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Revue de presse

Ménopause : « Il n'y a pas de véritable prise en charge » ; Interview : Pr Mahjoub Ghazli, gynécologue obstétricien et président de l'AMEM

Le matin | Maroc | 14/04/2008

Les 11 et 12 avril, l'AMEM a organisé son Xème congrès national de ménopause à Casablanca. Une occasion pour faire le bilan après plus de dix années d'existence et aborder à nouveau le traitement de la ménopause, les particularités de la chirurgie gynécologique... Détails.

Le Matin : Quel est l'objectif du Xe congrès national de la ménopause organisé par l'Association marocaine pour l'étude de la ménopause (AMEM) ?

Mahjoub Ghazli : Ce congrès a été organisé sous l'égide de la Faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca et de la Société marocaine des sciences médicales (SMSM). L'objectif principal était d'assurer la formation continue des médecins généralistes et spécialistes, et ce, en apportant des nouveautés en matière de prise en charge de la ménopause et d'échange des expériences avec d'autres écoles.

Quelle est la situation de la ménopause au Maroc, en particulier dans le monde rural, comparativement aux autres pays du Maghreb ?

Au Maroc, la grande ignorance de la femme méno-pausée de ce phénomène physiologique témoigne du manque de sensibilisation.
Il en découle une absence quasi-totale de prise en charge des femmes ménopausées en particulier en milieu rural.
La situation est presque identique dans l'ensemble des pays du Maghreb.
Aussi, on ne peut malheureusement pas parler d'une véritable prise en charge de la ménopause au Maroc. Et ceci pour de multiples raisons : la majorité des femmes ne consultent pas pour ce motif et, donc, ne bénéficient pas des examens de dépistage (nécessaires à cette période de la vie).
Elles ignorent l'existence de traitements ou en gardent des idées erronées. Enfin, le bilan et la prise en charge nécessaires ne sont pas à la portée de toutes les patientes.

Quelles sont les conséquences de la ménopause du point de vue santé chez la femme ?

Les conséquences de la ménopause sur la santé de la femme peuvent être classées à court terme regroupant les signes du climatère (bouffées de chaleur, fatigue, dépression, insomnie, céphalées, diminution de la libido et prise de poids) et à moyen et long termes comprenant l'ostéoporose, l'augmentation du risque coronarien et les troubles urinaires, ce qui retentit sur la qualité de vie de la femme ménopausée.

Avez-vous des chiffres concernant le nombre de femmes ménopausées au Maroc ? Y a-t-il un suivi régulier ?

Au Maroc, il y a deux à trois millions de femmes ménopausées. Ce chiffre est en augmentation constante avec l'augmentation de l'espérance de vie des femmes, qui est actuellement de 71 ans (dépassant celle de l'homme).
En ce qui concerne le suivi, il est régulier pour un petit nombre d'entre elles, depuis que le ministère de la Santé a intégré la rubrique ménopause dans le carnet de santé de la femme, ce qui est une initiative louable.

Par rapport au traitement de la ménopause, en quoi consiste le Traitement hormonal substitutif (THS) et qu'en est-il des effets secondaires sachant qu'il y avait eu dans le passé de nombreuses polémiques ?

Le traitement hormonal substitutif est, comme son nom l'indique, un traitement qui permet de substituer le manque en estrogène et progestérone suivant un protocole dont il existe plusieurs schémas.
Concernant les effets secondaires, il s'agit surtout d'incidents mineurs de types métrorragies (saignement), mastodynie (douleurs des seins) et prise de poids.
En ce qui concerne l'augmentation du risque de cancer du sein, elle est minime (8 cas supplémentaires pour 10.000 femmes traitées par an, par rapport à celles non traitées).
Il faut souligner que les cancers du sein découverts sous THS sont plus petits et de meilleur pronostic.
Quant au risque cardiovasculaire, il n'est pas augmenté tant que le traitement est pris correctement et précocement (dès l'installation de la ménopause).Il faut préciser que le THS n'est ni obligatoire ni systématique.
Cependant, il doit être proposé à toute femme ménopausée symptomatique et ne peut être prescrit qu'à une patiente informée et volontaire, avec un bilan et un suivi régulier.

