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Aujourd'hui Le Maroc | Maroc | 22/01/2009
La polyarthrite rhumatoïde anéantit le patient physiquement et financièrement. Le traitement coûte très cher. Un malade est amené à dépenser 100.000 DH par an. «Pour un seul médicament à savoir l’Arava, il faut compter 11.525 DH durant l’année», note Dr Amal Zerrak, rhumatologue ostéopathe.
Pour ce qui est des nouveaux traitements, les prix sont exorbitants. «Le Mabthera coûte annuellement 61.776 DH. Seule la CNOPS rembourse ce médicament à 100%. Pour ce qui est du Remicade, le prix varie entre 137.168 et 205.752 DH par an», souligne Dr Zerrak. La prise en charge continue de constituer le problème le plus préoccupant pour ces malades dans la mesure où bon nombre d’entre eux n’ont pas de mutuelle. Et pour ceux qui ont une mutuelle, ils ont du mal à s’en sortir. «Les malades sont encore contraints de supporter les 30% du ticket modérateur imposé par la CNSS sachant que le taux de couverture a été révisé pour d’autres maladies du même type, atteignant 98%», indique Dr Mohamed Saleh Bennouna, président de l’Association marocaine de lutte contre la polyarthrite rhumatoïde. Dans l’incapacité de payer ce tiers, la majorité des malades sont contraints d’arrêter les traitements. Résultat : un handicap accompagné de douleurs atroces et d’une incapacité corporelle.
Lors de cette rencontre, de nombreux malades se sont déplacés pour témoigner. Tel est le cas d’Abdelouahab, 39 ans. Cet homme menait une vie normale avant d’être atteint de la maladie. «J’ai été atteint de la polyarthrite rhumatoïde à l’âge de 19 ans alors que je poursuivais mes études au lycée. Je n’arrivais plus à dormir à cause des douleurs qui sont insupportables. J’ai eu recours à des injections. Je n’arrive plus à accomplir les simples gestes de la vie quotidienne. Mes doigts sont si enflés que je n’arrive plus à les bouger. J’ai une déformation des os et des douleurs au niveau des articulations». Abdelouahab ne bénéficie d’aucune couverture médicale qui pourrait l’aider à couvrir les frais de traitement trop élevés. Sans l’aide de sa famille, il aurait été totalement handicapé. A cause de sa maladie, il a été contraint d’abandonner son rêve d’être professeur d’éducation physique.
Autre cas, celui de Atika, 27 ans. Sa vie a été bouleversée ainsi que celle de ses parents. «Cela fait maintenant 6 ans que j’ai eu cette maladie. J’ai alors été contrainte d’arrêter mes études juste après le baccalauréat. Je suis au chômage. Je suis dans l’incapacité de travailler. Je n’ai pas les moyens pour payer les frais du traitement et des analyses nécessaires. Faute d’accès aux médicaments, mon état de santé ne fait qu’empirer. Ma famille n’a même pas les moyens de subvenir aux besoins les plus vitaux. Je ne suis pas sûre que je pourrais combattre la maladie plus longtemps si la situation actuelle persiste et si les associations ne font rien pour alléger mes douleurs et celles des autres malades qui souffrent en silence», affirme-t-elle avec amertume. Seule une prise en charge totale de la maladie durant une période indéterminée pourra permettre à ces patients de faire face à leur souffrance.
Leila Zerrour
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