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Le matin | Maroc | 16/09/2008
Il n'existe environ 30 types de lymphomes que l'on peut classer en deux grandes catégories : la maladie de Hodgkin et les Lymphomes non hodgkiniens (LNH). Au Maroc, plus de 2.000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année, portant le nombre total des Marocains atteints de cette maladie à plus de 7.500. Selon une enquête réalisée par l'association de lutte contre le lymphome «Lymphoma coalition» auprès de 504 patients, 74% d'entre eux ignorent que le lymphome est une forme de cancer et 51% des interviewés n'ont jamais entendu parler de cette maladie.
Pourtant, «mieux connaître les ganglions aide à mieux comprendre leur importance dans le système lymphatique et à les combattre. Avant tout, cela aide à détecter les premiers symptômes», explique le professeur Asmaa Quessar, présidente de la Société marocaine d'hématologie. Elle poursuit : «Les ganglions lymphatiques ont généralement la forme d'un haricot, ils mesurent 1 cm de long et se trouvent à des endroits stratégiques du corps humain comme les aisselles, le cou, l' estomac, le bassin, l'aine et la poitrine».
Une grande partie des Marocains ignore malheureusement tout sur les ganglions lymphatiques et leur relation avec le lymphome, qui est un cancer dangereux.
En effet, le système lymphatique est rempli d'un liquide appelé “lymphe'' qui transporte des nutriments, des déchets et des globules blancs (lymphocytes) à travers le corps par le biais du sang. Lorsque les lymphocytes se développent anormalement ou ne disparaissent pas du système, ils s'accumulent dans les ganglions lymphatiques et forment des tumeurs.
A la différence du réseau sanguin, le système lymphatique ne comporte pas d'organe assurant le rôle de pompe. Ainsi, si les mouvements du corps ou l'activité physique s'intensifient, la lymphe circulera plus rapidement (100 ml de lymphe par heure dans le canal thoracique d'un homme, alors que durant un exercice, ce flux peut être 10 à 30 fois plus élevé). Concernant la lymphe, elle est tout d'abord filtrée dans les ganglions lymphatiques (pour les distinguer des ganglions nerveux). Lorsqu'elle les traverse, elle est débarrassée des substances étrangères.
Ces substances restent emprisonnées à l'intérieur du ganglion où des macrophages se chargent de les détruire par phagocytose, les lymphocytes T détruisent ces substances en libérant divers agents et les lymphocytes B en produisant des anticorps.
Lorsque ce processus ne se produit pas, les déchets s'accumulent et des lymphomes se composent.
De ce fait, un bon nombre de sujets souffrent du lymphome. Pourtant, il existe divers signes pour mieux appréhender cette forme cancéreuse. Notons juste que plus tôt ces derniers sont détectés, meilleures seront les chances de guérison chez les patients. Par ailleurs, les patients non soumis au traitement décèdent généralement dans peu de temps. «La symptomatologie des lymphomes s'assimile facilement à d'autres maladies plus bénignes comme la grippe ou la fatigue», indique A. Quessar. Il s'agirait, en fait, des grosseurs indolores au niveau du cou, des aisselles ou de l'aine.
Des grosseurs peuvent également apparaître parfois sur l'estomac, le système nerveux ou la peau. Et il y a d'autres signes comme par exemples les sueurs nocturnes, une fièvre inexplicable, une perte de poids, une grande fatigue, la toux, les difficultés respiratoires et une constante démangeaison sur tout le corps.
La persistance de tels symptômes implique la nécessité de consulter un médecin pour dépister un éventuel lymphome et garantir de meilleures chances de le traiter grâce notamment à la chimiothérapie, l'administration d'anticorps monoclonaux, la radiothérapie et la greffe de cellules sanguines saines.
Traitement du LNH
Le traitement initial du Lymphome non hodgkinien indolent (bas grade) permet généralement d'obtenir une rémission pouvant durer plusieurs années. Cependant, quasiment tous les patients concernés connaissent une récidive: leur lymphome finit par réapparaître. Ainsi, près de la moitié des patients ayant eu une récidive profitent d'une nouvelle rémission grâce au Rituximab en monothérapie.
La durée moyenne de la rémission est alors d'environ 13 mois, ce qui est plus long que celle enregistrée chez les patients dont le traitement ne comprend pas le Rituximab. Par ailleurs, l'anticorps monoclonal peut être administré seul dans le traitement du Lymphome non hodgkinien indolent récidivant. Toutefois, une association avec la chimiothérapie est aussi envisageable. Des essais ont montré que ce traitement mixte augmentait la durée de la rémission.
Par Rajaa Kantaoui
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