C’est là une très belle et louable initiative qui est a mettre a l’actif de S.O.S hépatites Maroc, dont le président est le professeur Driss Jamil, un praticien qui se consacre aux bonnes causes.

S.O.S Hépatites Maroc : des actions citoyennes

Le 19 mai est la date fixée pour célébrer la journée mondiale des hépatites. Dans plusieurs pays, différentes actions sont organisées afin de sensibiliser la population mondiale à un fléau qui touche 170 millions de personnes dans le monde et 600.000 individus au Maroc, soit 2% de la population. Le problème des hépatites chez nous réside dans leurs prises en charge. Les traitements sont coûteux et ne sont donc pas à la portée de tous les malades. Ceux qui ont une assurance maladie ou une couverture maladie de type AMO ont des chances d’être correctement soignés. Les autres, tous les autres, c’est-à-dire ceux qui n’ont pas de moyens, la grande majorité de nos concitoyens s’adressent aux hôpitaux publics qui font se qu’ils peuvent, puisque, comme dit l’adage, la plus belle femme au monde ne peut donner…
Il reste cependant quelques espoirs pour ces pauvres malades que la nature n’a pas gâtés, ils s’adressent à S.O.S hépatites Maroc qui les prend en charge en fonction de ses moyens et de ses possibilités dans le cadre d’un travail remarquable, des actions citoyennes, un dévouement et un altruisme sans failles. Si SOS Hépatites n’existait pas, il aurait fallu l’inventer.

Nécessité du dépistage

A l’occasion de cette journée de sensibilisation et de mobilisation contre les hépatites, les organisateurs et les spécialistes se doivent donc de rappeler avec force qu’il est important de se faire dépister, que ce dépistage est gratuit et qu’il ne nécessite qu’une simple prise de sang. C’est donc une véritable aubaine pour toutes celles et ceux qui n’ont pas les moyens de faire des examens biologiques de pouvoir se faire dépister.
Il faut aussi rappeler qu’au Maroc, environ 400.000 à 600.000 personnes sont porteuses du virus de l’hépatite B ou C, mais la maladie évoluant souvent sans symptômes, une personne sur deux l’ignore et donc ces chiffres restent en deçà de la réalité, ce qui représente un véritable problème de santé publique.
D’où l’importance d’organiser de pareils événements afin d’informer le grand public sur leur mode de transmission, mais aussi de le rassurer car des traitements efficaces existent et permettent de stabiliser et de guérir de l’hépatite.
Il est très important de se faire dépister outre les raisons que nous avons évoqué, il y a lieu de rappeler que le dépistage précoce est un gage de guérison rapide. En effet grâce aux progrès que la médecine réalise dans tous les domaines, aussi bien diagnostique que thérapeutique, la prise en charge des hépatites est de nos jours mieux maîtrisée, plus aisée, moins pénible, moins douloureuse et donc mieux acceptée par les patients, dont un très grand nombre guérissent totalement. Alors n’hésitez pas faites vous dépister et surtout parlez en a votre médecin traitant et pour plus de renseignement contactez SOS Hépatites Maroc.

SOS Hépatites Maroc

Créée en 2003, SOS Hépatites est une association de patients qui s’active pour la protection des droits des malades atteints d’hépatites virales au Maroc.
Membre de réseaux internationaux tels que l’Association européenne des maladies du foie ou l’initiative de la journée mondiale de sensibilisation aux hépatites virales depuis 2003, SOS hépatites intervient sur le terrain en menant des campagnes de sensibilisation et de dépistage en milieux à risque et en organisant régulièrement des collectes de dons pour traiter les malades indigents.

En 2005 SOS Hépatites a initiée le Forum maghrébin des hépatites en collaboration avec les associations homologues en Algérie et en Tunisie.
En 2006 l’association a représenté les patients marocains lors du 9e Forum de la Fédération SOS Hépatites France.
En avril 2007, SOS Hépatites a participé à la réunion organisée entre l’Organisation mondiale de la santé et les associations mondiales de patients afin d’établir un plan d’action urgent pour la mise en place de programmes gouvernementaux homogènes pour la lutte contre les hépatites virales B&C.

En juin 2007, SOS Hépatites a organisé une conférence débat autour de la prise en charge des hépatites virales par l’Assurance maladie obligatoire. Maladies graves conduisant à des complications très coûteuses si elles ne sont pas traitées à temps, les hépatites virales B & C touchent quelque 800.000 Marocains. SOS Hépatites a lancé un appel à la CNSS afin de supprimer la participation du patient et d’adopter la même procédure que la CNOPS. Le même appel est adressé aux sociétés privées d’assurance afin qu’elles s’alignent sur les meilleures pratiques des caisses de remboursement en matière de maladies coûteuses ou de longue durée.

En octobre 2007, SOS Hépatites a accueilli le 3e Forum Maghrébin réseau SOS qui a annoncé la création de la Fédération SOS Hépatites Maghreb.

Lexique des hépatites

Les hépatites virales, méconnues du grand public, affectent l’ensemble du tissu du foie (organe vital servant à éliminer les produits toxiques) et s’accompagnent d’une réaction inflammatoire, pouvant évoluer vers un cancer ou une cirrhose. Parmi les hépatites provoquées par un virus : en plus de la C, la A, la B, ont été aussi identifiés les virus D ou delta et le virus E.
L’hépatite A. La contamination se fait généralement à partir d’aliments souillés (eau, coquillages). Maladie très fréquente évoluant par petites épidémies et touchant les sujets jeunes. Elle n’évolue pas vers la chronicité. C’est la forme la plus fréquente, appelée jaunisse ou ictère.

L’hépatite B. Le germe coupable de l’hépatite B fait partie des dix virus les plus redoutables au monde. Se transmet par voie parentérale (seringues, aiguilles, transfusions de sang…). Peut aussi se transmettre par contacts sexuels et peut évoluer en hépatite chronique. Cependant, il existe un vaccin contre l’hépatite B.
L’hépatite D ou delta. Ne peut survenir que chez les personnes atteintes d’hépatite B et le mode de transmission est le même que pour la B.
L’hépatite E. Souvent bénigne, sauf chez la femme enceinte.

Par Abdelaziz Ouardighi
Email : ouardirhi_abdelaziz2000@yahoo.fr