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Le matin | Maroc | 11/01/2008
Il convient de rappeler que la BPCO touche 1,5 million de Marocains, soit plus de 3,9% de la population. Cette maladie reste sous-diagnostiquée et sous-traitée: 2 malades sur 3 atteints de la BPCO ne le savent pas. La maladie évolue généralement de manière lente et progressive, ce qui en fait toute la gravité, puisqu'elle échappe au diagnostic précoce. Cependant, cette pathologie peut être évitée à partir du moment où son principal facteur étiologique est identifié (tabac). Dans ce cadre, l'AFMPATH organise plusieurs conférences au profit des étudiants afin des les sensibiliser aux méfaits du tabagisme. Selon les responsables de cette campagne, le diagnostic précoce facilite la prise en charge des malades, notamment que ce diagnostic est actuellement plus facile grâce au « One Flowe », un appareil simple qui donne une première idée sur la fonction de l'appareil respiratoire.
Les patients doivent ainsi se faire diagnostiquer dès l'apparition des premiers symptômes de toux et de crachats matinaux. Les risques des maladies pulmonaires pèsent également sur les fumeurs passifs. En effet, de nombreuses études scientifiques démontrent de manière empirique les effets néfastes du tabagisme passif.
Un classement des maladies liées à ce genre de tabagisme passif, selon leur degré de nocivité dans un ordre croissant, a révélé que les pathologies irritatives comme les conjonctivites se développent très vite chez les non-fumeurs exposés de manière irrégulière au tabac. Le risque de développer des pathologies respiratoires est encore plus accrû chez les personnes exposées régulièrement à la fumée de cigarettes. On distingue, dans ce cas, les pathologies respiratoires hautes des pathologies respiratoires basses. Les premières touchent le nez, les sinus, la gorge, dont les inflammations peuvent provoquer par exemple une sinusite. Les secondes concernent les poumons et les bronches avec le développement de la Broncho-pneumopathie chronique obstructive avec notamment les emphysèmes.
Dernier degré de risque, le plus grave, se manifeste par un cancer des poumons ou des voies respiratoires.
Les symptômes de la BPCO
La BPCO se caractérisée par un rétrécissement permanent et progressif des bronches, du fait de leur agression par des substances toxiques causées par le tabac (80 à 90% des cas) ou la pollution. Ses symptômes sont la toux et les crachats matinaux. L'essoufflement constitue un signe tardif de la maladie.
C'est d'abord un essoufflement à l'effort qui finira par être handicapant en se manifestant au moindre effort. Quelquefois, elle évolue sur un mode aigu sous forme d'aggravation rapide de l'essoufflement, à l'occasion d'une surinfection bronchique, qui peut conduire à l'hospitalisation. Plus tard, quand la maladie s'est bien installée, l'essoufflement devient général: des troubles de nutrition, un retrait de la vie sociale, un déconditionnement musculaire, un confinement au domicile puis à la chambre, un besoin d'appareils d'oxygène, des répercussions psychologiques et psychosociales (charge pour la famille, dépendance partielle ou totale des autres…). Le cercle vicieux est ainsi constitué et la maladie de l'organe respiratoire peut impacter tous les autres organes.
Toutefois, l'abstention du tabac permet de réduire les symptômes, de stabiliser l'état du patient et de limiter la mortalité par maladie. Les traitements médicamenteux et non médicamenteux (oxygène, ventilation, réhabilitation respiratoire) visent, quant à eux, à réduire les symptômes ainsi que les complications et améliorer l'état de santé du patient.
Par Nadia Ouiddar
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