Même s'il est faible, ce résultat est obtenu grâce à la mise en place de plusieurs programmes de santé destinés à la mère et à l'enfant tels que l'immunisation, la lutte contre les maladies diarrhéiques, la lutte contre les maladies de carences, la maternité sans risque, la lutte contre les maladies parasitaires et autres mesures d'hygiène. Ces importants programmes doivent être accompagnés de campagnes de sensibilisation en ce qui concerne la consommation de la farine fortifiée, des huiles de table et des vitamines A et D pour minimiser ces carences, surtout chez l'enfant, sachant que plus de 100 millions d'enfants dans le monde sont sous-alimentés en vitamine A.

Le programme de l'éducation alimentaire, déclenché par le ministère de la Santé, va dans le sens de sensibiliser les parents quant à l'importance des vitamines A et D qui génèrent le calcium pour la croissance de l'os et la protection des dents, ainsi que les rayons solaires pour la protection de l'enfant contre le rachitisme ou la malformation. L'Alliance régionale de la fortification avait déjà tenu sa session pour suivre de près la fortification de la farine et la mise en place des minoteries destinées au traitement des farines. Après la fortification des huiles de table et le sel iodé, le ministère de la Santé a aussi lancé le programme de fortification des aliments de large consommation, tout en sensibilisant la population aux conséquences des carences et adopter un régime alimentaire riche en micronutriments, la fortification de la farine, du sel, des produits laitiers, etc.

Irréversibles et parfois mortelles, les carences en micronutriments perturbent le développement normal des capacités intellectuelles et psychomotrices. La stratégie de fortification des aliments est déclenchée aussi dans le cadre de la malformation du « tube neurol» qui a rapport directement avec la colonne vertébrale et le cerveau ou ce qu'on appelle la Spina Bifida et Anencéphalie. D'autres études montrent que la consommation de l'acide féerique réduit entre 50 à 70% des cas mortels chez l'enfant, et ce grâce à la consommation des aliments fortifiés, des vitamines A et D, fer, acide folique, etc. Ainsi, la stratégie de consommation validée a deux objectifs, à savoir la certification et les ciblés tels que les habitants, les minoteries, les boulangeries, les commerces, les ONG et autres... Rappelons, enfin, que toutes les régions du Royaume disposent de minoteries qui produisent de la farine fortifiée, sauf les minoteries de la région de Tanger-Tétouan.

Plus de 400 coopératives à Tanger-Tétouan

La région de Tanger-Tétouan compte quelque 438 coopératives qui s'activent dans différents secteurs productifs et pilotent des projets communs d'un capital global estimé à 358 millions de DH. Des statistiques rendues publiques, récemment à Larache, par l'Office de développement de la coopération (ODECO) à l'occasion de la Journée nationale des coopératives, indiquent que ces entités de production constituent 7,31% des coopératives au niveau national et regroupent plus de 21.000 adhérents.
Les coopératives de la région emploient plus de 1.000 employés permanents à qui s'ajoute un effectif variable d'employés temporaires avec une masse salariale de 38,67 millions de DH pour l'année 2007.

La répartition géographique de ces coopératives relève une forte concentration dans la province de Larache où s'activent 162 unités, suivie par la province de Chefchaouen (142), la province de Tanger-Asilah (65 entités), la province de Tétouan (59) et celle de Fahs-Anjra (10). En terme de volume d'investissement, les coopératives de Tétouan sont en tête avec des projets d'une valeur globale de 149,25 millions de DH. Les coopératives de Tanger-Asilah arrivent en deuxième position avec un montant de 144,56 millions de DH, suivies par celles de Larache (40 millions de DH), de Chefchaouen (14 millions de DH) et de Fahs Anjra (11 millions de DH). Par secteurs d'activités, l'agriculture concentre le plus grand nombre de coopératives avec 268 unités, suivie par les secteurs de l'artisanat (71 unités), de l'habitat (53) et du transport (18).

Par Abdelaziz M'RABET