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Libération | Maroc | 31/10/2007
En deuxième lieu, dans le secteur hospitalier, dans les services de
pédiatrie ou les maternités, les infirmières ont des charges
de travail considérables ; outre les soins infirmiers proprement dits,
elles doivent assurer les soins quotidiens d’alimentation, d’hygiène,
etc. Il me semble important de donner à ces infirmières ou sages-femmes
une formation spécifique en pédiatrie qui leur permettra d’évoluer
dans leur travail. De plus, il me semble aussi important de former des puéricultrices
auxiliaires qui pourraient prendre en charge les soins quotidiens de l’enfant
et aider l’infirmière puéricultrice pour les soins infirmiers.
Enfin pour les enfants handicapés, il est important qu’ils soient
encadrés par des personnes compétentes. Les enfants sourds par
exemple peuvent, grâce à une prise en charge globale adaptée,
être intégrés dans le milieu scolaire normal. Il en est
de même des enfants autistes.
Quelles formations avez-vous mises en place ?
La première filière mise en place est celle des puéricultrices
auxiliaires. Elle est destinée à toute personne de plus de 18
ans ayant le niveau du baccalauréat. Pour les personnes titulaires d’une
licence, elle peut leur permettre de créer et diriger leur propre crèche.
La formation se déroule sur 2 ans. La première année porte
sur la prise en charge de l’enfant sain, la deuxième année
sur la prise en charge de l’enfant malade ou handicapé et la psychopédagogie.
Les possibilités d’emploi sont nombreuses puisque les personnes
formées peuvent travailler dans les crèches, les écoles
maternelles, les orphelinats, les organisations s’occupant de la mère
et de l’enfant, mais aussi dans le secteur médical dans les cliniques,
les maternités, les services de pédiatrie , les centres pour handicapés,
etc..
Nous proposons aussi la formation continue pour le personnel encadrant de crèche déjà en place. Pour les employés de pharmacie qui sont de premier conseil auprès de la population, nous proposons dans le cadre de la formation continue, une formation spécifique concernant l’alimentation de l’enfant, les maladies de l’enfant. Nous espérons à partir de l’année prochaine mettre en place d’autres filières et former en particulier des infirmières puéricultrices.
Quel est votre parcours ?
Je suis pédiatre. J’ai réalisé mes études
de médecine en France à Lille ou j’ai passé l’internat
de spécialité. J’ai ensuite été chef de clinique
à l’hôpital Necker Enfants malades à Paris.
Souhaitant revenir au Maroc, j’ai fait mon service civil dans les hôpitaux
de Fès puis j’ai opté pour un cabinet de pédiatrie
dans le secteur libéral. J’ai toujours été attirée
par l’enseignement et la formation continue. Ainsi j’ai organisé
les premières journées obstétrico-pédiatriques de
Fès destinées à améliorer la collaboration entre
les obstétriciens et les pédiatres et à améliorer
la prise en charge du nouveau-né.
Propos recueillis par Khalid Touil
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