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Le matin | Maroc | 11/11/2008
S'exprimant dans ce sens, le professeur Rajaa Aghzadi, présidente de l'association Cœur de femmes, a affirmé que d'énormes progrès en la matière ont été réalisés au Maroc grâce à l'Association Lalla Salma de lutte contre le cancer (ALSC) comme en témoigne les campagnes de sensibilisation de plus en plus généralisées. Toutefois, beaucoup de travail reste à faire. De ce fait, «les principales problématiques qui persistent concernent l'inégalité face à l'accès aux soins, le manque de structures spécialisées d'accueil, la non disponibilité des médicaments dans certains cas, ainsi que l'absence d'une couverture médicale adéquate», souligne Rajaa Aghzadi.
Cependant, l'intérêt du dépistage précoce n'est plus à démonter. Outre le fait d'augmenter les chances de survie, ce dépistage permet d'ouvrir la voie aux patientes à davantage d'options thérapeutiques. Environ 95% des femmes chez lesquelles le diagnostic de cancer du sein est établi à un stade précoce survivent plus de cinq ans après ce diagnostic. Mais pour obtenir ces résultats prometteurs, des examens complémentaires s'avèrent indispensables. Ainsi, figure parmi ces examens le test HER2. «Ce dernier permet de déterminer le statut de croissance afin de démarrer les protocoles thérapeutiques adéquats. Toutefois, le fait qu'il ne soit pas remboursé par certains organismes de remboursement constitue un obstacle au droit des patientes d'accéder à des soins appropriés. La prise en charge totale et préalable de ces affiliées malades est une priorité qui s'impose avec acuité», appelle Rajaa Aghzadi.
Au Maroc comme ailleurs, les chiffres restent alarmants. Cette forme de cancer est la cinquième cause de mortalité. Selon des chiffres de 2005 de l'Organisation mondiale de la santé, cette affection du sein tue presque 502.000 femmes par an.
Au Maroc, son taux d'incidence est considéré parmi les plus élevés de tous les types de cancer. Il représente un véritable problème de santé publique, avec environ 12.000 nouveaux cas par an. Notons que ses symptômes sont notamment l'induration, les douleurs et l'écoulement sanguinolent sont souvent mal interprétés et même ignorés. De fait, il demeure la principale cause de mortalité des femmes âgées entre 40 et 50 ans.
«C'est ainsi que nombreuses sont les personnes qui considèrent encore cette pathologie comme une fatalité alors que la science médicale a connu des progrès extraordinaires, que les avancées thérapeutiques sont considérables et que des traitements existent afin de lutter contre le cancer et surtout en guérir tout en bénéficiant d'une qualité de vie appréciable pour la patiente», a ajouté le professeur Aghzadi. Aussi, concernant le traitement du cancer du sein, il varie de la mastectomie ou la tumorectomie à la radiothérapie en passant par la chimiothérapie et l'hormonothérapie. Différentes alternatives chirurgicales et médicales sont donc proposées aux malades en fonction du type et du stade de la tumeur. L'objectif est de garantir une meilleure prise en charge à une tranche de la population marocaine de plus en plus pourvoyeuse de potentialités et de compétences.
Par Rajaa Kantaoui
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