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L'Opinion | Maroc | 18/10/2008
7.500 marocains, en tout, souffrent de lymphome, et un million de personnes à travers le monde, chiffres que l’on dit en progression au cours des dernières années. Pis encore, personne n’a été capable, jusqu’à présent, d’expliquer les causes du lymphome non hodgkinien, une forme de cancer lymphatique, ni les raisons pour lesquels il a connu une hausse significative depuis les années soixante dix.
Ce qui est sûr, c’est que cette forme de cancer du sang est la plus commune au Maroc, concerne les hommes autant que les femmes et occupe le troisième rang parmi les cancers qui touchent les enfants. Elle demeure également largement méconnue.
Qu’est-ce donc que ce cancer lymphatique ? Il s’agit d’abord, non d’une seule forme, mais de 30 types ! Parmi ces variantes, certaines plus dangereuses que d’autres, ce sont les lymphomes non hodgkiniens, dits LNH, qui sont les plus fréquents. Le LNH comprend, pour sa part, 25 types de cancer différents.
Ce qu’il faut d’abord savoir, c’est que « le système lymphatique est un organe de défense de l’organisme. Il contient un liquide appelé lymphe, qui véhicule nutriments, déchets et globules blancs à travers le corps », peut on lire dans différentes revues médicales spécialisées.
Le système lymphatique est composé des vaisseaux lymphatiques, des ganglions lymphatiques, de cellules lymphatiques qui circulent dans le sang et la lymphe. Les ganglions lymphatiques, qui constituent avec la moelle osseuse, le thymus, le foie et la rate les organes lymphoïdes, éléments importants du système de défense de l’organisme, éliminent les agents de maladies qui s’attaquent au corps humain. C’est là que sont produits les lymphocytes, c’est à dire les globules blancs qui fabriquent les anticorps contre les microbes, leurs matières toxiques et autres corps étrangers infectant l’organisme. Lorsque les lymphocytes se développent anormalement ou ne disparaissent pas du système, ils s’accumulent dans les ganglions lymphatiques et forment des tumeurs.
Si certains gros lymphomes exercent une pression sur les organes voisins, ils provoquent les symptômes qui y correspondent, par exemple des difficultés respiratoires en cas de pression sur la trachée ou des maux de tête et des paralysies lorsque le cerveau est atteint.
Inter : Dépister rapidement ou... mourir !
Les affections malignes qui touchent le système lymphatique comprennent le Lymphome de Hodgkin et les Lymphomes non hodgkiniens.
Alors que le lymphome de Hodgkin se manifeste le plus souvent chez les enfants, le LNH peut se manifester à tout âge de la vie. Autre caractéristique du LHN, dans ses formes les plus agressives, les malades sont souvent emportés peu de temps après le dépistage.
Parmi les types de LNH, le LNH folliculaire, une maladie du sang qui se caractérise par des divisions démesurées des cellules dans les ganglions lymphatiques. Les deux types principaux de globules blancs sont les lymphocytes B et T. Dans le cas de LNH de type B, c’est-à-dire touchant des globules blancs de type B, les lymphocytes anormaux ne sont pas capables de remplir leur fonction et de lutter contre les infections. Elles commencent à se diviser et, plus elles se divisent, plus les ganglions lymphatiques grandissent. Au dernier stade de la maladie, les cellules s’accumulent dans la moelle osseuse. La croissance anarchique des globules blancs provoque une sensibilité accrue aux infections et une tendance renforcée à l’hémophilie.
Plus les cellules saines et normales sont repoussées, plus il y a aussi risque de manque de globules rouges (anémie), de manque de plaquettes, ce qui provoque les taches bleues, d’hémorragies abondantes et/ou d’autres symptômes.
Si le cancer lymphatique est guérissable, c’est à condition de le dépister assez tôt.
Pour déterminer la thérapie à prescrire au patient atteint de cancer lymphatique, l’examen précis d’un tissu dégénéré en tumeur maligne est nécessaire. Les examens cliniques utilisent, entre autres méthodes, la tomographie par ordinateur, la tomographie par résonance magnétique et l’ablation du ganglion lymphatique ou une biopsie pour un examen histologique et "immunohistochimique".
Dès que le type lymphome est défini avec précision, la thérapie à appliquer est déterminée, entre autres, en fonction de l’âge et l’état du malade. Il existe plusieurs formes de thérapies, parmi lesquelles la chimiothérapie. Le traitement peut également s’appuyer sur la radiothérapie, qui peut être prescrite en complément de la chimiothérapie.
Si la radiothérapie a été pendant longtemps le seul traitement connu pour lutter contre le cancer, elle a été détrônée par la chimiothérapie, qui attend elle-même d’être dépassée, en raison des effets secondaires qui lui sont associés.
Entravant la croissance des cellules cancéreuses pour les détruire, la chimiothérapie détruit pareillement des cellules saines. D’où certaines conséquences non désirables que les malades cancéreux en cours de traitement supportent aussi difficilement que leur maladie. Parmi les nombreux effets secondaires, les complications rénales, cardiaques et pulmonaires.
Mais la science médicale évolue et, pour certains types de cancer et en fonction de leur stade d’évolution, une transplantation de moelle osseuse peut autant être effectuée. Autre nouveauté, l’immunothérapie, utilisant des "anti-corps monoclonaux" qui détruisent les cellules cancéreuses en les visant, sans provoquer de dommages aux cellules saines. Ce sont des anticorps fabriqués en laboratoire mais ils demeurent hors de portée de la plupart des bourses. Il est aussi question depuis peu de "radioimmunothérapie", un traitement qui est basée sur des anticorps comportant une particule radioactive censée détruire par radiation les cellules cancéreuses auxquels les anticorps se sont crochés. C’est, en quelque sorte, une radiothérapie à l’échelle microscopique, guidée par les anticorps monoclonaux capables d’identifier les cellules cancéreuses. Cette thérapie n’est appliquée jusqu’à présent qu’au cancer LNH s’attaquant aux globules blancs de type B.
A. NAJI
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