A rappeler que la convention entre les organismes gestionnaires et les CHU, présentée lors de ce séminaire, représente une étape importante dans le parachèvement du processus de l’AMO. Signée, il y a quelques mois, elle vise à permettre aux citoyens de bénéficier des meilleurs services médicaux. La finalité de cette convention porte sur la nécessité pour les CHU de garantir d’excellents services pour aider les organismes gestionnaires à attirer l’intérêt des assurés. Mais cela demeure tributaire du niveau d’équipement et des techniques de soins utilisés dont disposent les CHU.

Cette convention avec les gestionnaires de l’AMO a permis de revoir les tarifs dans les hôpitaux et d’introduire le système des forfaits. Lors de ce séminaire, le remboursement des frais médicaux a été évoqué, entre autres sujets. Le délai de remboursement ne doit pas dépasser six mois pour les établissements prestataires de soins. Le taux diffère, selon les structures de soins. «Il est fixé à 90% si les soins sont effectués dans des établissements publics et à 70% pour les soins effectués auprès des prestataires de santé privés», explique le directeur du CHU de Rabat. Le remboursement ou la prise en charge des frais engagés par les bénéficiaires de l'AMO s'effectue, conformément aux dispositions de l'article 12 de la loi N° 65-00, sur la base de la tarification nationale de référence et des taux de couverture des prestations médicales, tels qu'ils sont fixés par décret pour chacun des organismes gestionnaires. Il s’agit de la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS) pour le secteur public et la CNSS, pour le secteur privé.

Les avantages de l'AMO couvrent 168 maladies différentes. Le but est de garantir le droit à l'accès aux soins à l'ensemble des Marocains. Pour ce faire, la loi n°65-00 portant code de la couverture médicale de base a institué une assurance maladie obligatoire fondée sur les principes et les techniques de l'assurance sociale au profit des personnes exerçant une activité lucrative, des titulaires de pension, des anciens résistants et un régime d'assistance médicale (RAMED), fondé sur les principes de l'assistance sociale et de la solidarité nationale au profit de la population démunie. Les soins pris en charge sont aussi nombreux que variés : suivi de la femme enceinte durant la période de grossesse, de l'enfant jusqu'à l'âge de 12 ans, prise en charge des hospitalisations qu'elles soient urgentes ou programmées, suivi des infections de longue durée ou coûteuses.

Leila Zerrour