Pourtant les médicaments génériques restent encore peu développés au Maroc. Les médecins semblent préférer prescrire les médicaments originaux plus chers, alors que le malade n’est pas bien informé sur les génériques et le pharmacien hésite à user du droit de substitution qui n’est pas encore en vigueur au Maroc.
Par cette publicité, le gouvernement entend encourager les professionnels de la santé et les consommateurs à se tourner plus fréquemment vers ce type de médicaments.
Qu'est ce qu'un médicament générique, quelles sont ses particularités, pour quelles raisons nous incite-t-on à le préférer au médicament classique ? Quelques précisions pour y voir plus clair...

Qu'est ce qu'un médicament générique ?

Un médicament «original», ou «princeps», est un médicament découvert par un laboratoire qui en garde l'exclusivité. Après plusieurs années, les autres laboratoires ont le droit de produire un médicament identique à ce «princeps». Fabriqué avec la même molécule, ce médicament est appelé «générique». Le médicament générique revient moins cher (environ -30%) que le médicament initial car le fabricant n'a pas eu à supporter les coûts de recherche nécessaires pour mettre au point et commercialiser le médicament.

Comme l'original, le médicament générique est fabriqué par un laboratoire pharmaceutique agréé par les pouvoirs publics. Il est composé de la même molécule, a les mêmes effets et le même mode d'administration. Les médicaments génériques sont soumis aux mêmes critères de qualité, d'efficacité et de sécurité que les médicaments de référence. A ce titre, ils subissent les mêmes contrôles que tous les autres médicaments avant leur autorisation de mise sur le marché

Pourquoi choisir les médicaments génériques ?

Pour permettre une meilleure affectation des ressources de l'Assurance maladie obligatoire (AMO). En clair, préférer les médicaments génériques, c'est permettre aux différentes caisses de gestion de l’assurance maladie de faire des économies (CNOPS, CNSS). Les médicaments génériques garantissent aux patients la même qualité et la même sécurité et ils coûtent moins cher. L'argent épargné peut ainsi être utilisé pour financer des médicaments innovants et pour améliorer la prise en charge des assurés sociaux.
Une coopération entre médecin et pharmacien

Quoiqu’il en soit , on ne pourra arriver à des résultats positifs que si les prescripteurs (médecins) s’impliquent dans ce processus , par ailleurs , il conviendra de permettre aux pharmaciens d’officines de proposer aux malades de remplacer certains médicaments prescrits par des médicaments génériques (sauf refus du médecin stipulé sur l'ordonnance). Ce droit de substitution qui est en vigueur dans la majorité des pays donne la possibilité aux pharmaciens de :

• de remplacer un médicament de référence par un médicament générique,
• de remplacer des médicaments génériques entre eux.

Le client est cependant libre de refuser la proposition de substitution du pharmacien. Le développement de l'utilisation des médicaments génériques repose donc sur une coopération entre pharmaciens et médecins. Le pharmacien pourra d'autant plus utiliser cette substitution que les médecins limiteront l'usage de la formule « non substituable « sur les ordonnances.
Les médecins quant à eux devront faire quelques efforts pour participer a cette approche qui vise à permettre a un plus grand nombre de nos concitoyens d’avoir accès a des médicaments moins chers en prescrivant des médicaments génériques à leurs patients.
Finalement dans cette affaire des génériques tout le monde sera gagnant.