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Albayane | Maroc | 08/05/2006
Ces rencontres s’inscrivent dans le cadre des concertations menées par les spécialistes, en France et dans les pays francophones, autour de l’évolution des maladies cardiovasculaires dont la prévention et le traitement constituent un enjeu épidémiologique majeur dans tout les pays.
Dans son allocution le ministre de la santé le docteur Mohamed Cheikh Biadillah a tenu à rappeler à l’assistance composée de spécialistes en cardiologie, diabétologie, médecine interne et phlébologie que le Maroc connaît à l’heure actuelle des mutations épidémiologiques .Le ministre a notamment déclaré : «...En effet, notre population vieillit. L’espérance de vie à la naissance est de 70 ans et le taux synthétique de fécondité est de 2,5 enfants par femme. Ce qui pose de nouveaux problèmes.
La consommation et les coutumes s’occidentalisent
Il en résulte une situation particulière sur le problème de la morbidité :
Cette situation particulière, charnière entre le Nord et le Sud, n’est pas très confortable en matière de prise en charge des pathologies nouvelles : Kc-HTA-obésité tout en maintenant l’effort déjà consenti pour éradiquer les maladies liées au sous-développement.
Bien que nous ayons réussi à éliminer le paludisme, la bilharziose, la poliomyélite, le tétanos néonatal et que le taux de vaccination de nos enfants dépasse 90%, nous avons encore des efforts à fournir pour maintenir les résultats.
Il est important aussi de signaler que cette situation nous impose de réformer tout notre système de santé : réforme des hôpitaux qui demande un effort de financement très important.
La mise en œuvre de l’Assurance maladie obligatoire est une réponse mais elle n’est pas la seule.
La modernisation des hôpitaux est en cours
L’Etat a déjà engagé 250 millions de dollars pour moderniser 31 hôpitaux sur 126, ce qui montre l’effort accompli dans ce domaine et l’énorme effort de financement qui reste à faire. En effet, les maladies cardio-vasculaires constituent dorénavant un enjeu épidémiologique majeur dans notre pays.
Le diabète, l’HTA, le tabagisme sont une préoccupation permanente et posent des problèmes de santé de plus en plus coûteux pour la société, pour les familles et pour l’Etat. Il est certain que cet événement exceptionnel, où cardiologues, médecins vasculaires, internistes, diabétologues, angéiologues et phlébologues, vont confronter leurs expériences et leurs idées, est un événement particulièrement enrichissant, pour la pratique de la médecine dans nos pays.
Vos recommandations, sont attendues avec beaucoup d’intérêt et d’attention.
Si ensemble nous pouvons orienter nos populations vers des modes de vie sains, diminuer le tabagisme, freiner l’épidémie de l’obésité, mieux contrôler l’HTA et le diabète nous aurons rendu un grand service à nos pays.
Je demeure convaincu que les enseignements que vous allez tirer pendant ces deux journées vont aller dans ce sens et qu’ils vont renforcer la conviction de nos praticiens sur l’importance de mieux connaître les facteurs de risque pour mieux prévenir et mieux prendre en charge ces différentes pathologies.
Quant à l’Afrique, vous avez aussi bien fait de choisir ce continent pour y tenir votre rencontre. L’Afrique a besoin de votre aide : 320 millions d’habitants sur 900 millions vivent avec moins d’un euro par jour et plusieurs dizaines de millions d’entre eux sont en situation de famine, 26 millions sont malades du SIDA. Le paludisme, la bilharziose et d’autres pathologies liées à la misère y sévissent encore.
Je sais que la communauté scientifique est sensible à cette situation, que la science n’a pas de frontière, mais à tous ceux et à toutes celles qui, dans ce continent, n’ont pas accès aux soins une pensée permanente chaque fois que cela est possible, car elle est génératrice de solidarité.
Un tel événement dans un tel contexte ne doit pas occulter cette réalité.»
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