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Albayane | Maroc | 24/04/2008
Cette année, ce fut le tour de l’Algérie, pas moins de 700 congressistes étaient présent à ce rendez-vous. La délégation Marocaine était composée de 26 personnes, dont 10 professeurs pédiatres représentant les différentes spécialités pédiatriques, 14 médecins résidents. A la tête de cette délégation de haut niveau, il y avait le docteur Said Afif, président de la société Marocaine de Pédiatrie que nous avons rencontré le Samedi 12 Avril après son retour d’Alger.
Urgences pédiatriques : un constat préoccupant
Pour le docteur Said Afif, il ne fait aucun doute que la prise en charge des
enfants au niveau des urgences laisse à désirer, ce constat a
été fait aussi par nos confrères Algériens, Tunisiens,
Mauritaniens, c’est ce qui nous permet de dire que nous nous trouvons
devant une situation commune à l’ensemble des pays Maghrébins.
Si on prend l’exemple de l’Algérie, pays organisateur de
ce 29ème Congres Maghrébin de Pédiatrie et à la
lumière d’une étude réalisée dans ce pays,
étude relative à la prise en charge des enfants au niveau des
services d’urgences, sur un échantillon de 1300 patients. Les résultats
qui nous ont été présentés à l’occasion
de ce congrès maghrébin de la pédiatrie, montrent que les
structures médicales manquent d’équipements de pointe, une
insuffisance du personnel paramédical, le plateau technique des urgences
infantiles reste incohérent particulièrement la nuit.
A cela s’ajoute une absence de communication entre le médecin et l’enfant. Les pédiatres ne communiquent pas avec l’enfant malade, de même, il y a lieu de noter qu’il existe une défaillance du contact entre les différents services au sein d’un même hôpital particulièrement pour le transfert des enfants malades sans perdre de temps.
Toujours dans ce registre le docteur Said Afif a tenu à nous préciser que les problèmes auxquels sont confronter les enfants en situation d’urgence sont multiples et variés. Ils découlent pratiquement tous du même constat que se soit en Algérie, en Tunisie, au Maroc ou en Mauritanie : un manque de structure adaptée, un manque de personnel qualifié, un plateau technique incohérent, l’engorgement des services d’urgences par de faux problèmes qui sont autant d’obstacles et de contraintes pour la prise en charge des vraies urgences pédiatriques, absence d’un réseau de transport médicalisé et bien entendu la formation post-universitaire et la formation continue qui devraient s’inscrire dans un cadre bien structuré afin d’accompagner les progrès de la médecine pédiatrique dans nos différents pays.
Un plaidoyer pour l’enfance maghrébine
Pour le docteur Said Afif, le rythme de ces rencontres qui se déroulent régulièrement et annuellement au niveau de chacun des pays de l’UMA, comme le veut la tradition est la preuve de notre cohésion et de notre persévérance pour la promotion de la pédiatrie au Maghreb, et pour une meilleure qualité de vie de notre enfance, source nécessaire à l’épanouissement économique et social de nos pays.
Il n’est plus à démontrer que les Pédiatres Maghrébins ont acquis la capacité et ce, depuis plusieurs années d’améliorer la qualité de vie de notre enfance dont ils sont les principaux partenaires. Ils ont su utiliser au mieux et au fil des années les acquisitions sans cesse renouvelées de la recherche médicale et faire progresser les connaissances, les pratiques et la formation.
Notre pratique médicale en faveur de l’enfant a toujours été
le témoin de l’importance que revêt celui-ci et est allé
dans le sens politique, culturel et économique de la défense de
son droit de jouir du meilleur état de santé possible.
L’on ne peut nier que cet effort a été consenti dans tous
les pays du Maghreb par les instances politiques et appuyé par les structures
sociales et les associations en faveur de l’enfance, dont les sociétés
nationales de pédiatrie pour être conforme à leur mission.
D’où la nécessité de former et de recruter un personnel qualifié et surtout de motiver un personnel qualifié (médecins –infirmiers ...) pour la prise en charge des enfants admis dans les services d’urgence, redynamisation des structures périphériques avec prolongation des horaires de travail, réorganisation des structures existantes, création d’hôpitaux d’enfants avec des urgences médico-chirurgicales, individualisation des structures pédiatriques, mise a niveau des plateaux techniques, éducation et sensibilisation des parents sur le problème des fausses urgences (75% des patients qui s’adressent aux urgences, ne sont que de simples consultations ), nécessité de généraliser la formation médicale continue ainsi que la formation des infirmières et bien entendu la sonorisation dans les grandes structures des urgences pédiatriques avec revalorisation des gardes.
C’est en l’occurrence ce que nous a bien voulu dire le docteur Said Afif sur ce 29ème congrès Maghrébin de pédiatrie et sur ce qui le préoccupe personnellement en tant que pédiatre, en tant que président de la Société Marocaine de Pédiatrie, mais surtout en tant que citoyen et père. Que le docteur Said Afif trouve ici le témoignage de notre profonde reconnaissance pour la noblesse des paroles et des gestes sans cesses répétés pour la promotion de la santé de l’enfance Marocaine et Maghrébine.
Aziz Ouardighi
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