Y a-t-il une relation entre la ménopause et l'incontinence urinaire ?

Oui. D'une part, la suppression des estrogènes chez la femme ménopausée entraîne une atrophie au niveau du bas appareil urinaire et, d'autre part, l'anatomie de cet appareil se modifie à cause des altérations du plancher pelvipérinéal qui viennent s'ajouter à celles déjà occasionnées par les traumatismes obstétricaux. Tous ces facteurs ont pour conséquence une modification du jeu de pression au niveau du bas appareil urinaire, ce qui explique les fuites urinaires.

Quels sont les problèmes psychologiques que rencontre la femme ménopausée ?

Les problèmes psychologiques que rencontre la femme ménopausée sont multiples et non spécifiques : baisse d'énergie, difficulté de concentration, instabilité, irritabilité, anxiété, dépression, somatisation… Ces manifestations psychologiques doivent être reconnues par le médecin, surtout qu'elles représentent les manifestations les plus signalées par la femme ménopausée. Par ailleurs, ces problèmes psychologiques retentissent sur l'entourage conjugal, familial et professionnel, ce qui dégrade la qualité de vie. C'est pour cela qu'un soutien psychologique de la femme ménopausée et de son entourage (conjoint et famille) s'impose.

Est-ce que les femmes peuvent corriger les problèmes de la ménopause ?

Oui, c'est le bien-fondé du THS. Grâce à ce traitement, les femmes ménopausées retrouvent leur qualité de vie initiale, puisqu'il permet de traiter les signes climatériques, de prévenir l'ostéoporose et de réduire le risque cardiovasculaire.

Depuis le début de la tenue de ces congrès et la création de l'AMEM, constatiez-vous une amélioration quant à la prise en charge ?

On ne peut pas parler de véritable amélioration de la prise en charge d'autant plus que ces dernières années de grandes polémiques ont fait couler beaucoup d'encre sur ce sujet.
Cependant, il ne faut pas réduire la prise en charge de la ménopause au seul THS.
La prise en charge doit être globale, comprenant la sensibilisation des femmes à la
ménopause, les conseils hygiéno-diététiques, le soutien psychologique, le traitement des problèmes urinaires et sexuels, le dépistage des
cancers (examen clinique, mammographie, frottis cervico-vaginal) et des maladies générales (diabète, hypertension artérielle). Ainsi, une bonne prise en charge en matière de ménopause permet d'améliorer la santé, la qualité de vie et la productivité des femmes.

L'andropause

«L'andropause est l'équivalent de la ménopause chez l'homme. Elle est rare, survient tardivement dans la vie, à un âge où d'autres problèmes de santé sont plus prioritaires.
C'est pour cela qu'elle n'est pas considérée comme un problème de santé public jusqu'à présent», explique Pr Mahjoub Ghazli.

En effet, l'andropause se définit comme l'ensemble des modifications physiologiques et psychologiques qui accompagnent la cessation naturelle et progressive de l'activité sexuelle chez l'homme provoquée par la diminution de la production des androgènes. Les symptômes sont la fatigue et le faible niveau d'énergie, la mauvaise concentration et l'irritabilité, ainsi que la baisse d'intérêt pour le sexe. Parmi les signes, citons l'anémie, la perte de force musculaire ou la variation de la masse musculaire, ou bien la diminution de la densité osseuse et la dysfonction érectile, entre autres. Il est important de signaler que l'andropause ne doit pas être confondue avec la cessation de la fertilité de l'homme et qu'elle ne signifie pas stérilité.

Par Propos recueillis par Dounia Z. Mseffer

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