Consultez les mentions légales (RCP) des médicaments disponibles dans votre pays
Médecine d'Afrique Noire
Consulter la revue
Médecine du Maghreb
Consulter la revue
Odonto-Stomatologie Tropicale
Consulter la revue
Restez informés : recevez, chaque jeudi, la lettre d'informations de Santé Maghreb.
Accueil > Santé Maghreb au Maroc > Revue de presse
Le matin | Maroc | 20/01/2008
Certains hôpitaux, en particulier le Centre hospitalier régional, connaissent de réels risques d'implosion… Il y a donc un malaise général dont souffre le CHR, voire tout le secteur de la santé dans la région. Sur le terrain, en effet, les problèmes sont innombrables. Ils concernent tous les domaines: la gestion et le financement, l'accès aux soins, la répartition équitable des potentialités existantes, l'accueil des patients, la qualité des soins, les médicaments, les équipements et leur maintenance, l'humanisation des services, la formation continue… Les problèmes sont nombreux comme on le constate d'où les appels répétitifs des syndicats qui déplorent et dénoncent la dégradation continue et alarmante des conditions de travail, l'insuffisance du «plateau technique», le déficit en corps médical et paramédical, le dysfonctionnement administratif favorisant des pratiques illicites et de graves problèmes professionnels que connaissent certains services hospitaliers.
Une situation plutôt chaotique qui décourage les volontés les plus tenaces. Un grand nombre de spécialistes quittent aujourd'hui le secteur public pour travailler dans le secteur privé après avoir dénoncé, en vain, les problèmes inextricables et dont l'entière responsabilité incombe aux décideurs du secteur, qui, à ce jour, n'ont pas pris les décisions adéquates pour assainir une mauvaise situation qui n'a que trop duré.
Comment un médecin pourrait-il dans ces conditions, faire la part, entre la loyauté vis-à-vis du ministère de tutelle et celle à l'égard des patients ? C'est pourquoi l'on réclame un pouvoir fort et légitime si l'on veut éviter une situation explosive. Il ne fait aucun doute que le ministère s'attache avec détermination à combattre toutes les lacunes et tous les dérapages qui pénalisent le secteur de la santé pour le bien des citoyens et plus particulièrement les patients qui méritent le respect, encore plus quand il s'agit d'un Centre hospitalier régional que l'on dit «un centre-pilote». Un malade est un être humain qui mérite de l'attention et de la chaleur humaine. Les professionnels peuvent créer ce climat si les conditions dans lesquelles ils travaillent sont adéquates.
Mais qu'en est-il du CHR de Béni Mellal ?
Pourvu que ce Centre hospitalier régional puisse évoluer positivement, il faut que les relations sociales changent, les orientations, les choix, les évolutions doivent être débattus. La négociation doit remplacer l'arbitraire. Le temps est au changement. Fini le temps du clientélisme, des décisions fantaisistes et unilatérales qui freinent tous les espoirs de toute évolution.
Bref, l'évolution du CHR doit s'accompagner d'une modernisation des relations sociales dans la mesure où tout cela touche à la santé des citoyens, à leur bien-être physique, mental et social. L'indifférence du premier responsable du secteur de la région ne peut que susciter des méfiances quant à la crédibilité que peut aujourd'hui accorder le ministère de la Santé à ce centre.
Les solutions sont connues et ne demandent qu'à être appliquées, l'heure n'est plus au laxisme. Que chacun assume entièrement et pleinement ses responsabilités.
Lutte contre le Sida
Un plan intersectoriel de lutte contre le Sida vient d'être lancé dans la région de Tadla-Azilal dans le cadre de la mise en œuvre du Programme national de riposte à cette maladie. Les grands axes de ce plan ont été au centre d'une journée d'information organisée à Béni Mellal par la délégation du ministère de la Santé en collaboration avec le Programme national de lutte contre les IST-Sida et le Programme commun des Nations unies sur le VIH/Sida (OnuSida).
Le plan tend à intégrer les spécificités et les besoins de la région et définir les résultats chiffrés en terme de couverture des personnes les plus exposées aux risques d'infection par le VIH à travers des activités de prévention-dépistage et des actions de prise en charge et d'appui. A fin de l'année 2006, un total de 57 cas de Sida, dont 52 à Béni Mellal, ont été recensés dans la région de Tadla-Azilal, soit 2,5% de l'ensemble des cas enregistrés au Maroc, rappelle-t-on. Le mode de transmission hétérosexuel est largement prédominant avec 74 des cas à Tadla-Azilal qui occupe la 12e place parmi les régions les plus touchées au niveau national.
Par Mustapha Chabbak
APIDPM © Copyright 2000-2024 - Tous droits réservés. Site réalisé et développé par APIDPM Santé tropicale.