En effet, c'est une condition indispensable non seulement pour relever le défi du développement sanitaire dans les zones marginalisées de la métropole, mais surtout pour apporter une réponse aux problématiques de la santé de la région du Grand Casablanca. L'enjeu est de taille, notamment après le lancement de l'INDH qui a placé l'homme au centre du développement.
Dans ce cadre, les responsables régionaux de la santé ont annoncé l'augmentation de l'enveloppe budgétaire réservée aux médicaments qui est passé à 122 MDH en 2008 pour faciliter l'accès de la population démunie au médicament.

L'autre priorité a concerné l'optimisation des moyens financiers ainsi que la valorisation des ressources humaines via la formation et le recrutement de nouveaux professionnels. Au total, 155 médecins ont été affectés dans la région du Grand Casablanca. L'amélioration des conditions de travail des personnels et de l'accueil des familles a aussi été au centre de ce plan de développement avec la consolidation de la capacité de formation des infirmiers dans les instituts publics et privés.

Par ailleurs, la mise en place du système d'assistance médicale urgente (SAMU) a été aussi parmi les actions prioritaires de la stratégie de mise à niveau. Ce système a pour but de prodiguer des soins aux personnes en détresse vivant dans la rue, à savoir les femmes, les enfants, les handicapés et les personnes âgées. Et afin de permettre aux hôpitaux publics d'attirer davantage de patients, un effort de modernisation et de maintenance des équipements biomédicaux a été entrepris dans plusieurs établissements hospitaliers en vue de les humaniser.
En outre, des nouveaux centres de santé ont été créés dans les zones défavorisées en vue d'assurer une meilleure équité en offre de soins à travers toutes les préfectures de la région.

Dans le cadre de la généralisation des prestations sanitaires, les hôpitaux de la métropole ont été mis en réseau à travers un système de parrainage.
Sélectionnée comme région pilote au niveau national, la métropole a aussi axé ses priorités sur les maladies infectieuses. Parmi ces actions figure le plan stratégique de lutte contre la tuberculose. Nécessitant une enveloppe budgétaire de 65 millions de DH, ce plan vise à traiter les personnes atteintes de tuberculose à bacilles multi résistants mais aussi à offrir à tous les patients un accès équitable au diagnostic et aux soins. Rappelons que la stratégie "Halte à la tuberculose", mise en place par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), préconise de réduire en 2015 la prévalence et la mortalité des personnes atteintes de cette maladie infectieuse à 50%.

Le plan met également en route des mesures pour éliminer en 2050 la tuberculose en tant que problème de santé publique. Seul un cas par million d'habitants pourra être toléré. En fin de cette réunion, tenue en présence du wali du Grand Casablanca, Mohamed Kabbaj, les participants ont appelé à assurer une meilleure prévention des maladies mortelles néonatales et à renforcer la consultation prénatale. Rappelons que cette dernière a passé de 38.793 diagnostics en 2006 à plus de 42.000 en 2007. Les diagnostics médicaux ont également augmenté de 10% pour la même période.

Stratégie de lutte contre le cancer

La délégation du ministère de la Santé ainsi que les différents conseils de la ville ont engagé plus de 75 millions de dirhams pour s'investir dans la lutte contre le cancer en partenariat avec l'Association Lalla Salma. Concrètement, ladite convention se traduit par la sensibilisation des citoyens au diagnostic précoce pour lutter contre le cancer.

Dans ce sens, les différents partenaires s'engagent à réhabiliter et équiper l'ensemble des centres de santé régionaux et universitaires de la métropole mais aussi à créer des unités mobiles pour le dépistage du cancer ainsi que des nouveaux services pour le diagnostic précoce de cette maladie. Au terme dudit accord, les différentes parties signataires s'engagent également à lever le défi du développement sanitaire dans les zones marginalisées de la métropole.
Pour ce faire, des campagnes de sensibilisation seront organisées auprès de l'ensemble de la population concernée, notamment dans les quartiers défavorisés. Il est à noter que ce plan d'action, qui se déroulera sur une période de quatre ans, vise à créer plus de «Maisons de vie» dans différentes régions de la métropole.

Par Nadia Ouiddar