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Albayane | Maroc | 09/05/2008
Si un grand nombre de femmes enceintes ont les possibilités matérielles de s’adresser au secteur privé et choisissent d’être suivies par un seul et même gynécologue qui assure le suivi de la grossesse dans son cabinet médical et l’accouchement au sein d’une clinique privée, il n’en est pas de même pour les femmes qui s’adressent au secteur public. La question est de savoir qu’elle est la différence entre le privé et le public ?
Le privé
Dans le privé, on peut choisir son gynécologue et c'est lui qui fait le suivi tout du long de la grossesse, il pratique tous les examens indispensables afin de garantir toutes les chances à une grossesse sans risque (bilan sanguin, échographies, prise de la tension artérielle…). Il est en général lié avec une clinique dans laquelle vous pouvez choisir d'accoucher afin qu'il s'occupe de vous. En cas de pépins vous êtes assurée d’être prise en charge.
Le public
Le suivi de la grossesse s’effectue en principe dans les centres de santé grâce au programme de surveillance de la grossesse et de l’accouchement (PSGA) là aussi on fait le suivi de la grossesse, cependant il y a un manque d’écoute, de soutien.
L'accouchement dans le privé
Quand le moment est arrivé, le gynécologue est présent à vos cotés, de jour comme de nuit et vous avez l’assurance d’être médicalement assistée du début du travail jusqu’à la délivrance, si un problème se pose, le médecin traitant agit immédiatement, en outre il y a la présence d’un médecin réanimateur. Pour plus de confort, la péridurale est largement utilisée. La prise en charge est totale, il ne vous sera pas demandé d’acheter tel ou tel produit et vous ne serez obligé de vous plier à certaines pratiques que tout le monde connaît.
Dans les cliniques privées, la chambre est généralement individuelle. Dans le public, c'est beaucoup plus rare. Dans le privé le papa peut rester dormir dans la chambre sa présence est très rassurante. Les cliniques privées offrent beaucoup de confort, cela a un coût certes, il vaut mieux consentir quelques efforts pour garantir sa sécurité et celle du nouveau-né.
L’accouchement dans le public
Il y a des efforts qui sont réalisés, ça c’est un fait que personne ne peut contester, le ministère de la santé ne cesse d’entreprendre des actions positives pour relooker l’image de nos maternités afin d’assurer aux femmes enceintes le maximum de sécurité et de confort lors de l’accouchement.
Mais il y a l’élément humain qui malheureusement mine tous ces efforts par des comportements irresponsables, les exemples sont nombreux, il y a de tout, le je-m’en-foutisme, le manque de conscience professionnelle, comportement irrespectueux à l’égard des parturientes et de leurs familles, corruption, non application des consignes médicales…
Les accouchements sont effectués par des sages-femmes expérimentées, mais si un problème se pose mettant en jeu la vie de la mère et de l’enfant, l’intervention immédiate d’un spécialiste n’est pas toujours assurée et il faut téléphoner au gynécologue, au réanimateur…
Les gardes résidentielles des gynécologues et des réanimateurs au niveau de nos hôpitaux doivent de ce fait être obligatoire si l’on veut réellement contribuer aux Objectifs du millénaire qui visent à réduire de trois quarts la mortalité maternelle.
Le ministère de la Santé a entrepris une grande réforme qui vise à améliorer l’efficience de nos établissements sanitaires en particulier nos hôpitaux, c’est une excellente initiative qui demandera sans aucun doute beaucoup de temps, mais l'amélioration des techniques de soins ne peut seule promouvoir une prévention de ces causes. Il faut également favoriser une politique d'amélioration du rendement des personnels de santé (médecins infirmiers). Chacun doit pouvoir se sentir responsable, chacun doit s’acquitter de sa tache avec dévouement et abnégation, ne pas hésiter a se débarrasser définitivement de la mauvaise graine, c’est a ce prix que nos maternités pourront rivaliser avec les cliniques privées, devenir compétitives et susciter l’intérêt d’une clientèle soucieuse de sa sécurité, de son bien être et d’un confort même approximatif. Nos hôpitaux peuvent relever ce défi pour peu que chacun y mette du sien.
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