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Le matin | Maroc | 30/09/2008
D'où l'importance de la sensibilisation : «Aujourd'hui, la sensibilisation du grand public est le passage obligé pour une prise de conscience à l'échelle nationale. Nous avons besoin des autres pour nous intégrer. Malheureusement, la différence est bien souvent remarquée. C'est le cas des enfants, adolescents et adultes atteints d'autisme, qui sont souvent mis à l'écart de la société. Ces enfants souffrent considérablement de cette solitude et de cette exclusion», explique M'Hammed Sajidi, président de Léa pour Samy.
Ainsi, afin de lutter contre ce genre d'exclusion, les membres de ladite association s'activent au Maroc. «Nous avons décidé d'intervenir au Maroc. Tout d'abord parce que je suis Marocain et parce que les familles marocaines d'enfants atteints d'autisme ne cessent de solliciter notre aide, car elles sont seules face à cette lourde maladie», explique M. Sajidi. En poursuivant : «Nous agissons pour apporter notre savoir-faire et nos connaissances à travers la formation et l'intervention nécessaires pour une montée en compétence marocaine dans le traitement de l'autisme. Le Maroc doit faciliter la tâche administrative et fiscale pour apporter le soutien aux associations nécessaires au développement de l'action sociale, d'impliquer les acteurs économiques auprès des associations. Ces dernières doivent s'activer en toute transparence et dans le respect de la déontologie».
Par ailleurs, il sied de signaler que l'autisme est une maladie d'origine neurobiologique et génétique qui constitue un handicap cognitif sévère. Une naissance sur 150 est touchée par l'autisme et les Troubles Envahissants du Développement (TED). L'autisme se caractérise essentiellement par une interaction sociale déficiente. Les parents sont généralement les premiers à déceler les symptômes de l'autisme chez leur enfant. Déjà au stade de nourrisson, un bébé atteint d'autisme peut ne pas réagir aux autres, ou se concentrer très attentivement sur un centre d'intérêt à l'exclusion des autres pendant de très longues périodes. Un enfant autiste peut sembler se développer normalement pour se replier ensuite et devenir indifférent à tout contact social.
De nombreux enfants autistes affichent une sensibilité réduite à la douleur, mais sont anormalement sensibles aux sensations comme le son, le toucher ou d'autres stimulations sensorielles. Ces sensibilités inhabituelles peuvent se traduire par des symptômes comportementaux comme une résistance au fait d'être câliné ou pris dans les bras. La notion de spectre des désordres autistiques intègre à la fois des tableaux cliniques bien caractérisés et des tableaux plus atypiques, du fait, d'une part, de la variabilité des symptômes dans leur sévérité ou l'âge de leur apparition, et d'autre part, de l'association avec d'autres troubles (retard du développement intellectuel, épilepsie par exemple). Les manifestations de l'autisme peuvent varier d'un enfant à l'autre et chez un même enfant dans le temps.Selon le président de Léa pour Samy, les enfants marocains atteints d'autisme n'ont pour l'instant aucune chance d'avoir un diagnostic précoce. «Nous devons agir ensemble pour améliorer cette situation. Nous faisons et ferons tout notre possible pour que cela change», conclut Sajidi.
Causes de l'autisme
Aujourd'hui encore, les causes de l'autisme restent mystérieuses. Facteurs psychologiques, génétiques, environnementaux… les origines exactes de ce trouble restent à découvrir. Ceci dit, l'autisme touche plus fréquemment les garçons que les filles (3 ou 4 pour une, selon le ministère de la santé). C'est pourquoi on suspecte un facteur génétique ou hormonal. Une hypothèse est d'ailleurs avancée : une «masculinisation» du cerveau, liée à une action de la testostérone et du chromosome Y. Selon cette hypothèse, ces différentes actions inhiberaient les potentiels de communication (échanges visuels et parole.
Ce qui se traduirait par l'enferment de l'autiste dans son monde. Selon les chercheurs, l'action nocive des hormones pourrait se déclencher dès le stade fœtal (lorsqu'elles sont secrétées par la mère) ou plus tard lors du développement de l'enfant. Si cette hypothèse se confirmait, il serait alors possible de dépister un excès d'hormones mâles lors de la grossesse, voire de traiter l'enfant.
Par Rajaa Kantaoui
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