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Albayane | Maroc | 12/05/2008
Cette main tendue permet à un grand nombre de patients de s’en sortir, elle redonne espoir et énergie quand plus rien ne retrouve sa place, quand le monde entier s’écroule à l’annonce du verdict, quand on vous annonce que vous avez une maladie grave. Personne ne réalise vraiment ce que peut ressentir un malade atteint de cancer. C’est terrible, effroyable, terrifiant, pour ces malades et pour leurs familles.
Grâce aux associations et plus particulièrement à l’Association Lalla Selma de lutte contre le cancer et à la dextérité, au dévouement et à l’altruisme des professionnels de santé qui assurent la prise en charge des patients cancéreux au niveau des structures de santé, il émane quelque chose qui fait qu'on arrive à donner toute la force et tout l'espoir qu'il faut pour encourager les patients à se battre, même quand il n'y a plus rien à faire. On essaye de trouver des paroles, des gestes et un sourire qui redonne l'espoir à l'autre et souvent ça marche, ça va mieux, on espère, le miracle. Des fois on y arrive, mais pas toujours.
Si le travail des associations est louable et mérite d’être mis en exergue, il n’en est pas de même pour la CNSS qui fait tout pour entraver la prise en charge des malades cancéreux en imposant un «ticket modérateur» de 30% sur les médicaments des patients atteints de cancer.
Ce sujet fort préoccupant n’a pas laissé insensible Néo Vi House qui, depuis sa création en 2004, ne cesse d’œuvrer pour le bien-être des patients atteints de maladies lourdes et de longue durée comme les cancers, une rencontre avec la presse nationale a même été organisée le 8 mai 2008 à Casablanca.
Cette rencontre a été l’occasion pour débattre de la problématique du remboursement des anticancéreux par la CNSS, particulièrement de la problématique du ticket modérateur.
Selon le Pr Acharki, vice-président de l’association Néo Vi House, «il faut que la CNSS commence par supprimer le ticket modérateur de 30% sur le médicament pour les patients cancéreux, surtout que ceux-là ne constituent que 5,17% des remboursements effectués par cette assurance», ajoute-il.
Le principe de ticket modérateur est mis en place afin d’éviter les fraudes dans les dossiers médicaux. «Nous ne pensons pas qu’un patient atteint d’un cancer ait recours à cette pratique pour gagner de l’argent, d’où la nécessité de procéder à un traitement particulier pour cette catégorie de malades», conclut le Pr Acherki.
L’heure est donc à la mobilisation immédiate.
L’enjeu est de taille. Ce sont des vies humaines qui attendent d’être sauvées d’un mal qui les mine chaque seconde faute de couverture sociale adéquate. A lire les statistiques publiées par la CNSS, le nombre de patients présentant ce type de maladies ne dépasse pas 2718 personnes de l’ensemble de la population gérée dans le cadre de l’AMO par la CNSS, qui atteint 1.970.324 personnes. La résistance de la direction générale de cette institution se trouve ainsi injustifiée !
Car continuer à cantonner dans les coins les plus sombres la situation tragique des malades atteints de cancers, c’est non seulement agir à l’encontre d’un des droits fondamentaux de l’Homme, à savoir le droit à la santé et l’accès aux soins, mais c’est aussi contribuer à détruire notre capital humain et économique, au moment où une franche volonté nationale est affichée pour consentir les efforts au profit d’un développement humain, durable et équitable.
La CNSS doit donc redresser la barre, et le plus tôt serait le mieux, afin d’alléger les souffrances des malades. Le cancer ça n’arrive pas qu’aux autres…
par Abdelaziz Ouardighi
Ouardighi_Abdelaziz2000@yahoo.fr
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