Le nombre des médecins n'a pas été exclu également de cette augmentation, puisqu'il a atteint 17.463 médecins en 2007, dont 9.200 dans les établissements du ministère de la Santé et 8.263 sont des praticiens relevant du privé. Selon la ministre de la Santé, toutes les communes disposent actuellement d'un dispensaire. Ces établissements emploient près de 1.230 médecins sur 3.385 travaillant dans les structures de soin de base au niveau national, soit 36%.
La ministre de la Santé a signalé que près de 4.095 infirmiers sur 9.527 travaillent dans le monde rural, soit un taux de 43%. Plus encore, les habitants du monde rural peuvent accéder également aux soins offerts par les établissements de santé publique situés dans les villes où travaillent près de 5.815 médecins et 14.221 infirmiers. Malgré ces chiffres encourageants, le ministère continue à donner la priorité au monde rural à chaque recrutement.

Néanmoins, malgré les efforts consentis par le gouvernement, l'accès aux soins n'en demeure pas moins un problème dans le monde rural. C'est le cas également, pour les zones périphériques connues pour leur précarité économique et sociale, qui favorise l'apparition de certaines maladies contagieuses comme la tuberculose. Cette situation a poussé le ministère de la Santé à lancer une stratégie de soin à court terme depuis 1991. Cette stratégie a permis d'atteindre les objectifs fixés par l'Organisation Mondiale de la Santé.

Enfin et afin d'atteindre les objectifs du millénaire pour le développement, le ministère de la Santé vient d'intégrer la nouvelle stratégie internationale de lutte contre la tuberculose, qui vise la réduction de cas de maladies à 50 % à l'horizon 2015 dans son programme national de 2006-2015.

Absence de médicaments

Le ministère de la Santé prévoit de discuter cette semaine de la crise de l'absence de certains médicaments sur le marché marocain. En effet, la ministre de la Santé a annoncé la semaine dernière qu'elle tiendrait une réunion avec les responsables des firmes pharmaceutiques pour discuter des problématiques en rapport avec l'approvisionnement du marché marocain en médicaments. "Cette démarche s'inscrit dans le cadre de l'élaboration d'une nouvelle stratégie pharmaceutique qui sera lancée par le ministère à partir de l'année prochaine", annonce Yasmina Badou. Rappelons dans ce cadre que le marché marocain souffre durant différentes périodes de l'année de manque et même d'absence de certains médicaments, ce qui représente un véritable danger pour certains malades. Parmi ces médicaments, on peut citer le cas du Newmerkazol et de l'antibiotique D.

Par Yousra Amrani