Face aux impératifs et défis que nous impose la modernité et aux évolutions de la société marquées par l’individualisme, l’égoïsme, le service public et en particulier l’hôpital, doit sans cesse s’adapter aux exigences du présent et anticiper les enjeux du futur, en plaçant toujours le malade au centre de toutes ses préoccupations et réformes. Pour ce faire, l’hôpital est condamné à changer et à anticiper, comme il se doit de s’ouvrir sur le monde extérieur en d’autres termes l’hôpital doit sortir de ses murs (comme se plait a le dire un ami) pour être mieux a l’écoute des citoyens. Cette approche novatrice, ce processus, va dans le sens d’une adaptation aux nouvelles modalités de prise en charge introduites par l’assurance maladie obligatoire (AMO) axée sur la qualité du service médical rendu aux patients dans des structures adaptées. C’est en l’occurrence ce qui est écrit noir sur blanc.

La question qui se pose est de savoir si l’hôpital a les moyens de ses ambitions pour être performant, compétitif, pour assurer et assumer pleinement ses missions tout en préservant sa vocation de service public ouvert a tous sans distinction aucune. Dans la réalité les choses ne sont pas aussi simples. Nos hôpitaux n’arrivent pas à fonctionner à la satisfaction de tous, c’est une évidence. Les moyens qui sont les leurs sont très limités : budget insignifiant, pénurie de personnel médical et infirmier, démotivation, structures inadaptées, matériel souvent en panne.

Comme on le voit, la tâche n’est pas aisée. Il y du pain sur la planche, mais il ne faut pas se précipiter. Bien au contraire, il faut prendre le temps de réfléchir. Il ne s’agit pas non plus d’être énigmatique et dogmatique, mais d’être didactique et pragmatique en lançant des pistes de réflexion dont certaines sont applicables dès à présent et d’autres nécessiteront que le temps passe.
Nous invitons ceux que la chose intéresse à consulter un important document consacré aux thématiques de la santé par les membres du secteur de la santé au PPS, un travail laborieux et fort instructif qui touche aux différents problèmes inhérents à la santé d’une façon générale et à la problématique du vieillissement de la population, aux maladies des personnes âgées et leur prise en charge dans des structures adaptées en particulier. Il ressort de ce travail que la part doit être faite entre ce qui est médical et ce qui est social.

Pour permettre a l’hôpital de poursuivre ses missions (soins, formation, recherche) et au regard de l’évolution démographique, du vieillissement de la population et des besoins non satisfaits, le décloisonnement du sanitaire et du social est aujourd’hui une nécessité, il ne faut pas que les hôpitaux dont la mission première et de soigner, puissent se transformer en structures d’hébergements pour les sans domiciles fixes, les personnes âgées..., c’est le rôle des structures sociales qui malheureusement brillent par leur absence.

Pour que les actions qui seront entreprises aujourd’hui ne soient pas simplement, en matière sanitaire et sociale, la poursuite des précédentes actions qui n’ont rien apporté, le service public doit se repenser, se réformer en permanence. Avec une réelle volonté politique, avec l’implication de tous les intervenants et départements ministériels concernés, avec l’adhésion de l’ensemble des personnels (médecins, infirmiers , administratifs...) avec les patients, avec le soutien de la société civile, celui des bienfaiteurs, des mécènes et des ONGs, nos établissements sanitaires, sociaux seront à la mesure des missions qui doivent être les leurs, chacune sa spécificité et ses prérogatives, c’est en tous les cas le vœu que nous formulons ici.