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Albayane | Maroc | 24/04/2006
Cette journée de printemps à laquelle ont pris part les spécialistes marocains et leurs homologues tunisiens et français, a permis de débattre aussi bien des données épidémiologiques du cancer de l’estomac aux échelons international et national, comme elle a permis à l’assistance de passer en revue les dernières nouveautés en matière de diagnostic précoce, seul gage d’une guérison certaine. Le traitement endoscopique et chirurgical a aussi fait l’objet de deux conférences qui ont retenu l’attention.
Les hommes plus touchés
Considéré parmi les cancers les plus fréquents au Maroc avec une incidence de 4300 nouveaux cas par an, le cancer de l’estomac est la quatrième cause de décès provoquée par la maladie du cancer, indique un communiqué de cette association. En Europe, près de 140.000 personnes décèdent chaque année d’un cancer de l’estomac, ce dernier touche deux fois plus d’hommes que de femmes et devient plus fréquent après 55 ans.
Le cancer gastrique superficiel est défini comme un cancer gastrique limité à la muqueuse ou à la sous-muqueuse sans tenir compte de l’envahissement ganglionnaire. Cette entité a été définie grâce aux dépistages systématiques effectués au Japon qui ont permis de découvrir ces formes précoces. Dans ce pays, 30 à 40 % des cancers gastriques sont découverts au stade de cancer superficiel. Les cancers superficiels sont classés macroscopiquement en : Type I polypoïde, Type II superficiel, Type III excavé. La probabilité d’envahissement ganglionnaire est de 3 à 11% pour les cancers limités à la muqueuse et de 12 à 26 % pour ceux atteignant la sous-muqueuse. Le cancer superficiel est la forme précoce du cancer gastrique. Son évolution naturelle se fait vers le cancer invasif. Le délai estimé pour passer de l’un à l’autre est de 8 ans en moyenne.
Au Japon, la détection du cancer gastrique superficiel (CGS) a permis de désamorcer et de classifier par endoscopie les différents types de cancer. Ces mesures ont démarré en 1962 grâce à la Société japonaise de gastro-endoscopie. Au début, les CGS étaient peu fréquents et la majorité des lésions étaient identifiées dans le cadre du diagnostic différentiel d’un ulcère profond (type III) ou polypoïde (type I), lésions aisément détectables. Dans les années 1970, le diagnostic précoce a fait des progrès et il est devenu possible de déceler des lésions comparables à une cicatrice d’ulcère (type II c) et à une surélévation en plateau (type II a). Dans les années 1980, le diagnostic précoce des lésions malignes type gastrite (type comparable au II b) est devenu possible grâce à l’étude rétrospective de cancers à croissance rapide dans lesquels une simple plage érythémateuse ou décolorée avait pu être mise en évidence comme première expression d’un cancer avancé, ceci sur base d’images endoscopiques prélevées lors du premier examen. Cette constatation a souligné l’importance du diagnostic de cancers superficiels non ulcératifs difficiles à distinguer d’une gastrite chronique non spécifique.
Intérêt du diagnostic précoce
Même avec une observation précise et attentive, il est parfois difficile de porter le diagnostic définitif de cancer de type gastrite montrant uniquement des irrégularités muqueuses. Une technique de coloration par vaporisation, en particulier la méthode de coloration de contraste - indigo carmin 0,1 % - est indispensable à la détection des fines irrégularités muqueuses. D’après les résultats d’une étude comparative, 52 (83 %) des 63 CGS de type gastrite dont le degré de positivité des signes de malignité était 0 (malignité non détectable) ou 1 (relativement bénigne) en endoscopie conventionnelle, s’est accru au grade 2 (probablement maligne) ou 3 (définitivement maligne) grâce à la technique de coloration. En particulier, 39 % (9/23) des grades 0 et 48 % (19/40) des grades 1 sont passés brutalement au grade 3 ce qui indique clairement l’utilité diagnostique de la méthode dans la détection des CGS de type gastrite.
En conclusion, le développement du traitement curatif endoscopique du cancer superficiel dépend en grande partie de la capacité de détection du cancer au début. Il n’est pas exagéré d’affirmer que la technique du traitement endoscopique telle que la RME est d’une précieuse utilité pour permettre le diagnostic précoce grâce à l’analyse détaillée des muqueuses avec recours aux techniques de coloration...
La Société marocaine des maladies de l’appareil digestif (SMMAD) a été créée il y a près de trente années parle professeur Abdelatif Cherkaoui du CHU Ibn Rochd de Casablanca, depuis cette date cette société savante a entrepris des études, réalisé des travaux, organisé des congrès, elle regroupe tous les gastro-entérologues du Maroc du secteur public et privé.
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