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Le matin | Maroc | 12/02/2008
Son rôle se poursuit au bloc opératoire et enfin en post-opératoire jusqu'au retour à l'autonomie initiale. Par ailleurs, il est le principal acteur dans la prise en charge des malades en détresse et est responsable des actes d'anesthésie et de réanimation», affirme le Pr Lahoucine Barrou, président de la Société marocaine d'anesthésie et de réanimation qui a organisé du 7 au 9 février son 21e congrès national qui a coïncidé avec le 6e congrès de la Fédération maghrébine d'Anesthésie-réanimation, à Marrakech.
Le temps d'un week-end, des conférences d'actualisation, des communications libres orales et affichées, des ateliers pratiques, des débats, des séances infirmières, des dossiers cliniques… ont été animés et encadrés par des conférenciers et experts nationaux et étrangers autour d'une thématique centrale «L'exercice de la réanimation au Maghreb». Au Maroc, les efforts déployés par les professionnels ont abouti à créer une dynamique autour de cette discipline. Elle est de plus en plus sollicitée, creusant ainsi le fossé entre l'offre et la demande.
«L'Anesthésie-réanimation est une spécialité qui se développe très bien dans notre pays. Elle s'impose de plus en plus du faite du vieillissement de la population, de l'augmentation des maladies et de la mondialisation. Ce qui nous met devant l'obligation de l'organiser et de la codifier. Nous sommes actuellement 390 anesthésistes réanimateurs, tous secteurs confondus. Mais ce chiffre n'est pas suffisant. Il faut le multiplier par 12 pour approcher les normes internationales», préconise le Pr Barrou.
Lors de cet évènement médical, une stratégie adoptée des recommandations concernant la sécurité anesthésique dans tous les blocs opératoires des hôpitaux marocains, qu'ils soient universitaires, préfectoraux ou régionaux, a été émise. Quant à l'application de ces recommandations, elle revient, selon le président du congrès, aux responsables de la santé après que la société savante les ait rédigées selon les données de la science.
L'élaboration des recommandations pour la bonne pratique de l'anesthésie
au Maroc a nécessité deux années de labeur et a mobilisé
une vingtaine de spécialistes universitaires. Leur application sur le
terrain et leur généralisation sur le territoire marocain demandera
un délai minimum de trois années.
D'ici là, beaucoup de chemin reste à faire.
Le risque zéro n'existe pas
Tout acte médical comporte un risque même quand il est effectué
dans le respect des impératifs scientifiques. «Le risque zéro
en anesthésie n'existe pas. C'est un domaine qu'on pourrait comparer
à celui de l'aviation. Cela dit, on prend toutes les précautions
pour minimiser le risque qui est évalué lors de la consultation
pré-anesthésique. Le risque opératoire équivaut
à celui lié à la chirurgie additionné à celui
lié à l'anesthésie et à l'état du malade»,
explique le Pr Barrou.
Les conditions actuelles de surveillance de l'anesthésie et de la période du réveil permettent de dépister rapidement la survenue d'anomalies et de les traiter. Aussi, les complications graves de l'anesthésie, qu'elles soient cardiaques, respiratoires, neurologiques, allergiques ou infectieuses, sont devenues très rares. En dehors des complications graves, l'anesthésie et la chirurgie sont parfois suivies d'évènements désagréables.
Par kenza Alaoui
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