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Revue de presse

Journée mondiale : A la rencontre du Sida

Le matin | Maroc | 02/12/2007

Selon les derniers chiffres du ministère de la Santé, le nombre de séropositifs est estimé à plus de 20.000 cas. C'est une activité intense que connaît le siège de l'OPALS (Organisation panafricaine de lutte contre le SIDA) à Rabat. Des jeunes animent les couloirs de cette organisation. Cette effervescence peu ordinaire est expliquée par un événement qui marque annuellement les esprits.

En effet, tous les pays du monde, parmi eux le Maroc, célèbrent la Journée mondiale du SIDA le premier décembre de chaque année. La communauté internationale a voulu faire de cette date un rendez-vous annuel pour faire le point sur l'évolution de l'épidémie dans les différents continents. Depuis sa création en 1994, l'OPALS Maroc prend en charge de nombreux séropositifs. Le cas de Hanane, originaire du nord du pays et qui est atteinte du SIDA depuis 19 ans, est un exemple parmi d'autres. Depuis qu'elle a découvert qu'elle était atteinte de la maladie virale, sa vie a complètement basculé. Bien évidemment, Hanane est un pseudonyme, son vrai nom ainsi que sa ville ne seront pas divulgués. "Je menais une vie normale comme toutes les autres personnes. Mais lorsque j'ai découvert que je suis porteuse du VIH, tout a été chamboulé.

J'ai perdu mon mari, mes deux filles ont été également contaminées par le virus. Etre condamné à survivre le reste de la vie tout en étant atteint de cette maladie incurable est vraiment intenable", témoigne Hanane. Chaque jour, le personnel au sein de l'organisation reçoit des appels de gens qui ont un doute et hésitent à faire le pas pour venir faire un dépistage. "Nous avons un personnel formé, notamment des animateurs qui reçoivent les appels des personnes. Leur rôle consiste à les convaincre pour faire un dépistage. On essaye de leur expliquer que cette décision est dans leur intérêt ainsi que celui des leurs proches. Souvent, les gens ont peur de découvrir qu'ils sont des séropositifs ", explique une animatrice à l'OPALS.
Il est toujours très difficile d'informer une personne des résultats du test lorsqu'elle est atteinte du VIH.

…Le destin

C'était une vie paisible que Hanane menait. Elle venait tout juste de se marier à l'époque. Bref, tout était normal et rien ne laissait présager que le terrible virus allait s'inviter pour tout déstabiliser. " Le fait était établi. J'étais atteinte du SIDA. Le plus difficile était de découvrir comment, où et quand j'ai contracté le VIH. Ce sont là des questions qui nous ont, mon mari et moi, propulsés dans une véritable vie cauchemardesque. Après plusieurs analyses, j'ai pu découvrir l'origine de ma souffrance. C'était lors d'une opération de transfusion sanguine que j'ai attrapé le virus. Le destin en a voulu ainsi ", explique Hanane, le regard attristé par ces moments de douleur qu'elle a dû vivre. Ce n'était donc ni une relation extraconjugale ni un comportement risqué mais plutôt le destin.

La stratégie de l'OPALS

L'organisation panafricaine de lutte contre le Sida (OPALS Maroc) est une organisation à caractère humanitaire ayant le statut d'une association à but non lucratif. Reconnue d'utilité publique, son siège est basé à Rabat. Faisant partie de l'OPALS-Internatioanle, qui regroupe des associations similaires dans 11 pays africains, l'OPALS Maroc s'assigne comme objectif la lutte contre le Sida en suivant trois volets : la prévention, l'action communautaire et la prise en charge médicale et psychosociale des personnes atteintes des IST/SIDA.

La décentralisation de ses activités dans différentes régions du Royaume a motivé l'ouverture de nouveaux Centres de traitement ambulatoires (CTA) pour répondre aux besoins de la population en matière de prise en charge, dépistage et prévention. L'organisation dispose actuellement de seize sections. Le siège national étant à Rabat, les sections régionales sont implantées à Fès, Tétouan, Tanger, Marrakech, El Kalaâ, Azrou, Agadir, Béni-mellal, Taza, Khénifra, Essaouira, Casablanca, Settat, Kénitra et Laâyoune.

"Malheureusement, la maladie avait atteint un stade très avancé. J'allais mourir car les T4 dans mon organisme étaient quasiment détruites. A cette époque, les recherches étaient juste à leurs débuts. Et la trithérapie n'existait pas encore. Sur le plan psychique, c'était très difficile de tenir", ajoute-t-elle.

Parmi les services proposés par l'OPALS, un soutien psychosocial justement pour aider les malades à s'habituer à la réalité et surmonter les premières difficultés. Ainsi, les centres de traitement ambulatoires (CTA) mis en place par l'Organisation sont conçus pour garantir à chaque patient une prise en charge globale dont des consultations gynécologiques, des consultations de vénérologie et un dépistage HIV rapide en une vingtaine de minutes. Un dépistage qui est, selon les normes de l'OMS, confidentiel, volontaire, anonyme et gratuit. Concernant les personnes vivant avec le VIH, les CTA proposent, autre le soutien psychosocial, un traitement des infections opportunistes ainsi qu'un accompagnement. La perception de la société vis-à-vis des séropositifs reste globalement très négative. Cela rend leur situation encore plus difficile. Ces dernières années, des campagnes de sensibilisation ont été organisées par le ministère de la Santé et les ONG œuvrant dans le domaine de la lutte contre le Sida pour changer le regard porté par la société sur ces personnes.

