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Le matin | Maroc | 13/01/2006
Au Maroc, selon un responsable du ministère de la Santé, des mesures ont été prises pour empêcher l'introduction de la peste aviaire dans notre pays, notamment via la mise en place par le ministère de la Santé et le ministère de l'Agriculture et du Développement rural d'une commission de vigilance et de coordination chargée de veiller au suivi de ce dossier.
Composée de spécialistes du secteur de l'agriculture et de cadres de la direction de l'épidémiologie et de la lutte contre les maladies, cette cellule travaille pour anticiper sur la situation et préparer les services spécialisés à lutter contre une éventuelle arrivée de la grippe aviaire au Maroc. Il s'agit, pour elle, de sensibiliser les professionnels de santé des secteurs public et privé sur la maladie et sur son mode de transmission, et de renforcer la surveillance épidémiologique au niveau des services sanitaires aux frontières.
A ce propos, les services vétérinaires, particulièrement ceux des postes frontières, ont été mis en alerte pour préserver notre pays.
Les services du Haut commissariat aux eaux et forêts sont chargés de surveiller les oiseaux migrateurs et le ministère de l'Agriculture et du Développement rural a arrêté certaines importations via ces pays endémiques, notamment les volailles ou les denrées d'origine animale, issues des oiseaux susceptibles de transmettre la maladie et la surveillance des oiseaux et des volailles. Ceci dit, le Maroc reste mal préparé pour se défendre en cas d'une éventuelle pandémie de grippe aviaire.
Les recommandations de l'OMS concernant le stockage des antiviraux pour au moins 25% de la population n'ont pas été respectées. Le ministère de la Santé a certes passé une première commande de 50 millions de Dhs pour l'achat de l'oséltamivir «Tamiflu» à visée curative mais celle-ci ne couvrira que 3% des besoins de la population. Le responsable du ministère précise qu'une autre commande du même montant est en cours d'exécution.
Les questions qui se posent actuellement sont les suivantes : est-ce que le fabricant dispose de la capacité voulue pour répondre prochainement à la demande ? Et qui sont les privilégiés qui auront accès aux antiviraux ?
Rappelons que la grippe aviaire est une maladie animale très contagieuse due au virus «influenza aviaire». Ce virus sous ses différents types notamment A H5N1 est endémique chez les oiseaux et les volailles dans plusieurs pays du monde. Mais seuls certains virus hautement virulents peuvent être pathogènes pour l'Homme. La rupture de la barrière d'espèce permettant le passage du virus à l'Homme ne peut se faire que dans des circonstances particulières et rares, notamment les contacts rapprochés entre l'Homme et les animaux infectés ou leurs déjections.
Si les experts sont presque certains que l'agent causal de l'éventuelle pandémie grippale sera un dérivé du virus de la grippe aviaire, ils ne disposent actuellement d'aucun élément ni de modèle permettant de donner une date probable de sa survenue. Toutefois, le virus continue de s'étendre à une vitesse incroyable. Il sévit, en effet, dans de nombreux pays notamment en Roumanie, en Indonésie, en Chine, au Vietnam, en Turquie, en Ukraine et en Thaïlande. Le virus s'est transmis à des humains mais aucune contamination d'humain à humain n'a encore été établie.
Ces personnes ont été contaminées car elles étaient en contact direct avec les volailles malades. Ceci dit, les experts n'excluent pas que le virus de la peste aviaire ne se combine pas avec un virus ordinaire de grippe humaine, par conséquent, engendre, par mutation, un nouveau virus mortel qui provoquerait des «millions de morts» dans le monde et des pertes économiques énormes si la pandémie n'est pas stoppée. En effet, ces spécialistes avancent que si la pandémie aviaire n'est pas éradiquée, le virus aviaire cause une redoutable épidémie à l'échelle internationale et fera les mêmes dégâts que ceux de la grippe espagnole de 1918 qui a tué plus de 40 millions de personnes.
Souad Ghazi
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