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Revue de presse

Maladies Rénales : «6.000 insuffisants rénaux pris en charge annuellement» ; Interview : Mohammed Benghanem Gharbi, président de la Société marocaine de néphrologie

Le matin | Maroc | 16/03/2008

Avec un million de Marocains atteints, les insuffisances rénales sont considérées comme un problème majeur de santé publique. La seule solution reste la prévention.
Le Matin : 3.000 nouveaux cas d'insuffisances rénales chroniques se trouvent chaque année en attente de dialyse. Pourtant la capacité d'accueil des hôpitaux est toujours limitée, comment expliquez-vous cela ?
Mohammed Benghanem Gharbi : Malgré tous les efforts fournis par le ministère de la Santé et les associations de bienfaisance, le déficit est resté important. Néanmoins depuis cinq ans, une réelle volonté de l'Etat a permis la création de centres de dialyse partout au Maroc. Certes, ils n'arrivent toujours pas à prendre en charge tous les insuffisants rénaux mais cela est dû en partie au problème de financement. Cette situation sera néanmoins appelée à changer bientôt grâce à l'élargissement de la couverture sociale de base qui va permettre de développer la cure de dialyse.

Vous dites que des efforts sont consentis pour améliorer les situations actuelles des insuffisants rénaux au Maroc, concrètement, qu'est-ce qui a été réalisé ?

Actuellement, près de 6.000 patients marocains sont dialysés et parmi les 1.500 à 2.000 patients qui atteignent chaque année le stade terminal de l'insuffisance rénale chronique, seule une partie arrive à être prise en charge en dialyse.
Toutefois, il ne faut pas oublier que les insuffisants rénaux pris en charge sont passés de 3.000 à 6.000 malades en l'espace de 5 ans seulement.

Je pense que peu de pays ont pu relever ce défi. Par ailleurs, il existe aujourd'hui une volonté politique de l'élargissement des centres de prise en charge existants et l'ouverture de trente nouveaux centres. Par ailleurs, le ministère de la Santé en collaboration avec la société internationale de néphrologie et l'organisation mondiale de la santé avait déjà lancé en 2007 le projet «MRC-Maroc» pour le dépistage et la prise en charge de la maladie rénale chronique.

Ce programme d'étude qui s'étalera sur cinq années aura un impact certain sur les programmes de dépistage et de prise en charge de la maladie chronique.

La séance d'hémodialyse coûte toujours 850 DH, une somme qui n'est pas à la portée de tout le monde…

Oui, effectivement. La prise en charge des maladies rénales en phase terminale est très lourde A titre d'information, le coût annuel de la dialyse est de 135.000 Dh, si on y ajoute les traitements des maladies assorties et le coût social, on est à 200.000 DH. Mais, cette charge financière est la même de par le monde et il faut préciser que ce soin coûte deux fois plus cher à l'étranger qu'au Maroc alors que ce traitement a été importé.

Toutefois, il est certain que ce montant nécessite d'être revu et pour ce faire, il faut trouver une source de financement.

Peut-on envisager l'opération de la greffe du rein comme un substitut au traitement ?

Certes, mais comme vous le savez les cas de greffe au Maroc sont très limités. Cette opération a été réalisée pour la première fois en 1991.Actuellement, plus de 200 patients sont porteurs d'un greffon rénal Aujourd'hui, il n'existe que deux équipes de transplantation rénale au niveau principalement de Rabat et Casablanca.
Il faut donc en développer des nouvelles, tout en cherchant plus de sources de financement.

A quel point le diagnostic précoce peut éviter l'évolution de la maladie vers le stade final ?

Il faut savoir que l'insuffisance rénale est une maladie qui se développe en silence et ne peut se déclarer qu'au dernier stade. Actuellement, la majorité des malades ne bénéficie pas à temps d'une prise en charge néphrologique alors qu'un dépistage précoce aurait pu éviter à la maladie d'arriver au stade terminal puisqu'un traitement et un suivi adaptés ainsi que le respect de règles hygiéno-diététiques peuvent notablement en ralentir la progression. D'où la nécessité de prévenir et agir en amont à travers la mise en place d'un programme de prévention et de dépistage.

Journée mondiale

Les maladies rénales touchent environ 1 million de personnes au Maroc dont un grand nombre souffre d'une insuffisance rénale chronique. C'est ce qui a été annoncé jeudi dernier à Rabat à l'occasion de la célébration de la 3e journée mondiale du rein sous le signe «fabuleux reins, protégeons les». Cette journée vise à sensibiliser l'opinion publique sur l'importance d'une prise en charge de qualité du diabète et de l'hypertension artérielle, les deux principales causes de mise en dialyse. Au niveau international plus de 500 millions de personnes soit près d'un adulte sur dix souffrent d'une maladie rénale chronique.

Arrivés au stade d'insuffisance rénale chronique terminale, ces patients nécessitent forcément la mise en route de la dialyse ou la réalisation d'une transplantation rénale. Mais ces traitements ne sont pas toujours disponibles et grèvent lourdement les budgets de santé. «Selon une étude américaine, le traitement de la dialyse coûtera pour 10 ans un trillion de dirhams», souligne le professeur Benghanem. En effet, en cas de diagnostic tardif les maladies rénales peuvent causer le décès directement ou indirectement puisque plusieurs millions de personnes meurent chaque année de complications cardiovasculaires liées à l'insuffisance rénale chronique.

D'ailleurs, une personne atteinte de maladie chronique rénale risque 10 fois plus de mourir d'une crise cardiaque qu'une personne saine. Ainsi, lors de cette journée, les acteurs de santé ont mis l'accent sur les moyens d'élargissement et de rentabilisation de l'offre en dialyse. Il a été également question d'insister sur l'importance de promouvoir les bonnes pratiques cliniques notamment en terme de prise en charge des co-morbidités associées notamment l'anémie et l'hépatite virale C en favorisant l'accessibilité à certaines thérapeutiques comme l'érythropoïétine et l'interféron. Les organisateurs ont souligné l'importance de la promotion et le renforcement de l'activité de transplantation rénale qui reste une approche thérapeutique efficace maîtrisée par les équipes locales et plus rentable aussi bien en terme de qualité de vie que d'économie de dépenses évitées.

Propos Reccueillis par Yousra Amrani

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