Un programme axé sur la prévention et la sensibilisation. Ainsi, une campagne de sensibilisation a été lancée dans le cadre de ce programme dans différentes régions
du Maroc tout en se focalisant sur «les points noirs» identifiés à travers la collaboration avec les différents acteurs concernées. Le ministère a lancé parallèlement à ce programme, un autre plan stratégique «2007-2011» visant à renforcer les activités de prévention pour toucher 1 million de personnes en 2011.
Ledit plan se fixe également pour objectif le soutien des actions du conseil des malades et l'identification du virus à travers la réalisation de 150.000 analyses sous anonymat. Notons qu'il est prévu aussi, dans le cadre du même plan, d'assurer une prise en charge gratuite des malades et porteurs du virus et l'élargissement de la campagne de sensibilisation.
Par ailleurs, la question des urgences était également abordée au Parlement. La ministre a dévoilé lors de la séance plénière du mercredi le nouveau plan du ministère pour réorganiser ce secteur.

D'après Yasmina Baddou, le plan vise essentiellement l'organisation de l'opération de l'accueil et de la prise en charge des malades dans les différents services des urgences ainsi que la mise à disposition des médicaments vitaux et le matériel nécessaire.

Le plan prévoit également d'affecter de nouveaux cadres jeunes dans les services tout en assurant une formation continue pour les employés déjà en fonction. Baddou visera également dans ce plan, les urgences dans le monde rural. Ces services devraient, selon-elle, être réhabilités pour pouvoir accueillir dans les meilleures conditions les cas urgents de femmes enceintes. La ministre promet également de créer des unités médicales mobiles pour assurer le transport urgent des femmes enceintes aux hôpitaux publics mais aussi des unités d'assistance urgente pour la même catégorie de la population.

Enfin et afin de concrétiser ces actions, Baddou prévoit d'injecter du «sang neuf» aux urgences dans le monde rural à l'instar de leurs homologues au milieu urbain en affectant de nouveaux médecins dans lesdits services.

La régionalisation marque la résistance

La régionalisation du secteur de la santé, qui s'inscrit dans le cadre des efforts déployés pour assurer une meilleure accessibilité des citoyens aux services, en particulier les soins, jouit d'une attention particulière dans l'action du ministère de la Santé.

Néanmoins, cette politique est toujours confrontée à l'élément des ressources humaines. En effet, si les réformes de santé engagées par le ministère de tutelle cherchent à renforcer les actions d'amélioration de l'accessibilité des citoyens aux soins, en termes de couverture médicale, de disponibilité en médecins et infirmiers et de suffisance de diagnostic et de traitement, il va sans dire que leur généralisation sur l'ensemble du territoire constituera un challenge compte tenu de la situation de la plupart des cadres de santé qui, pour répondre aux exigences de cette politique, devront s'éloigner de leurs familles.

C'est le cas, rappelons le, des 100 femmes médecins spécialistes qui refusent toujours de rejoindre leur lieu d'affectation depuis que les résultats du tirage au sort ont été affichés par le ministère.

Par YOUSRA AMRANI