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Le matin | Maroc | 10/02/2009
Sachons que si la grossesse et l'accouchement représentent une source de joie pour les parents et la famille, cet événement est synonyme dans de nombreux pays, surtout ceux en voie de développement de risques graves pour la santé des mères et des nouveau-nés. En effet, environ 1500 femmes meurent chaque jour de complications liées à la grossesse et à l'accouchement. Et pour chaque femme qui meurt, une vingtaine d'autres souffriront de maladies, de traumatismes et de handicaps qui auront souvent des séquelles graves et durables. Il s'agirait en fait de dix millions de femmes par an à vivre ce calvaire. Le rapport déduit que la survie de la mère reste liée à celle du nouveau-né, puisque chaque année, environ 4 millions de nouveaux nés meurent au cours des quatre premières semaines de vie des maladies et autres causes largement évitables. Ces décès représentent 40% de l'ensemble de la mortalité des enfants de moins de cinq ans.
Le monde en développement paie donc le plus lourd tribut. D'après le rapport, le risque de décès maternel sur la vie entière dans ces pays est de 1 sur 76, alors qu'il est de 1 sur 8000 dans les pays développés. De même, un enfant-né dans les pays les moins avancés risque 14 fois plus de mourir pendant les 28 premiers jours de sa vie qu'un bébé né dans un pays industrialisé.
Ce qui signifie que 99% des décès dus aux complications pendant la grossesse survient dans le tiers monde, où la grossesse représente d'ailleurs l'un des risques sanitaires les plus élevés pour les femmes. Notons que la majorité de ces décès surviennent en Afrique et en Asie où les taux de fécondité élevés, la pénurie de personnel soignant qualifié et des systèmes de santé peu développés ont des conséquences tragiques sur de nombreuses jeunes femmes. Le document indique dans ce sens, les dix pays où le risque de décès maternel sur une vie entière est le plus élevé. Il s'agit du Niger où le risque va de 1 sur 7, le Mali où le même risque est évalué à 1 sur 15, l'Afghanistan, la Sierra Leone, le Tchad, l'Angola, le Libéria, la Somalie, la République démocratique du Congo et la Guinée-Bissau. L'enquête relève que dans ces pays, et pour chaque femme qui meurt, vingt autres souffriront de maladies et blessures qui auront souvent des séquelles graves et durables.
Mais si les pays à haut risque de décès sont cités, le rapport n'omet pas aussi de parler des pays qui ont fait progresser leur taux de survie de l'enfant ces dernières années. On apprend donc que le Niger et le Malawi par exemple, ont quasiment diminué de moitié leurs taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans entre 1990 et 2007. En Indonésie, les taux de mortalité des moins de 5 ans entre 1990 sont tombés au tiers de ce qu'ils étaient en 1990 et au Bangladesh, ils ont chuté de plus de la moitié. Toutefois, les mêmes pays n'ont pas pu pour autant diminuer les risques courus par les mères qui restent particulièrement vulnérables au cours de l'accouchement et dans les premiers jours après la naissance. Le rapport recommande donc au pays en développement, pour abaisser justement les taux de mortalité maternelle et néonatale, de dispenser des soins essentiels par le biais de systèmes sanitaires qui intègrent les soins dans un continuum, au foyer, par le biais de services de santé de proximité et dans des établissements de santé. Ce concept de continuum de soins demande néanmoins la mise en place d'un modèle de soins de santé primaires qui s'adresse à chacune des étapes de la vie de la mère, du nouveau-né et de l'enfant.
Les actions de l'Unicef
L'Unicef s'emploie à lever les plus graves obstacles à la réalisation des droits des enfants et des femmes. Les activités relatives à la nutrition et à la santé visent à faire reculer la malnutrition, la morbidité et la mortalité imputables aux maladies courantes de l'enfant, ainsi que la morbidité et la mortalité maternelles, en particulier dans les zones rurales et celles où vivent les minorités ethniques. Aux niveaux de la famille et de la communauté, l'UNICEF concentre ses efforts sur le renforcement des réseaux villageois de travailleurs sanitaires; le resserrement des liens de coopération entre les communautés et les prestataires de services de santé ; l'aide aux familles auxquelles il s'agit d'apprendre à mettre en œuvre les techniques domestiques de prévention des maladies courantes de l'enfant; la promotion de l'allaitement naturel et des pratiques d'alimentation complémentaire; et la mise en place d'interventions permettant de répondre aux besoins des femmes dans le domaine de la santé en matière de reproduction.
Par Yousra Amrani
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