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Albayane | Maroc | 02/05/2008
Aujourd’hui l’impact de la pénurie se fait sentir presque au niveau de tous les services, mais elle est plus sensible dans les unités des soins intensifs. Nous ne devons pas nous voiler la face et dire que la pénurie d’infirmiers dans notre pays n’est pas si dramatique que cela, ou qu’elle n’est qu’une simple vue de l’esprit. Non et mille fois non, la pénurie d’infirmiers au Maroc est une réalité, elle est vécue au quotidien par les personnels soignant (infirmiers, infirmières) qui sont acculés a faire face à une charge de travail rebutante, lourde, pénible, qui finit par avoir raison des plus solides.
Il y a donc lieu de s’alarmer de l’évolution de la situation, surtout que le métier d’infirmière n’est pas trop attrayant. Pour plusieurs raisons : la première est que c’est un métier très difficile, très exigeant que beaucoup ne pourraient pas faire à cause de son caractère, puis c’est un métier qui hélas ne jouit toujours pas d’un prestige social adéquat et qui n’est pas bien rémunéré.
Le salaire moyen des infirmiers est fonction du grade par exemple un infirmier auxiliaire perçoit entre 2.000 et 2.500 DH, un infirmier diplômé à un salaire mensuel de 3.000 à 3.500 DH et un cadre infirmier touche entre 4.000 et 5.000 DH. Entre en jeu l’ancienneté en fin de carrière: c'est-à-dire qu’après avoir travaillé pendant près de 40 années un auxiliaire touchera 3.000 à 3.500 DH, un diplômé près de 4.000 DH à 5.000 DH et un cadre 8.000 à 9.000 DH. Ainsi donc, pour un travail aussi exigeant, rebutant, très exposé et donc risqué et surtout un travail responsable, l’infirmier touche un salaire dérisoire qui ne lui permet pas de mener une vie décente surtout quand il a sa charge une famille. Difficile de s’étonner dans ces conditions que des infirmiers cherchent à travailler ici et là pour faire face aux exigences de la vie (loyer, électricité, eau, nourriture, éducation des enfants, transports...). A en croire les statistiques, le Maroc a un déficit actuel de 17.000 infirmiers, voire même plus.
Quelles sont les solutions envisagées par le ministère de la Santé pour faire face à cette pénurie qui va s’exacerber dans peu de temps ? Comment compte-t-on remédier aux postes qui resteront vacants ?
Le temps n’est plus au palabre et aux raisonnement stériles, aux décisions farfelues qui ne servent nullement les intérêts de nos malades, nous devons faire preuve de cohérence et de clairvoyance, le temps ne joue pas en notre faveur surtout au moment ou commence à s’installer sérieusement un climat de tension parmi les professionnels de santé.
Le mois de Mai risque d’être très chaud.
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