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Le matin | Maroc | 02/09/2008
Les responsables du ministère disent avoir recouru à une alternative démocratique et transparente pour désigner le lieu d'affectation des médecins. «Nous avons toujours du mal à comprendre la position de ces médecins. En effet, ces praticiens font partie d'une promotion de 327 médecins dont 210 se sont déjà rendus à leur lieu de travail. Certes 80% de ces médecins sont femmes et la plupart d'entre elles sont mariées, mais cela n'est pas une raison pour faire l'exception à la nouvelle règle», souligne un responsable au ministère de la Santé.
Pas d'exception donc pour les femmes mariées surtout que 54 femmes médecins de la promotion 2007 ont déjà rejoint leur travail dans les lieux qui leur ont été désignés. De plus, et contrairement aux années précédentes, le ministère veut placer hommes et femmes mariés ou célibataires sur un pied d'égalité. En d'autres termes, l'affectation de la femme médecin mariée ne se fera plus dans un périmètre de 120 kilomètres de son lieu de résidence. Un avantage qui lui permettait de rejoindre son domicile conjugal en fin de journée.
Une décision très contestée par cette promotion. Selon le ministère, il n'est plus possible de faire «la différence » entre les cadres de la Santé sur la base de leur situation matrimoniale surtout lorsque cela menace l'équilibre de la carte sanitaire. «Il faut prendre en compte également l'intérêt des malades. Tous les médecins veulent s'installer dans l'axe Rabat-Casablanca alors que certaines zones souffrent toujours d'efficience. Cela ne pourra plus durer. Il est temps de faire une répartition équilibrée des ressources humaines selon le besoin de chaque région», ajoute le responsable du ministère.
Selon la nouvelle circulaire du département de Mme Yasmina Baddou, les femmes médecins devront donc passer un à deux ans dans leur lieu d'affectation avant de pouvoir prétendre à une mutation à leur ville de résidence. Une décision soutenue par les cinq centrales syndicales. Selon Mohamed Ben Youssef, membre du bureau de la Fédération nationale de la santé relevant de l'UGTM, les syndicats ne peuvent pas défendre la position des nouvelles lauréates, car d'autres femmes médecins spécialistes, qui exercent depuis 5 à 6 ans dans des zones lointaines, n'ont toujours pas été mutées à leur ville de résidence. «Il faut dire aussi que la désignation du lieu d'affectation de ces femmes médecins s'est déroulée dans la plus grande transparence suite à un accord préalable entre lesdits médecins et le ministère de la Santé», affirme le même responsable.
Les femmes médecins devront donc faire face à la nouvelle situation. Le ministère de la Santé ne tiendra plus compte de leur situation matrimoniale. C'est à elles de trouver de nouveaux arrangements pour gérer leur vie privée parallèlement à celle professionnelle.
Par Yousra Amrani
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