Un éclairage en profondeur sur la stratégie sanitaire 2008-2010 que la ministre de la Santé, Mme Yasmina Baddou, a présentée lors de ce colloque et les moments forts qui ont émaillé cette rencontre aux retombées fort positives sur notre système national de santé.

Pour remédier à cette situation, il est vrai que l’annonce de la mise en place d’une nouvelle stratégie sanitaire pour la période 2008-2012, s’appuyant essentiellement sur le renforcement de la décentralisation et d’une politique sanitaire basée sur le partenariat et la proximité, traduit une volonté affirmée du gouvernement de Sa Majesté visant la consécration du droit à la santé.
Une orientation qui s’inscrit en droit fil des orientations Royales, des principes de l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) et également de la déclaration gouvernementale qui accorde toute la priorité à la réforme du système de santé à travers une stratégie claire. Stratégie qui accorde au citoyen tout l’intérêt et l’importance requis au niveau des établissements de santé.

C’est cette dimension en profondeur qui a été appréhendée lors du colloque que le ministère de la Santé a organisé à Rabat le 28 février 2003 sous le thème : « Ensemble pour le droit à la santé ».
Une rencontre de haut niveau qui a vu la participation d’un grand nombre de professionnels de la santé, des experts, des représentants d’organisations internationales et d’ONG nationales et étrangères ainsi que de représentants de médias nationaux et étrangers et de diverses sensibilités du monde politique et de la société civile.

Tous ces acteurs ont saisi cette occasion pour s’enquérir de la stratégie globale en matière de développement économique et sociale à travers cette prestation de grande qualité faite par le Premier ministre, M. Abbas El Fassi, qui a appelé à accélérer la mise en place d’une carte sanitaire nationale afin de réduire les disparités entre les différentes régions dans ce domaine.
Plus concrètement, le Premier ministre a insisté pour que cette stratégie soit concrétisée à travers des objectifs et programmes clairs et précis avec la création de mécanismes de suivi et de contrôle en vue d’évaluer le développement de la situation sanitaire.

Dans cette même approche, la ministre de la Santé publique, allant au fond de la problématique de la santé, a souligné que les objectifs de cette stratégie portent, notamment, sur la réduction de la mortalité de la mère et de l’enfant, la réalisation d’une offre sanitaire équitable aussi bien entre les régions qu’entre les espaces urbain et rural, comme elle vise à assurer une prise en charge des maladies de longue durée.

La stratégie 2008-2012 ambitionne également de mettre à niveau les hôpitaux, d’adopter une politique de médicaments efficiente, d’assurer une coordination efficace et méthodique entre les différents établissements de santé à travers le Royaume, d’initier une nouvelle approche en matière de gestion des ressources humaines et de mettre en œuvre et élargir le régime d’assistance médicale.

Autant de chantiers d’envergure pour la concrétisation desquels le gouvernement de Sa Majesté s’est engagé dans une dynamique de restructuration profonde du ministère dans la perspective de mettre en place des structures régionales de la Santé, jouissant de l’autonomie de gestion des établissements de santé.

Cette vision de renouveau en matière de droit à la santé pour tous, aussi bien qu’elle devra contribuer au repositionnement stratégique des différents intervenants dans le système de santé au Maroc, assurer les citoyens d’une offre de soins qualitative et quantitative, mettre en place une planification stratégique sur le moyen et le long termes, et promouvoir la prévention, la sécurité et la veille sanitaire, constitue, à travers sa méthodologie et ses actions sur les déterminants de la santé, un levier et un catalyseur puissant pour promouvoir le droit à la santé pour tous. Là est bien l’ambition affirmée du ministère de la Santé dont le souci essentiel est de parvenir à mettre en place un système efficient et efficace. Etant pertinemment convaincu que la Santé, malgré ses dysfonctionnements actuels, est un secteur qui subit en permanence les contre-coups des évolutions aussi bien socio-économiques que technologiques, ce qui fait, donc, que son besoin d’adaptation est permanent.

Par ailleurs, ce sont les multiples problèmes qu’on connaît comme les nouvelles exigences de la pratique du métier et les besoins nouveaux des populations qui ont rendu, aujourd’hui, cette stratégie impérative.

Une stratégie qui s’inscrit dans un schéma moderne et qui, de ce fait, conforte notre pays dans son combat contre la marginalisation et le sous-développement.
Sur le terrain de la santé, ce combat vise, sans conteste, à parer aux déséquilibres qui caractérisent notre système aussi bien sur le plan des infrastructures, de répartition géographique, d’accessibilité à des soins de qualité, et de répartition des ressources humaines. Là est tout le défi.

Dossier réalisé par Abdelkader MOUHCINE