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Le matin | Maroc | 23/09/2008
En effet, «la société marocaine a tendance à s'occidentaliser. On bouge moins et on mange plus. Le poids moyen des Marocains a augmenté durant cette dernière décennie. L'invasion de l'alimentation rapide en est un facteur déterminant. L'obésité ne touche pas uniquement les adultes, mais aussi les enfants. Elle est d'autant plus menaçante qu'elle expose le futur adulte au diabète et aux complications cardiovasculaires», déclare le professeur Ahmed Bennis, chef de département des maladies cardiovasculaires au CHU de Casablanca.
Ainsi, le tabagisme, le diabète, la sédentarité, l'obésité, le cholestérol et l'hérédité constituent les principaux facteurs de risques cardiovasculaires. Ce sont les véritables ennemis du cœur, car ils entraînent le vieillissement artériel et favorisent le dépôt de graisses sur les vaisseaux.
Les maladies cardiaques et les Accidents vasculaires cérébraux (AVC) tuent 17,5 millions de personnes chaque année, autant que le Sida, la tuberculose, le paludisme, le diabète et toutes les formes de cancer et de maladies respiratoires chroniques réunies. Selon le Professeur Shahryar Sheikh, président de la Fédération mondiale du cœur, trop de gens ignorent l'ampleur de ce phénomène ainsi que leur propre risque de développer une maladie cardiaque ou un AVC en fonction de leur mode de vie et de leurs antécédents familiaux.
Cependant, il n'est jamais trop tôt, ni trop tard, pour prendre soin de son
cœur.
D'où l'utilité de la Journée mondiale du cœur. Cette année, elle est organisée
par les institutions membres de la Fédération mondiale du cœur dans plus de
100 pays. Les activités prévues dans le cadre de la Journée mondiale du cœur
incluent bilans de santé, séances de marche, de course et de fitness, débats
publics, spectacles, forums scientifiques, expositions, concerts et compétitions
sportives.
Ceci dit, les mesures préventives les plus efficaces consistent à faire de
l'exercice régulièrement, à ne pas fumer et à adopter une alimentation équilibrée
(régime pauvre en sel et en graisses, mais riche en fibres ainsi qu'en fruits
et légumes frais). Des études montrent que passer de moins de trois à plus de
cinq portions de fruits et légumes par jour contribue à diminuer de 17% le risque
de maladie coronarienne dont le coût de traitements frôle des sommes exorbitantes.
En effet, les soins en cardiologie coûtent très cher. A titre d'exemple, une
coronarographie coûte 8.000DH, une dilatation d'une artère coronaire 32.000
DH, une intervention de pontage coronaire 90 à 100.000 DH. Le remplacement des
valves cardiaques de 80.000 à 100.000 DH. Le problème est que seuls 15% de la
population sont couverts par la sécurité sociale. Avec l'Assurance Maladie Obligatoire
(AMO), ce chiffre pourrait atteindre 30%. Aussi «nous manquons de moyens humains
et matériels.
Au Maroc, il y a seize cardiologues pour un million d'habitants contre cent-quarante pour un million d'habitants en France. Il faudrait aussi savoir qu'aujourd'hui dix mille personnes attendent d'être opérées. La mauvaise répartition des unités de soins est également à déplorer. Les centres de référence de soins médicaux chirurgicaux sont concentrés dans l'axe Casablanca-Rabat», explique le professeur Bennis. Nous le savons tous maintenant, la prévention constitue la pierre angulaire pour lutter contre cette maladie. Nous ne le répéterons jamais assez : il faut adopter un mode de vie plus sain en pratiquant davantage des activités physiques, en supprimant le tabac, en veillant à une alimentation équilibrée et au contrôle du poids. Aussi, «il faudrait encourager la population marocaine à adopter un mode de vie sain et à réduire les facteurs de risques cardiovasculaires. Des études récentes démontrent une amélioration significative de la santé en six semaines seulement», conclut notre spécialiste.
AVC et populations
Les maladies cardiovasculaires constituent actuellement la première cause de
mortalité dans le monde. Chaque année, 25 millions de personnes décèdent de
maladies cardiovasculaires dont 16 venant des pays en voie de développement.
Considérées comme maladies des pays riches, les maladies cardio-vasculaires
deviendront les maladies des pays en voie de développement. L'augmentation de
la population dans le monde et le vieillissement de la population explique en
partie ce phénomène. La population mondiale est en train de s'urbaniser et les
facteurs de risque augmentent dans nos pays. Les principaux facteurs de risque
cardio-vasculaire sont le tabac et le cholestrérol générant les deux tiers du
risque d'attaque cardiaque ou vasculaire. Les facteurs de risque additionnels
sont l'hypertension artérielle, le diabète, l'obésité abdominale, l'insuffisance
au quotidien de consommation de fruits et de légumes et l'absence d'activité
physique.
Par Rajaa Kantaoui
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