Seul face au SIDA

Des organisations comme l'OPALS sont probablement le seul refuge pour les personnes atteintes du Sida parce qu'elles y retrouvent des personnes sensibles à leurs cas et qui arrivent à les comprendre loin des préjugés du reste de la société. De nombreux séropositifs décident de vivre avec la maladie sans en parler même avec leurs proches. Souvent, les médecins sont les seuls à être au courant. "Au début, personne dans ma famille ne savait que je suis séropositive. Dans les années 80, les gens disaient que les malades seront incendiés. C'est pour cette raison que j'ai évité d'en parler avec d'autres personnes.

Aujourd'hui, les mentalités ont commencé à changer. Les gens ont plus d'informations sur le Sida et les modes de transmission du virus. Mais, on ne peut pas dire que la perception a complètement changé ", déclare Hanane.
Les séropositifs se retrouvent dans la majorité des cas seuls face au Sida. Hanane en a fait l'expérience. Son Mari qui n'a pas pu tenir le coup a sombré dans l'alcool. Il a fini par la quitter au bout de six années. D'autres personnes de la famille de Hanane ont tout juste arrêté de lui rendre visite. Seule avec ses deux filles, elles continuent tout les trois à faire face au VIH. Elles ont même été obligées de déménager plus de 10 fois car les voisins finissaient toujours par découvrir la réalité sur leur maladie.

" Le plus dur pour moi, c'est d'être l'origine de la souffrance de mes deux filles. Elles sont condamnées à suivre un traitement pendant le restant de leur vie. D'ailleurs, les filles refusent toujours de venir à l'hôpital. On est constamment dans un état de panique. Les lignes rouges à respecter pour garder notre maladie au secret nous étouffent toutes les trois. C'est intenable", déplore-t-elle.

Les docteurs Asmae Chaoui et Saida Semmar sont chargés des consultations au CTA de Rabat. Chaque jour, des dizaines de femmes défilent au centre. Elles viennent surtout pour des examens de génécologie, mais certaines parmi elles acceptent d'effectuer un dépistage. " Les tests sont anonyme et surtout volontaire. On profite du grand nombre des femmes qui viennent pour les sensibiliser et proposer le test. Comme première étape, on effectue un entretien avant de passer au dépistage. La sensibilisation ne se limite pas seulement au Sida mais elle concerne également les IST. Et je peux vous assurer qu'on fait de plus en plus de diagnostic", explique Dr Semmar.

D'une manière générale, la situation au Maroc est maîtrisée pour le moment. " Certes, le nombre des séropositives augmente au MAroc, mais la prévalence est encore faible par rapport à d'autres pays. Ce qui est inquiétant, ces dernières années, c'est la féminisation du Sida qui devient de plus en plus perceptible. La femme en effet présente des vulnérabilités anatomiques et biologiques ", affirme Dr Asmae Chaoui.

Selon le ministère de la Santé et jusqu'au juin de l'année en cours, 137 cas ont été recensés sur l'ensemble du territoire national. Au total, le nombre cumulé de cas de Sida était de 2.169 jusqu'à la fin du mois de décembre 2006. Les estimations sur le nombre des séropositifs au pays parlent de plus de 20.000 cas. Mais, les chiffres sur les infections sexuellement transmissibles sont beaucoup plus inquiétants. Les estimations montrent que le Maroc enregistre 600.000 nouveaux cas par an.

Les responsables tirent la sonnette d'alarme surtout, que les IST d'une manière générale, servent de porte d'entrée
pour le Sida.

Fonds alloués pour la lutte

L'inventaire des fonds alloués par l'ensemble des partenaires du programme de lutte contre le Sida indique que le montant global a sensiblement augmenté, en passant de 2,1 millions de dollars US en 2001 à 5,2 millions en 2003 pour atteindre 5,6 millions $ US en 2005 auxquels il fait ajouter les 13 millions de dirhams collectés lors de l'opération Sidaction 2005. Les donateurs sont le Fonds Mondial, les organisations des Nations unies, la Coopération bilatérale et les ONG internationales.

Le plan stratégique national de lutte contre le Sida 2007-2011 prévoit, quant à lui, la mobilisation de 36,4 millions de dollars, répartis entre le ministère de la Santé (10 millions $) et le fonds mondial (26,4 millions de $). Le Maroc compte, en effet, une stratégie nationale contre les IST/Sida. Cette stratégie a comme objectif de réduire l'incidence des IST et de limiter la propagation de l'infection VIH/Sida à travers 3 actions principales : l'amélioration de la prise en charge des IST, le dépistage et la prise en charge des infections à VIH. A partir de 1995, la lutte contre les IST a été retenue comme une priorité nationale. De nombreuses études réalisées depuis ont abouti à l'adaptation de l'approche syndromique de l'OMS.

Par Mohamed BADRANE

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