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Le matin | Maroc | 06/02/2008
Or cet argument est irrecevable, puisque lors des élections paritaires organisées en 2003, le syndicat a récolté 50 % de voix, sachant qu'une seule centrale syndicale parmi les quatre existantes, a remporté 50%. Ce qui veut dire que nous sommes plus représentatifs que toutes autres centrales " ajoute le même responsable.
Rappelons que lesdits médecins actuellement en grève, appartiennent au comité administratif et à la commission nationale des médecins résidents. " Nous avons décidé de limiter le nombre de grévistes à 35 médecins seulement pour ne pas paralyser les hôpitaux et priver la population des soins", ajoute M. Mohammadine. Mais le SIMSP menace de durcir le ton et mettre en oeuvre d'autres formes de protestation, face à l'absence de réaction de la part du gouvernement à un problème qui date de 2004. Boubakri précise que ce mouvement est une protestation contre "la non-satisfaction des revendications à l'origine des précédents débrayages, la politique de la sourde oreille et de la porte close au dialogue que pratique le ministère de tutelle".
Rappelons que la première revendication du syndicat porte sur l'équivalence entre les doctorats nationaux et les doctorats en médecine. Il estime en effet qu'il n'est pas juste pour un docteur comptant plusieurs années d'étude de ne pas bénéficier d'un échelon final équivalent à un doctorat d'Etat. L'Etat ne délivre actuellement aux médecins qu'un diplôme de médecine. Actuellement, un médecin touche 400 dirhams de moins qu'un fonctionnaire titulaire d'un doctorat d'Etat.
Le SIMSP demande également le droit de postuler à des internats, le droit de bénéficier d'une formation continue sans contrat, la révision de la formation de base, la mise en oeuvre d'un programme clair de formation permanente, des indemnités pour les visites à domicile, de résidence et de déplacement, et une promotion interne plus rapide. Une autre doléance concerne cette fois, l'intégration des médecins résidents à partir de la première année de résidanat et la comptabilisation des années d'ancienneté au cours du résidanat.
" Nous considérons que c'est quand même aberrant que l'Etat intègre des médecins qui ont décroché leur doctorat dans d'autres pays dans la fonction publique avant les médecins ayant étudié au Maroc sous prétexte que l'Etat n'a pas dépensé un budget sur la première catégorie. Nous apprenons même que ces médecins ont le droit de choisir le lieux de leur affectation contrairement à nous", affirme Rimani Abdelaziz, coordinateur national des internes et des médecins résidents. Rappelons que cette grève n'est pas la première du genre, le dernier mouvement de protestation date du 13 et 14 décembre 2006. Le Syndicat indépendant des médecins du secteur public avait organisé une grève générale dans les hôpitaux publics. Ce mouvement avait concerné les médecins mais également les infirmiers, soit près de 85 % des personnels syndiqués.
Le ministère de la Santé avait répondu à l'époque à cette grève en affirmant que les mouvements de protestation étaient "injustifiés et portaient préjudice aux patients qui venaient se faire soigner dans les hôpitaux." Le ministère de tutelle avait considéré que le nombre d'années d'étude pourrait conférer en effet aux médecins le titre de docteur d'Etat mais qu'il était impossible de répondre favorablement à cette doléance qui -une fois satisfaite- risquerait de faire des émules dans d'autres secteurs professionnels, notamment les ingénieurs.
Concours contesté
Yasmina Badou, ministre de la Santé a du pain sur la planche. Outre le dossier des médecins, la ministre est appelée également à résoudre le problème des infirmiers lauréats des Instituts des étatiques du Maroc en grève également depuis décembre dernier. En effet, 1.700 infirmiers diplômés d'Etat et près de 3.000 élèves infirmiers appartenant à 21 instituts publics ont entamé un mouvement de contestation devant le siège du ministère de la Santé pour protester contre la décision ministérielle les obligeant à passer un concours pour pouvoir accéder à la fonction publique.
Cette grève est la dernière péripétie de cette crise qui a débuté en mai 2007, suite à la publication au Bulletin officiel de la décision rendant obligatoire le passage des concours pour accéder à la fonction publique. En effet, les lauréats ont depuis boycotté les concours d'accès à la fonction publique, ainsi que ceux organisés par les CHU de Rabat, de Marrakech et de Fès.
Par Yousra Amrani
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