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Libération | Maroc | 18/09/2008
En fait, la bâtisse à elle seule ne fait pas l'hôpital. Il y a aussi le personnel médical et paramédical. Il faut dire que pendant des décennies, cet établissement a fonctionné uniquement avec un chirurgien, des médecins généralistes et des infirmiers bien sûr, ces braves gens ont bataillé pour faire fonctionner la machine. Avec le peu de moyen dont ils disposaient, ils ont sauvé des vies humaines.
Actuellement, après moult doléances, certaines spécialités y sont représentées. On dispose d'un chirurgien, d'un pédiatre, d'un phtisiologue et d'un gynécologue en plus de six médecins généralistes, 120 infirmiers et un staff administratif. L'effectif est respectable même si on est loin de la moyenne escomptée. Cette équipe occupe 32 locaux. Mais si on construit un bloc administratif, on aura la possibilité d'augmenter la capacité d'accueil de 128 autres lits. Cette opération serait profitable si on s'y engageait. Et pour que la définition de l'hôpital soit complète, il est évident de penser aux moyens logistiques mis à la disposition du médecin et de l'infirmier pour leur permettre de recevoir, d'entretenir et de soigner les patients sans ressources. Et c'est là où le bât blesse, car notre établissement est totalement démuni de matériel de travail : l'hôpital ne possède qu'une seule ambulance valable alors que le rayon d'évacuation le plus proche est à 140 km. Dans une région au climat rude, le budget ne permet de chauffer en hiver que durant deux heures par jour ; le médecin ou l'infirmier de garde est obligé souvert de travailler la nuit en portant son manteau au lieu de sa blouse.
La gamme radio ou tout ce qui est imagerie est inexistant. Le seul appareil disponible mais défectueux date de 1954. L'ex-ministre de la Santé, en voyant cet apparaeit lors d'une visite à Midelt, n'a pas caché sa surprise, il a même éclaté de rire. Il a promis de le changer et de doter l'hôpital de machines modernes mais il n'a pas tenu ses promesses.
Le bloc opératoire fonctionne avec des pinces vieilles de 54 ans. Au service de gynécologie, la salle est équipée uniquement d'une table d'accouchement, il n’ya ni couveuse ni autre matériel adéquat. La salle d'urgence qui travaille 24 h sur 24 n'est que l'ombre d'elle-même, on n'y trouve que le personnel et les tables et rien d'autre.
C'est le malade qui doit se procurer tout. Que doit-on faire pour aider un démuni? Bref Les conditions d'exercice y sont lamentables.
Heureusement qu'à Midelt, le médecin-chef est un homme très sage et plein de conscience, un battant qui sait ménager la chèvre et le chou, un médecin disponible toute la journée, ne ménageant aucun effort pour mener à bien ce qui peut se faire. Mais pour l'aider dans sa fonction, les décideurs sont appelés à lui procurer les ustensiles nécessaires pour bien faire sa cuisine.
Responsables locaux et parlementaires ont tardé à agir, heureusement que lors de la dernière visite Royale à Midelt, on a annoncé le projet de construction d'un autre hôpital dans les deux années à venir et quand l'INDH s'y mêle, le succès est assuré.
Nous avons entendu aussi que le wali de la région Meknès-Tafilalet a alloué un crédit pour aménager et restructurer le bloc opératoire de l'actuel hôpital, ce geste est digne d'éloge.
On souhaite plein succès à toutes ces initiatives mais on aspire aussi à la création d'un centre de dialyse péritonéale à Midelt pour soulager ceux qui en souffrent.
S.E.H
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