placer sous le signe d’un plaidoyer à l’adresse de tous les professionnels de santé (médecins-infirmiers.) Là ou ils se trouvent, des hommes et des femmes souvent critiqués, très peu ou pas reconnus pour le travail qu’ils accomplissent souvent dans des conditions difficiles, c’est aussi l’hôpital vers lequel s’adressent les citoyens pour se faire soigner en cas de maladie, c’est le lieu ou ils ont le plus de chance de s’en sortir. Pour toutes ces raisons et tant d’autres je voudrai rendre un hommage à toutes les blouses blanches des établissements hospitaliers de notre pays.

Abdelaziz Ouardighi

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